Résignation ou patience

La Coupe de Belgique est une mémé pas forcément sympa. Mons et Charleroi voulaient en profiter pour montrer qu’ils étaient en train de sauver leur saison et le Standard qu’il faisait vraiment partie du gratin belge et patatras, par ici la sortie. Pour les Rouches, ce n’est pas trop grave, non seulement ils ont été battus par un club de D1 û le Cercle Bruges û mais en plus ils conservent d’autres objectifs positifs en championnat. Un moindre mal.

Pour les Zèbres et les Dragons, par contre, les 16es de finale de la Coupe ont été très douloureux. Charleroi a perdu 3-4 contre Geel, premier de D2, et ce n’est pas bon signe du tout. D’ailleurs, Robert Waseige n’était pas optimiste après le match :  » Il y a encore énormément de travail. Mais je suis mal à l’aise après une élimination pareille. Embarrassé vis-à-vis du public et des médias « .

Seule éclaircie, comme d’habitude, le très bon match de Bertrand Laquait, mais on sait qu’il figure parmi les trois meilleurs gardiens du pays. Mais Laurent Macquet et Frank Defays furent hors du coup. Certes, il y avait des absents, partis en équipe nationale (les Africains Ibrahim Kargbo, Mahamoudou Kéré, Kanfory Sylla et Namandjan Traoré) et des blessés ( Adekanmi Olufade, Alexandre Di Gregorio, Abdelmajid Oulmers et Gilson). Des explications acceptables pour une défaite contre un club de D2, tant il est vrai que la queue de la D1 est très voisine de la tête de l’autre.

A l’indice du catastrophisme, la défaite de Mons est encore beaucoup plus préoccupante. Se faire éliminer à domicile par une équipe de Promotion comme Denderhoutem fait très mal. Le régime Sergio Brio ne convient pas à tout le monde, apparemment. Et on doit se demander une fois encore si un président plus expérimenté que Dominique Leone aurait succombé avec autant d’enthousiasme aux idées d’entraînement de Brio. Les supporters montois ont le choix entre la résignation et la patience. Il faut parfois tout changer pour progresser.

Quand Dominique D’Onofrio avait aligné ses stars arrivées début septembre, il investissait pour l’avenir. Et tant pis si cela signifiait d’encaisser trois défaites en championnat.

Mons vivra, c’est prévu, un mercato très agité et on ne serait pas étonné si quelques joueurs transalpins y débarquaient. N’oublions pas que le championnat belge est le seul au monde où l’on peut jouer avec autant d’étrangers qu’on le souhaite. Rien ne s’oppose, donc, à ce que les Dragons fassent comme Lokeren ou Beveren. Si Leone veut vraiment aller au bout de ses idées, c’est vers cela qu’il se dirige certainement. Le fait qu’Heusden-Zolder, sur qui Mons ne compte qu’un point d’avance au classement, se paie le scalp de Genk en Coupe n’a rien fait pour le rassurer sur l’avenir de son club.

En attendant, Waseige et Brio font partie des nouveaux coaches de D1 pour qui ça ne va pas trop bien. Les clubs d’ Herman Vermeulen, Doy Perazic et Franky Van der Elst û Gand, l’Antwerp et Lokeren û ont gagné et le trio précité peut respirer pour l’instant. Jusqu’au week-end prochain, quoi.

En marge du terrain, c’est le Standard qui fait le plus parler de lui dans ce numéro, grâce à une belle mise en valeur de Sclessin. Le stade des Rouches deviendra une véritable £uvre d’art à partir de la saison prochaine, comme vous pouvez le constater à partir de la page 38. Mais au-delà d’une décoration qui pourrait tout à fait légitimement en faire le plus beau stade du pays et peut-être plus, il y a les messages que le club veut faire passer. Outre le rappel du héros Roger Claessen, la participation des supporters et d’artistes rois du graffiti, il y a également l’exploitation de la valeur de fair-play.

Le stade de Sclessin est une terre de feu, mais aussi de bons sentiments.

par John Baete

 » Rien ne s’oppose à ce que les Dragons fassent comme Lokeren ou Beveren « 

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