On a assisté à plusieurs premières, mercredi dernier sur la RTBF, à l’occasion des matches retour du premier tour de la Coupe UEFA. La chaîne de Reyers n’a ainsi pas hésité à sacrifier les 20 dernières minutes du match entre Lokeren et Manchester City pour rejoindre Porto, où La Louvière devait en découdre avec Benfica. Il aurait pourtant été possible de diffuser cette deuxième rencontre avec un léger décalage.

 » Cette hypothèse était prévue pour le cas où le match de Lokeren se serait avéré plein de suspense mais, comme ce n’était pas le cas, nous avons préféré donner la priorité à la proximité « , explique Michel Lecomte.  » Il était en effet déjà tard et nous ne voulions pas risquer de perdre des gens en cours de route « . La stratégie a payé puisqu’on est passé de 16 à 20 % de parts de marché (un téléspectateur sur cinq potentiel), avec une moyenne de 220.000 téléspectateurs pour l’ensemble d’une soirée qui sera sans doute la dernière avant longtemps puisque, outre nos deux clubs, la RTBF a également perdu les Diables pour l’EURO 2004. A Reyers, on en viendrait presque à espérer que Bruges termine troisième de sa poule en Ligue des Champions.

Autres débuts, ceux de Hervé Gilbert dans un direct, au commentaire de Lokeren-Manchester.  » La symbiose entre les journalistes arrivés des différents centres et ceux qui étaient déjà à Bruxelles est parfaite « , poursuit Michel Lecomte.  » En désignant Hervé, j’ai voulu démontrer aux jeunes que la porte était ouverte, qu’il y avait des chances à saisir « . Gilbert s’est bien débrouillé et sa documentation a impressionné Marc Grosjean, dont c’était également la soirée inaugurale au poste de consultant. Ses avis techniques étaient intéressants mais, comme tous ceux qui l’ont précédé, il a remarqué qu’il n’était pas toujours facile de choisir le moment où intervenir.  » Je préfère que les consultants concentrent leurs interventions afin de leur donner plus d’impact « , explique Michel Lecomte à ce sujet.

Le duo Delire-Thans, présent à Porto, est déjà rôdé à ce genre d’exercice et sa complémentarité n’est plus à démontrer. Un regret toutefois : alors qu’on avait apprécié le côté émotif du reportage du match aller, on a eu un peu l’impression qu’on nous resservait la même soupe cette fois-ci. Le décalage entre l’emballage et le contenu était trop important à nos yeux (et nos oreilles). On n’a pas assez signalé que La Louvière avait trop peu de répondant offensif face à un Benfica pourtant guère meilleur qu’à l’aller.

 » L’émotion est un thème que nous abordons souvent, Marc et moi « , avoue Michel Lecomte.  » Je suis d’avis que notre statut de service public ne doit pas nous enfermer dans un carcan de rigueur mais il faut trouver le bon compromis. Ne pas s’emballer inutilement, c’est vrai, mais ne pas non plus s’éteindre avec le match « .

(P. Sintzen)

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