ROBERTO BAGGIO

Le joueur de Brescia (35 ans) a fait sa réapparition en championnat 77 jours seulement après s’être déchiré les ligaments croisés du genou gauche. Voici dix jours, il remontait au jeu contre la Fiorentina à la 66e et a inscrit deux des trois buts de son équipe. Dimanche dernier, il remonte au jeu contre la Juve mais perd 4-0.

Roberto Baggio: Le moment le plus intense a été celui où je suis monté sur le terrain. J’avoue que j’avais les jambes qui tremblaient. Le premier goal a été le plus dur car je l’ai marqué du pied gauche au terme d’une forte rotation. C’est justement à cette occasion que j’ai prouvé que mon genou était totalement guéri. J’ai vécu une journée magnifique surtout, le soir, quand je suis rentré à la maison. Mes deux fils, qui avaient vu le match à la télé, m’ont sauté dans les bras pour me faire la fête. Mes équipiers aussi ont été fantastiques. Lors de mon retour au club, ils m’avaient promis de se surpasser pour moi et ils l’ont fait.

Vous sentez-vous prêt à disputer une mi-temps?

Je pense qu’une période c’est peut-être encore un peu trop. Personnellement, je l’excluais encore avant le match de dimanche dernier contre la Juve. Après la dernière séance d’entraînement, nous avons décidé avec mon préparateur physique, Claudio Carlotti, et Daniela Tavalazzi, la préparatrice qui m’a accompagné tout au long du dernier mois de ma rééducation, que j’allais monter au jeu au même moment (66e). Actuellement, j’effectue des footings d’une heure et demie pour augmenter ma condition, mais j’ai également commencé à travailler des phases de jeu bien précises que je dois réaliser de manière toujours plus intensive.

Vous avez enchanté l’Italie en revenant et, au Japon, c’est la folie.

Les marques de sympathie ont été nombreuses. Et je n’ai plus compté les mots d’encouragement qui arrivaient quotidiennement sur mon site. Je reconnais qu’ils m’ont été très utiles et que j’y ai puisé pas mal de courage. C’est vrai que, depuis lors, on prétend que plusieurs clubs sont intéressés par moi: Bologne et Chievo, surtout si le club se qualifie pour la Ligue des Champions. Mais il y a aussi Brescia. Le président Corioni vient de préciser qu’il avait l’intention de me garder. Quant au Japon, on m’a dit que c’était incroyable: mes fans me voient déjà à la Coupe du Monde et recommencent à multiplier les initiatives pour que je signe pour un de leurs clubs.

Giovanni Trapattoni, le coach de l’Italie, vous a souhaité encore dix saisons au plus haut niveau.

C’est bien gentil de sa part. Vous voulez savoir si je me suis rapproché de l’équipe nationale? Eh bien je crois que le chemin est encore long. Je sais qu’il y a toute une rumba qui a débuté pour que je revête le maillot azzurro et j’essaierai de contenter toutes ces personnes en remportant ce nouveau défi. (ESM)

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