Ribery confond les passes

Lionel Messi fut terne à Milan, mais ça s’est passé agréablement entre l’Inter et le Barça. En fait, le lutin argentin est si souvent si bon… que ça peut se transformer en polar passionnant lors des rares matches où il n’y arrive pas ! Ce fut cette fois le cas, et Lio fut même muselé proprement : une propreté pas forcément prévisible face à des centraux comme Lucio et Walter Samuel… sans compter que leur doublure s’appelle Marco Materazzi, brrrr, triple image de la mort ! Le schtroumpf gaucher s’est souvent fait coincer avant même d’arriver jusqu’au duo infernal, lorsqu’il n’en était qu’à l’amorce de sa chevauchée, le plus souvent face à ses compatriotes Esteban Cambiasso et Javier Zanetti. D’où la grande question : ces deux-là et José Mourinho ont-ils dégotté le truc pour stopper Lio ce poison, ont-ils pu isoler le tic de ses slaloms pour mieux en élaborer l’antidote,… ou l’artiste était-il seulement dans un jour sans ? Réponse possible lors du retour de ce soir.

Agréable aussi, et inespéré, de voir les Italiens (façon de parler, y’en avait qu’un sur le banc…) spectaculaires par à-coups : il est rarissime que l’Inter inscrive trois buts… et voilà que c’est le Barça himself qui ramasse ! Diego Milito, qui adore les contres et la solitude de l’attaquant de pointe, a révélé au monde que Gerard Piqué ne rime pas toujours avec TGV : un Milito rappelant en outre cette loi du foot qui veut que l’équipe adverse, si brillante soit-elle avec le ballon, lorsqu’elle s’installe en conquérante dans votre camp, laisse toujours entre ses défenseurs et son gardien de grands espaces alléchants pour les grands loups dévoreurs comme lui !

Bayern-Lyon fut moins emballant. Jérémy Toulalan y décrocha la palme de gros bêta du jour, inattendue pour un footballeur intelligent bien plus souvent qu’impulsif ! Car quand les aléas du foot permettent soudain à ton équipe d’évoluer durant une heure à onze contre dix, la seule consigne importante est de RESTER à onze contre dix : et pas de se ramasser dare-dare deux cartons jaunes à la con pour rétablir l’égalité numérique ailleurs qu’au marquoir ! Ce qui nous amène à Franck Ribéry, auparavant viré pour une intervention extrêmement fougueuse sans réelle préméditation, les semellesexcluantes sont décidément très fashion ! Ce ne fut pas la semaine de Franck qui, si j’ai bien suivi ses pipolades sexuelles, n’est pas du genre à préméditer quoi que ce soit.

Faut pas trop demander aux stars avec leurs pieds : lui, le Rib’s a toujours cru que proxénète, c’était un peu la même chose que prolifique. En plus, il est sous contrat avec Nike sans avoir jamais su prononcer le mot à l’anglaise. Et quand un coach lui demande d’éviter les mineures et d’aller au charbon, sa tête crie migraine !

Généralisons. Ces mecs ont du fric, des hormones, du temps libre, et peuvent même aller régulièrement boire des coups en boîte sans que leurs performances sur le terrain s’en ressentent immensément : d’où le fait que les tarifées leur tournent autour autant que les gratuites. Aussi leur arrive-t-il de succomber aux premières, surtout que les secondes ne s’avèrent pas toujours si gratuites que ça. A eux de gérer la chose en adultes avertis plutôt que comme des gamins pourris, et tant pis pour eux dans le cas contraire… Parallèlement, à nous d’apprendre à nos gosses que les footballeurs admirables ne sont a priori admirables que balle au pied, et que pour le reste vaut mieux avoir des doutes, c’est plus sain… Si vous désirez une description décapante des habitudes de vie de nos stars et de leurs wags, regardez en DVD les cinq saisons de la série anglaise  » Femmes de footballeurs « , c’est sirupeux autant qu’édifiant.

Terminons en notant que les trois autres joueurs cités dans cette affaire de gigolette mineure au Zaman Café, ce sont tous des attaquants, et prétendants à l’équipe de France. Ainsi serait-il intéressant, du point de vue sociologique, d’enquêter pour savoir si les attaquants français sont davantage en rut que les défenseurs ? Ou si le but recherché par ces gars-là n’est de s’envoyer en l’air avec les mêmes filles QUE pour mieux ensuite se trouver sur le terrain ! Mouais. Y’a d’autres moyens pour souder les gars. Frankie Vercauteren leur faisait faire du cuistax à la Côte. l

par bernard jeunejean

Les attaquants français s’envoient-ils en l’air avec les mêmes filles pour mieux ensuite se trouver sur le terrain ?

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