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Roulers, le paradis

Il y a dix ans, Ivan Perisic pointait du nez à Roulers, qui évitait de justesse la relégation en D2.

Cherchez votre magazine d’il y a dix ans – oui, celui du 1er avril 2009 – et ouvrez-le à la page 48. Vous y trouverez une interview d’ Ivan Perisic. En titre :  » Roulers, c’est le paradis.  » Quelques semaines plus tard, Roulers disputait le tour final avec les meilleurs clubs de D2 mais parvenait à assurer son maintien.

En janvier de cette année-là, Ivan Perisic est loué par le FC Sochaux, où il n’a pas disputé le moindre match en trois ans. Il marque 5 buts en 17 joutes pour le club flandrien et en devient le meilleur réalisateur. Perisic est très heureux de la chance que lui offre Roulers, explique-t-il dans l’interview, revenant aussi sur son essai à Anderlecht, à 17 ans, durant un tournoi pour juniors à Oostdunkerque. Il appartenait encore au Hajduk Split. Il avait marqué pas mal de buts durant le tournoi pour l’équipe du capitaine Sven Kums et avait obtenu un bon bulletin mais pas de contrat. Sochaux l’a alors transféré.

Fin août 2009, il quitte Roulers pour le Club Bruges contre quelques centaines de milliers d’euros. Le directeur sportif Luc Devroe l’estime beaucoup. Anderlecht l’a visionné également mais a renoncé à le transférer pour ne pas hypothéquer les chances de ses jeunes médians Kums et Hervé Kage mais aussi parce qu’il doute que le Croate puisse devenir titulaire.

Dortmund et le Hertha BSC lui témoignent un vague intérêt. Lucien Favre, l’actuel entraîneur de Dortmund, dirige alors le club berlinois et décide de ne pas le prendre tandis que le Borussia souhaite l’observer une saison de plus. En septembre, Perisic ne doute pas un instant de sa réussite dans la Venise du Nord :  » Je n’ai pas besoin de temps d’adaptation.  » De fait.

En 2011, Perisic signe à Dortmund, qui verse six millions au Club. Didier Frenay, le manager de Perisic, fait également une bonne affaire : il a obtenu la moitié de l’indemnité de transfert en guise de commission. En janvier 2013, Wolfsburg offre huit millions pour le Croate. C’est un bon investissement car Perisic devient un des piliers de l’équipe, avec Kevin De Bruyne. Ses performances lui valent un transfert à l’Inter en 2015 et Wolfsburg perçoit 17 millions, soit plus du double de son investissement.

Trois ans plus tard, Perisic est sacré vice-champion du monde avec la Croatie et il reste une valeur sûre de la formation de Luciano Spalletti. À chaque période de transfert, on cite son nom mais le club intéressé doit payer plus que ce que l’Inter a dépensé pour lui. Tout ça grâce à six mois au Schiervelde.

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