RONNY GASPERCIC ET JOAQUIN

Bruno Govers

Le gardien campinois a surtout gardé des souvenirs de ses coéquipiers.

R onny Gaspercic :  » Je vais sans doute surprendre mais en dépit d’une carrière s’étirant sur près de 20 ans, je n’ai pas amassé une quantité impressionnante de maillots. J’ai lu la semaine passée le reportage que vous avez consacré à mon collègue Zvonko Milojevic dans le cadre de cette même rubrique. Et je rejoins le point de vue du gardien de Lokeren lorsqu’il dit qu’il a rarement échangé sa tunique contre celle d’un attaquant ou d’un joueur adverse, entendu qu’ils faisaient figure d’ennemis pour lui (il rit).

Chez moi aussi, cette réflexion domine et c’est pourquoi je n’ai pas récolté grand-chose de la part de mes opposants du jour sur le terrain. Peut-être le regretterai-je dans la mesure où j’ai quand même croisé la route de footballeurs de prestige, lors de mes années en Espagne surtout, à l’image d’un Ronaldinho au Barça ou d’un Zinédine Zidane au Real Madrid. Si je l’avais réellement voulu, j’aurais pu, à l’instar de ce que faisaient mes coéquipiers au terme des matches de la Liga, troquer ma tunique contre celle d’un élément d’en face. Mais, comme avancé plus haut, je ne me suis jamais piqué à ce petit jeu.

Il est arrivé, évidemment, qu’on me sollicite. Et, dans ce cas, je ne me suis pas privé de m’exécuter. Je me souviens par exemple d’une requête de Marc Overmars, à l’époque où il défendait encore les couleurs du FC Barcelone. Un Belge et un Hollandais qui se livraient un duel des Plats pays en Espagne, c’était évidemment une situation qui ne se présentait pas tous les jours et nous avions tous deux quitté le Camp Nou avec un petit souvenir. A une autre occasion aussi, j’ai effectué moi-même une demande. Elle n’était toutefois pas adressée à un gars du champ mais plutôt à mon vis-à-vis. C’était, en l’occurrence, Gianluigi Buffon, avec qui je m’étais mesuré à la faveur d’un match amical des Diables Rouges contre l’Italie à Lecce, remporté 1-3.

Si je me suis toujours gardé de rapporter chez moi un maillot des autres, en revanche j’ai quelquefois abordé un partenaire en ce sens. Et cette collection-là comporte quand même quelques noms des plus prestigieux. Je songe en tout premier lieu à Joaquin, le prestigieux latéral droit de l’équipe d’Espagne qui fut, l’espace de deux saisons, mon coéquipier au Betis Séville. Et je m’en voudrais d’omettre un autre nom encore, datant lui aussi de mes années chez les Vert et Blanc : Denilson. Celui-ci a d’ailleurs eu la gentillesse de me remettre son maillot du Brésil avec une très chouette dédicace.

Cette vareuse-là est d’ailleurs toujours accrochée aux murs de l’hôtel De Vennen que ma famille exploite à Genk. D’autres tuniques remontant à mes années espagnoles ont trait à d’autres garçons qui furent d’excellents coéquipiers pour moi. Il y a là le Roumain Iulian Filipescu ou l’Espagnol David Belenger. Un maillot du Real Madrid y figure aussi en bonne place : celui d’ Aitor Karanca qui n’est autre que le frère de David Karanka que j’ai côtoyé pendant deux saisons à Extremadura « .

BRUNO GOVERS

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