RETOURS GAGNANTS

1 CYRIAC ÉLÉPHANT DE MER

Vous avez sans doute déjà entendu parler des bienfaits de l’air marin. En partant respirer le football côtier d’Yves Vanderhaeghe, l’Ivoirien a noyé sa déprime bruxelloise dans les filets adverses. Presque devenu incapable de marquer les rares fois où Besnik Hasi daignait le sortir du banc au Sporting, il profite d’une équipe taillée pour ses qualités et squatte les premières places du classement des buteurs. Avec un premier but ostendais marqué contre Anderlecht, évidemment.

2 JONATHAN LEGEAR UN BUT QUI VAUT CHER

Après ses aventures russes et sa rencontre impromptue avec une station-service, Legear semblait grillé. Carbonisé, même, suite à ces articles qui l’ont accusé d’avoir payé son entraîneur pour enfin porter le maillot du Standard. Mais Yannick Ferrera n’a regardé que l’homme qu’il voyait donner le meilleur de lui-même à l’entraînement. Zona l’a remercié en même pas trois minutes, le temps de marquer le seul but du dernier Clasico de l’année. Legear est un sacré joueur de foot. On l’avait presque oublié.

3 MATI SUAREZ RÉSURRECTIONS À LA CHAÎNE

 » Suárez n’a que 27 ans, et sa carrière semble pourtant derrière lui.  » Ces mots sont les nôtres, et datent du 23 septembre. Quatre mois plus tard, on doit bien avouer qu’on a l’air bête. Parce que Mati a visiblement plus de vies que les chats, et que les chants amoureux du kop mauve sont encore parvenus à le ressusciter. Depuis cette frappe à distance qui a fait mouche contre OHL, l’Argentin est à nouveau El Artista. Ses dribbles inspirés ont retrouvé du rythme, et donnent des idées au jeu bruxellois.

EMILIO FERRERA UN PEU MON NEVEU

Quand il a débarqué à Dender, dans l’anonymat de la D3, ses joueurs ont rapidement compris qu’il n’avait rien à faire là. Trop fort tactiquement, trop impressionnant dans sa préparation minutieuse pour se contenter de jouer un titre qui ne permettra même pas de monter en D2. Alors, quand la porte d’OHL s’est ouverte, Emilio a franchi le seuil. Et le plus fou, c’est que son équipe est presque devenue excitante à voir jouer. En même temps, il passait après Mathijssen…

ENZO SCIFO IK BEN ENZO

 » À l’époque d’Anderlecht, quand j’entendais quelqu’un dire enzovoort, je pensais qu’il m’appelait.  » Le néerlandais et Scifo, ça n’a jamais été une grande histoire d’amour. Pourtant, Enzo a dû s’y mettre pour pouvoir s’installer sur le banc des Diablotins. Parce que la Fédé avait écrit  » bilingue  » dans les compétences requises pour prendre la place de Walem. Et malgré tous les pouvoirs de Wilmots, l’ancien coach de Mons a encore dû patienter avant de reprendre du service.

MOUSSA DEMBÉLÉ LA VIE D’ARTISTE

À force de multiplier les gestes aussi beaux qu’inutiles, Moussa était devenu une oeuvre d’art. Et comme on n’a jamais vu Picasso sur un terrain de football, l’Anversois avait fini par disparaître des listes de Marc Wilmots. Mais Pochettino l’a ressuscité. Dembélé a donné des passes décisives, et s’est même rappelé comment on marquait un but. Contre Anderlecht notamment. Moussa régale à nouveau le marquoir. Et reste plébiscité par les Diables quand on leur demande de citer le joueur le plus impressionnant du noyau belge.

MBAYE LEYE LE RE-RETOUR

Mbaye aime vraiment les adieux. Au stade arc-en-ciel, il les a déjà faits deux fois. Et puis, Francky Dury l’a rappelé, pour éviter de vivre une nouvelle saison à flirter avec la relégation. Le troisième mariage est aussi réussi que les deux premiers. Zulte Waregem tutoie à nouveau les play-offs 1, et le Sénégalais est en course pour le titre de meilleur buteur grâce au système de Dury et aux caviars de Kaya. Tout ça en prenant même le temps de poser les jalons de sa carrière de consultant à la télé.

JÉRÉMY PERBET NÉ POUR MARQUER

Sur les terrains d’entraînement de Charleroi, on l’appelle Pippo. Parce que comme Inzaghi, Perbet est là pour marquer. Et ça tombe plutôt bien, parce qu’il le fait. Tout le temps. Seul devant ou à côté de Pollet, de la tête ou du pied, Perbut rôde toujours au bon endroit pour faire trembler les filets. Le voir traîner au moment de se replacer défensivement n’énerve même pas ses coéquipiers. Car tout Charleroi sait qu’un ballon anodin dans le rectangle peut se transformer en or. Un buteur, pour toujours.

RÉGINAL GOREUX LE CONCIERGE DE SCLESSIN

Son retour au Standard en a fait rire certains. Ceux qui trouvaient qu’il n’avait déjà plus le niveau en partant, et affirmaient que la Russie n’avait sans doute changé que son train de vie. Mais Ferrera a tout de suite compté sur l’Haïtien. Parce qu’il défend mieux que Milec et Dussaut, mais surtout parce qu’il est le gardien du fameux  » esprit Standard « . Les chants anti-anderlechtois affluent d’ailleurs chez les Ultras quand il s’approche du micro après un match. Ici, c’est chez lui.

ZAKARIA BAKKALI NEW VALENCE

On le pensait perdu pour le football après son trop long séjour dans les tribunes d’Eindhoven. Certains ont un peu ri quand il a choisi de se relancer à Valence. Mais la nouvelle de l’année, c’est sans doute que Zakaria Bakkali est à nouveau un joueur de football. Ses dribbles de rue ont déjà enflammé Mestalla, et lui ont même permis de faire son retour en équipe nationale. Parce qu’il a le même agent que Marc Wilmots ? Peut-être. Parce qu’il est fort, surtout.

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