RÉSUMÉS DE MATCHES: UN DÉFI PERMANENT

La couverture télévisée du football belge fait souvent l’objet du courrier qui, chaque semaine, inonde nos boîtes aux lettres, qu’elles soient réelles ou virtuelles.

Fans d’Anderlecht et du Standard décortiquent les images à la loupe, analysent les commentaires à l’oreillette et comptent même le nombre de minutes de reportage consacrées à leur club.

S’il s’agit incontestablement d’une preuve de succès d’émissions telles Match 1 ou Le Week-End Sportif, à Reyers, on ne doit pas toujours trouver cela drôle. Car préparer une émission implique des choix.

« Et parfois, on se trompe », reconnaît Michel Lecomte, qui a lu les critiques adressées à sa rédaction après le dernier Standard-Anderlecht. « D’autant que le temps joue parfois en notre défaveur. Les réunions du mardi sont donc très animées et des mises au point sont faites. »

Nous lui avons donc demandé de nous expliquer brièvement comment la RTBF travaille pour nous fournir les images : « Le premier choix à faire est celui du minutage. Les résumés de matches diffusés en direct par Canal+ ne peuvent pas dépasser six minutes. Cela implique donc des choix, des renoncements, et je peux comprendre qu’il y ait parfois des frustrations. De plus, il faut avoir un peu de chance au moment des choix car on ne peut pas tenir quinze minutes avec un match sur lequel on n’aurait qu’une seule caméra. »

La plupart des matches font l’objet d’un commentaire en direct : « Un assistant par mi-temps note alors les phases intéressantes et leur donne une cote, selon leur intérêt. Au moment du montage, on les prendra en compte dans cet ordre à condition que l’image, le commentaire et le fil du match s’y retrouvent. Une grosse responsabilité pèse donc sur ces gens qui sont briefés par le commentateur ou l’éditeur. »

Lecomte le reconnaît, il y a parfois des absences : « Elles peuvent être explicables techniquement comme lors d’Anderlecht-RWDM, où nous avons loupé le hors-jeu décisif à cause d’un mauvais repérage de l’assistant. Mais je le répète: cela suscite des mises au point. J’espère en tout cas que tout le monde comprend qu’il n’y a dans notre chef aucune intention d’occulter quoi que ce soit. Il peut arriver que ce qui est important pour un supporter le soit moins pour quelqu’un de neutre, mais il me paraît clair que toute phase litigieuse a sa place à l’écran. » (P. Sintzen)

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