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Retour sur l’étonnant transfert de Maximiliano Caufriez au Spartak Moscou

Son grand écart estival entre le Limbourg et Moscou a suscité son lot d’interrogations, mais le Hennuyer ne se démonte pas au moment de revenir sur le transfert le plus improbable de l’été.

1. Ton transfert de Saint-Trond vers le Spartak Moscou dans la dernière ligne droite du mercato en a surpris plus d’un. Tu peux nous expliquer comment on en est arrivé là ?

Déjà, je tiens à préciser qu’on a écrit beaucoup de bêtises autour de mon transfert. On a dit qu’il ne me restait plus qu’un an de contrat à Saint-Trond. Or, il m’en restait trois. On a aussi dit que ma clause de départ s’élevait à 2,5 millions d’euros. Elle était en fait de trois millions. Bref, ce n’est pas important, mais il fallait que ce soit dit. Pour le reste, moi, j’avais humblement repris la saison sans imaginer qu’un départ lors de ce mercato serait une possibilité. D’abord parce qu’avec le changement de coach, je me voyais surtout m’insérer dans un nouveau projet. Il y avait eu des pistes à l’étranger, mais rien de concret. Jusqu’à ce que dans les derniers jours du mercato, mon agent ( David Lasaracina, ndlr) me contacte pour me parler de l’intérêt du Spartak. Il m’a dit que le club allait formuler une offre à Saint-Trond. Le lendemain, il y a eu une première rencontre entre les deux parties qui a accouché sur un accord. Tout de suite, je me suis dit qu’il s’agissait d’une super expérience, d’une occasion unique, mais j’ai quand même voulu prendre quelques jours pour réfléchir. Histoire de peser le pour et le contre.

2. Finalement, qu’est-ce qui t’a poussé à accepter l’offre du Spartak ?

Je crois que dans une carrière de footballeur, il faut à un moment savoir sortir de sa zone de confort. Je savais que ma vie allait radicalement changer, mais j’en ai discuté avec ma femme. Finalement, je suis parti tout seul pour une question de visa, mais elle ne devrait pas tarder à me rejoindre avec mes deux fils. Jusqu’ici, je n’ai pas à regretter mon choix. Je suis désormais dans un club qui a de grandes ambitions. Je vais jouer des affiches en Coupe d’Europe, ça va m’offrir une visibilité beaucoup plus importante et je suis conscient que ça peut être un déclic important pour moi. Comme un accélérateur de carrière.

3. Quelques jours après ton transfert, un journaliste russe a relayé une sortie du CEO du Spartak, qui semblait s’interroger sur les bienfaits de ton arrivée au club. Comment as-tu réagi ?

C’est une tempête dans un verre d’eau. En Russie, tout le monde sait que le journaliste en question est réputé pour égratigner régulièrement la direction du club. C’est son fonds de commerce. Là, il a voulu lancer une énième polémique, mais ça ne prend pas. Mon agent s’est renseigné, de tels propos n’ont jamais été tenus. Il s’agit donc d’une fausse rumeur qui a vite été tirée au clair.

4. Selon toi, qu’est-ce qui a convaincu le club de miser sur un joueur comme toi ?

Ce n’est pas une question facile. Je peux comprendre que mon transfert surprenne. Le Spartak, c’est un géant de Russie. Un club avec beaucoup d’internationaux. Avec de grands joueurs comme Quincy Promes, qui m’a d’ailleurs réservé un super accueil. Il y a beaucoup de gars que je connaissais de réputation avant de signer. Je suis donc conscient que l’adaptation ne va pas se faire du jour au lendemain. Ça va prendre du temps, mais je suis prêt à relever le défi. Le club croit en moi, ils aiment bien mon profil de joueur qui n’a pas peur d’aller au duel. L’emblème du club, c’est un gladiateur. À partir de là, tout est dit. Ils voulaient un mec qui ne lâche rien, ils l’ont trouvé.

5. L’an dernier, Peter Maes t’avait essayé comme piston droit. Ici, le club te voit clairement plus dans une position d’arrière central au sein d’une défense à trois. Ça te convient ?

C’était un peu inattendu de la part de Peter Maes de m’essayer à cette position l’an dernier, mais ça avait bien fonctionné pendant quelques matches. Jusqu’à mon exclusion contre le Standard. Après ça, je suis retourné en défense centrale ou comme arrière droit dans une défense à quatre. Moi, ça me plaisait bien de jouer piston droit, mais je pense que ma meilleure place reste défenseur central. C’est dans ce rôle-là que j’ai été transféré au Spartak.

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