Rétro 2020

Le carton rouge – Virton

Et un caillou dans la godasse de la fédé, un. À Bruxelles, ils avaient zappé qu’en Gaume, il fait plus chaud qu’ailleurs. Que les Gaumais peuvent être plus bouillants, aussi. Et ne jamais lâcher l’affaire. L’UB ne voulait pas entendre parler d’une licence pour l’Excelsior Virton. Trop de soucis financiers là-bas, décidément. De recours en recours, de rejets en rejets, le club s’est accroché. Au bout du compte, cette décision: l’Union Belge est dans l’obligation d’accorder la licence à Virton pour la saison prochaine et de réintégrer le club en D1B. Motif: la fédération et la Pro League ont bafoué les règles. Et tant pis si tous les joueurs ont entre-temps déserté, s’il n’y a plus de vie sur place. Ça se refait. Quelques mois feront l’affaire. Et on fera une nouvelle refonte des séries pros. Une de plus ou une de moins… Ah oui, encore ceci: le propriétaire de l’Excelsior réclame un dédommagement. Quinze briques quand même.

Rétro 2020

L’arrêt – Michel Preud’homme

Les gants ont beau être rangés au fond de l’armoire depuis un bail, on peut toujours faire confiance à Michel Preud’homme en matière d’arrêt spectaculaire. Parti auréolé d’un titre une bonne dizaine d’années plus tôt, l’ancien gardien des portes de l’Enfer rejoue le coup de l’inattendu au bout d’une saison avortée.

Théâtralisée à souhait, avec une vidéo d’au revoir finalement divisée en deux parties à cause d’un accord de Philippe Montanier avec Lens qui l’empêche d’officialiser trop tôt sa signature dans un nouveau club, l’annonce du retrait de MPH s’accompagne de lendemains plutôt discrets. Rares sont désormais les apparitions de l’ancien coach des Rouches dans la Principauté. Et s’il a accompagné la délégation liégeoise à Glasgow, il se dit que c’était surtout pour tester les fameux greens écossais. Reste alors une question: cet arrêt était-il vraiment son dernier?

Le remplacement – Laszlo Bölöni

À Gand, Ivan De Witte et Michel Louwagie ont parfois le nez très, très fin quand il s’agit de trouver un joueur ou un coach. Remember Trond Sollied, remember (encore) Hein Vanhaezebrouck, remember (toujours) Jess Thorup. À côté de ça, on a du mal à comprendre quand ils se ruent sur Laszlo Bölöni pour remplacer leur bon Thorup. Oui, ce Roumain qui avait dû dégager de l’Antwerp où sa date de péremption l’avait trahi. Sollied, Vanhaezebrouck, Thorup, c’était du beau jeu. Bölöni, plus de l’antijeu. Tout le monde le savait. Ça ne pouvait pas marcher. Et ça n’a pas marché.

Rétro 2020

Dans cette sale histoire, une éclaircie quand même. De Witte a assumé: « Tout est de ma faute, c’était ma décision, je me suis planté. » OK, mais que de temps perdu. Et une Gantoise bombardée premier outsider de Bruges dans la course au titre, ça c’était hier. À cause de toutes ces incohérences. Cheh! Traduction de cette interjection arabe pour les incultes: « Bien fait pour ta gueule! »

Le but annulé – François Fornieri

Le problème avec l’arbitrage vidéo, c’est qu’il met souvent un peu trop de temps pour revenir sur la décision initiale. Dans la camionnette du VAR, François Fornieri a fait très fort. Un trimestre pour annuler un but qui avait déchaîné l’enthousiasme d’un public rouche qui voyait son arrivée à Sclessin rimer avec le retour des rêves de grandeur.

Heureusement, la justification vaut le détour. L’homme fort de Mithra flingue la comptabilité liégeoise, multiplie les excuses au même rythme que les sorties médiatiques, et affirme surtout que ses conseillers l’ont amené à se rétracter suite aux problèmes judiciaires que pourrait connaître le Standard. Posture plutôt audacieuse pour un homme suspecté de délit d’initié depuis le début de l’année 2020. Vu la hauteur de l’argumentation, c’est peut-être mieux de ne pas entendre les discussions entre les arbitres lors d’un appel à l’assistance vidéo.

Le match nul – Le Clasico de la honte

Un consultant télé nous a dit: « C’est le plus mauvais match que j’ai vu de toute ma vie. » Un autre a été un peu moins dur: « Le moins bon Clasico que j’ai vu. » C’était fin novembre. Anderlecht-Standard: 0-0. Très nul sur toute la ligne. Les seuls gagnants de la soirée: les supporters des deux équipes, privés de stade. Vincent Kompany et Philippe Montanier n’ont jamais réussi à emballer ce match à oublier pour la postérité. On a vu plus de cartons que d’occasions. Finalement, à l’analyse, le scénario s’explique parfaitement. On avait là deux équipes dans le dur et deux coaches qui avaient une obsession: ne pas perdre. Et encore ceci: avant le coup d’envoi, Eleven Sports a révélé qu’aucun joueur du Standard ou d’Anderlecht ne faisait partie des 25 gars les plus décisifs de notre championnat depuis l’été. Simplement, les acteurs de cette soirée ont fait de leur mieux. Et c’est peut-être ça le plus inquiétant.

To be continued…

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