ROMELU LUKAKU :  » MAINTENANT, IL FAUT QUE JE JOUE « 

Il y a longtemps que Romelu Lukaku ne s’était pas confié à la presse belge. Le moment est évidemment quelque peu délicat puisque son avenir est en balance. Lors des premiers matches de l’US Tour, Romelu ne s’est d’ailleurs pas arrêté devant les questions de la presse internationale. Malgré l’accord (exceptionnel) du chef presse de Chelsea pour un entretien, l’ex-Anderlechtois ne semble pas davantage disposé à répondre à nos questions. On est la veille du match face au Milan (vendredi, 27 juillet) : Lukaku vient de terminer une séance d’entraînement d’une heure et demie. Il nous croise et envoie :  » Je n’ai pas envie de m’exprimer. J’ai simplement envie de me concentrer sur la préparation. « 

Mais pourquoi fuis-tu les médias actuellement ?

( Quelque peu agacé) Parce que je n’ai rien à dire tout simplement. Aujourd’hui, je veux me concentrer sur mon jeu. Je parlerai en temps voulu, avant le début du championnat…

On veut simplement en savoir un peu plus sur ta situation actuelle. Es-tu satisfait de tes dernières performances durant cet US Tour ?

Ça va… Je reçois ma chance, j’essaie de me montrer aux entraînements. Dans quelques semaines, on verra ce qu’il va se passer.

Tu n’as pas le sentiment d’avoir trop de pression sur tes épaules pour le moment ?

Je n’ai pas de pression. Je vis la même chose qu’à Anderlecht sauf que le club est 100 fois plus grand.

As-tu l’impression qu’on en attend trop de toi en Belgique ?

Aujourd’hui, on est exigeant envers les joueurs belges, et c’est normal. Chaque international est un peu mis sous pression mais pour moi ce n’est pas un problème. De toute façon, je ne tiens pas en compte que ce que peuvent dire les gens. Je ne lis pas la presse par exemple.

As-tu le sentiment d’avoir progressé depuis ton arrivée à Chelsea il y a un an ?

Oui quand même. Ce que j’ai appris la saison passée est positif. S’entraîner avec de grands joueurs vous bonifie. Maintenant, il faut que je joue. Tout dépendra du choix de l’entraîneur et de moi-même.

On remarque notamment que tu n’as pas peur de te faire entendre en match ou à l’entraînement. C’est un changement par rapport à l’an dernier ?

J’ai gagné en maturité, c’est normal. Les joueurs savent quand et comment je veux recevoir le ballon. Et eux savent me mettre dans une position idéale.

Au début, ça n’a pas dû être évident de t’imposer dans un club comme Chelsea…

Non, j’ai toujours osé sur un terrain. Mais je ne suis pas quelqu’un qui tape du poing sur la table.

Quelles sont les lacunes que tu penses devoir améliorer ?

Je dois évoluer à pleins de niveaux. Je fais tout pour m’améliorer. Je pense, par exemple, être plus intelligent dans mes déplacements. Devant le but, ça va toujours. Quand c’est cadré, c’est dedans ( il rit).

As-tu évoqué ton futur avec Roberto Di Matteo durant la préparation ?

On en a parlé, oui. J’ai un très bon contact avec lui. J’ai pu parfaitement faire comprendre mes attentes auprès du coach ou de la direction. On va essayer de trouver la meilleure solution pour les deux parties.

Où vois-tu ton avenir ? On parle notamment d’un prêt imminent à Fulham…

Je pourrai en dire plus d’ici quelques semaines..

Ton agent, Christophe Henrotay, a déclaré que si tu devais être prêté ce serait pour un club de Premier League. C’est également ta volonté de rester en Angleterre ?

Je n’ai pas signé à Chelsea pour réussir dans un autre championnat.

Pas question donc d’un retour à Anderlecht ?

Non Anderlecht, c’est quand j’aurai 27-28 ans…

C’est tôt pour un retour…

Allez 30-31. Mais pourquoi pas ? Faut pas oublier que j’ai commencé très tôt, à 16 ans. J’aurai 15 ans de professionnalisme derrière moi.

La vie londonienne, elle te plaît toujours ?

Oui à moi et à ma famille. Et quand j’ai deux jours de libre, je peux rentrer en Belgique. Je suis resté très proche de mes potes d’enfance. J’ai besoin de les voir. Ça arrive aussi qu’ils se déplacent, je les invite à Londres, je les invite au match… C’est mes potes depuis dix ans, c’est normal…

Comment as-tu réagi à la signature d’Eden Hazard ?

Ça m’a fait plaisir et j’essaie de l’aider à s’intégrer. On est d’ailleurs plusieurs à le faire. Les francophones comme Malouda, même Essien qui a évolué en France, ou les plus anciens du noyau. Je crois que tu as pu le voir, je m’entends très bien avec Eden, c’est même mon voisin de chambre.

En équipe nationale, s’il y a bien un poste qui pose question, c’est celui d’avant-centre. Comment analyses-tu cette situation ?

Je trouve parfois qu’il y a trop de changements à ce poste. Je crois qu’il est temps que le coach fasse son choix et s’y plie. On verra face aux Pays-Bas qui sera le plus fort à cet instant et qui méritera de jouer…

Tu comprends qu’on ne te titularise plus depuis que tu ne l’es plus en club ?

Evidemment. Il me manque ces sensations qu’on ressent pendant un match. Mais ces derniers jours, je joue et je pense que je serai prêt pour le match face aux Pays-Bas. Ce sera le bon moment pour établir une hiérarchie, ça ne peut qu’être bénéfique…

Tu es content de la nomination de Wilmots à la tête des Diables ?

Bien sûr, c’est un grand motivateur même si, désormais, c’est aux joueurs de faire des résultats. Le coach est là pour établir une tactique mais à nous de convertir enfin cette mise en place.

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