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L’heure de gagner

C’était au temps où Bruxelles rêvait. Une période désormais plus éloignée dans les souvenirs mauves que dans ceux du petit voisin saint-gillois. Contrairement à l’Union, pourtant à peine promu, Anderlecht n’a jamais eu le titre en point de mire lors du dernier exercice. Une réalité que les dirigeants du Sporting n’ont pas accueilli avec le sourire, tant ils étaient convaincus d’avoir monté un noyau capable, si pas d’être champion, au moins d’être compétitif dans la lutte pour le titre. Qualifiés sur le gong pour les play-offs 1, balayés des enjeux majeurs du sprint final nonante minutes plus tard, les Mauves sont allés voir dans les cuisines de leur concitoyen jaune et bleu et se sont emparés de leur cuistot. Après une lente reconstruction lors de laquelle Vincent Kompany n’a pas toujours gagné des matches, mais souvent gagné du temps en servant de paratonnerre idéal, c’est au tour de Felice Mazzù de s’installer sur le banc du Lotto Park pour tenter de franchir les dernières marches vers le retour au sommet.

Anderlecht veut à nouveau se présenter sur la ligne de départ en candidat au titre.

Défense à trois

Contrairement à son séjour dans le Limbourg, lors duquel il était arrivé avec un respect démesuré pour son prédécesseur, le Carolo débarque dans le club le plus titré du pays avec les certitudes de deux saisons d’exception. D’emblée, il installe sa défense à trois et son football en quête constante de cette verticalité qui fait des ravages. Certains profils du noyau anderlechtois s’en réjouissent: Sergio Gomez en tête, lui qui n’était pas toujours irréprochable dans un rôle de latéral gauche classique et devrait s’épanouir avec une sécurité supplémentaire dans les rétroviseurs. Toujours convalescent lors de la préparation, l’Espagnol pourrait néanmoins laisser le flanc gauche à un Francis Amuzu taillé sur mesure pour ce rôle de percussion. Sur l’autre flanc, l’énergique mais parfois distrait Michael Murillo et le nouveau venu Abdulrazak Ishaq pourront également s’en donner à coeur joie.

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Avec une place disponible en moins que dans le 4-2-2-2 de Kompany, c’est au milieu de terrain que l’embouteillage risque de se former. Le retour en grâce d’Adrien Trebel, dont le style énergique colle à merveille aux idées de son nouveau coach, ajoute une dose de densité à des postes où Kristoffer Olsson, Majeed Ashimeru et Marco Kana se disputaient déjà des minutes la saison dernière. Un cran plus haut, la lutte s’annonce tout aussi intense entre le pedigree majuscule de Lior Refaelov et la fougue des enfants de Neerpede que sont Anouar Ait El Hadj et Yari Verschaeren. Prolifique durant la préparation, le numéro 10 part avec une longueur d’avance pour s’installer derrière une attaque qu’on imagine en duo.

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Duo d’attaque

Adoubé par Romelu Lukaku, prêté avec option d’achat par l’Inter, Sebastiano Esposito doit animer le dernier tiers du terrain avec ses décrochages, déviations et exploits individuels. À ses côtés, le profil de Benito Raman pourrait transformer le champion de Belgique 2015 en une version mauve de Dante Vanzeir, alors qu’une recrue supplémentaire n’est pas à exclure pour affûter la concurrence, moins virulente qu’un échelon plus bas. En même temps que la richesse des choix, c’est la hauteur des exigences qui devrait alors augmenter. Las de la domination brugeoise, Anderlecht veut à nouveau se présenter sur la ligne de départ en candidat au titre. Reste à voir si les options en défense, avec le toujours fragile Hannes Delcroix et l’encore jeune Zeno Debast pour encadrer un Wesley Hoedt inégal, seront suffisantes pour maintenir le nouvel édifice tactique à flots. Perçu comme bannière d’un football aux antipodes du style maison, Felice Mazzù n’aura en tout cas sans doute pas droit à la même indulgence que son prédécesseur si les résultats ne sont pas au rendez-vous.

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