ROGER VAN STOCK TACLÉ PAR LES LIGUES

Au niveau de la fédération, tout ne se déroule pas comme sur des roulettes pour RogerVanden Stock. Vendredi dernier, les ligues de foot rémunéré (Ligue Pro et Ligue Nationale) se sont prononcées contre le principe du cumul de la présidence d’un club avec celui de la Maison deverre. En juin, après l’assemblée générale, il faudra 11 voix sur 21 votants pour que le comité exécutif élise son président. Et comme les six représentants des ligues devront voter selon la décision prise lors de leur ligue, cela risque de jouer en défaveur de RVDS. On doute aussi que les clubs amateurs, qui sont majoritaires en théorie au CE, choisissent le président du premier club pro à la tête de la coupole, qui chapeautera, d’après le plan du strategic commitee, le foot dans son ensemble.

Mais la succession de JanPeeters pourrait bien n’être qu’anecdotique au regard de la réforme en profondeur de l’U.B. dont chacun s’accorde à dire qu’elle devrait être la priorité des priorités. Toutes les entités de la fédération (essentiellement les différentes ligues) ont été invitées à faire des remarques et suggestions concernant le texte cadre du plan RVDS. Et déjà, on retombe dans les travers de ce qui n’est pas encore l’ancien régime. Le mieux est l’ennemi du bien. L’U.B. pêche par un excès de démocratie qui bloque ses institutions. Les différentes entités (ligues) doivent remet- tre en fin de semaine à DavidDelferrière les amendements qu’ils souhaitent apporter au plan RVDS. Le Hennuyer en fera la synthèse au comité exécutif qui transmettra la patate chaude à la commission nationale d’étude (CNE). Les ligues sont d’accord avec le plan, pourvu qu’on ne touche pas à leurs privilèges (la remarque vaut aussi pour le plan Preud’homme). Il sera bien malaisé dans ces circonstances de trouver un consensus pour que la réforme passe le cap de l’AG de juin.

Et comme toujours, la transparence fait défaut. Imaginez qu’une commission parlementaire ou sénatoriale travaille dans le plus grand secret, que les réunions plénières des assemblées se fassent aussi à huis clos. Et qu’à terme, après avoir tout de même consulté les parties concernées, on présente la loi (ou plutôt dans le cas présent, une refonte totale de la constitution), comme un produit fini, à prendre ou à laisser.

G. LASSOIE

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