ROEL MOORS RÉANIME LES ANTWERP GIANTS

L’ex-international Lion Roel Moors, qui fête ses 37 ans ce mercredi, n’a cessé de jouer qu’en été. Ses débuts au poste d’entraîneur ne passent pas inaperçus.

Début novembre, un piètre début de campagne – cinq victoires et quatre revers – a scellé le sort de Paul Vervaeck (59 ans), le coach du Port of Antwerp Giants. Son adjoint Roel Moors a assuré l’intérim. L’ancien international a mis un terme à sa carrière l’été dernier. Il avait passé les six dernières saisons sous le maillot anversois. Une semaine plus tard, la direction a insisté pour qu’il prolonge son mandat jusqu’en fin de saison. Moors a hésité avant d’accepter.

Depuis, les Giants ont remporté neuf victoires et ne se sont inclinés que deux fois, contre Ostende et Charleroi. Ils ont signé un six sur six dans la première phase par poules de la Coupe FIBA, terminant premiers de leur groupe.  » Le match contre Cibona Zagreb a servi de déclencheur « , explique le jeune entraîneur.  » C’était un déplacement difficile, nous avons été menés 24-8 mais à ce moment, mes joueurs ont commencé à travailler les uns pour les autres et nous avons gagné. Nous n’avions rien à perdre, ce qui nous a aidés.  »

Comment Moors a-t-il initié pareil revirement ?  » J’ai surtout travaillé l’aspect mental. Cette équipe avait du potentiel car malgré son mauvais départ, elle n’était pas mauvaise du tout et on travaillait bien à l’entraînement mais elle avait perdu confiance. J’ai l’avantage d’avoir joué jusqu’il y a peu et d’avoir senti ce qui se passait au sein du groupe, ayant été adjoint. Je me mêle aux joueurs, je les traite tous avec le même respect et je ne suis certainement pas dur. Ce n’est pas parce que je suis devenu T1 que je vais ériger un mur de deux mètres entre le groupe et moi. Ça ne marcherait pas.  »

Après six semaines, Moors se sent déjà mieux à ce poste, même s’il ne faisait pas partie de son plan de carrière.  » J’ai hésité, au début, car l’offre venait trop tôt et que je m’étais engagé vis-à-vis de l’équipe B. J’ai soutenu Paul Vervaeck jusqu’au bout. Il ne m’en veut pas, au contraire : il m’a encouragé à relever le défi. Les bons résultats actuels rendent le job chouette mais je me demande comment nous allons gérer un éventuel passage à vide. La direction a dit qu’elle ferait preuve de patience. Le club ne change de toute façon pas d’entraîneur comme de chemise. Ceci doit être le départ de ma carrière d’entraîneur.  »

Moors et ses Giants ont disputé hier le premier match de la deuxième phase de la Coupe d’Europe FIBA, qui les a opposés à Nymburk, Ventspils et Sofia. Fin janvier, ils affrontent Aalstar en demi-finales de la Coupe de Belgique.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

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