Remise en QUESTION totale

Outre l’absence de percée de ses jeunes joueurs belges au cours des années de vaches maigres 1996-2003, Anderlecht n’a pas eu, non plus, le retour sportif escompté avec le talent en herbe venu d’ailleurs. Sa politique est-européenne, surtout, se sera révélée un fiasco avec les échecs du Russe Max Bodrenko, du Turkmène Stanislas Lebedentsev, de l’Ossète Raphaël Zanguionov, de l’Ukrainen Gica Luchenko et, dans une mesure un peu moindre déjà, du Tchèque Lukas Zelenka et du Roumain Alin Stoica.

 » D’un point de vue purement footballistique, ils ne manquaient nullement de qualités « , observe Philippe Collin.  » Mais nous avons sous-estimé un facteur, qui a sans doute causé leur perte ici : tous, sans exception, étaient des introvertis. Et nous faisons actuellement le même constat avec le Moldave Denis Calincov et le Russe Anatoli Gerk. Ce dernier surtout, qui a un formidable potentiel, éprouve les pires difficultés à s’intégrer. Nous tâchons, le plus souvent possible, et lors des mises au vert notamment, de dissocier le tandem qu’il veut constamment former, pour des raisons évidentes, avec Oleg Iachtchouk. Mais il n’y a rien à faire : à l’entraînement et sur le chemin qui mène au terrain, il recherche constamment la compagnie de l’autre. Dans ces conditions, l’intégration se révèle difficile. Et le même raisonnement vaut pour Denis Calincov. Dès lors, sauf cas exceptionnel, nous avons décidé de ne plus exploiter ce filon pour privilégier plutôt l’axe nord-sud : les éléments issus de l’Europe septentrionale et les Africains de l’autre. Nous n’avons jamais eu qu’à nous féliciter de l’apport des joueurs scandinaves, comme Pär Zetterberg, Hannu Tihinen ou ChristianWilhelmsson et nous entendons désormais persévérer sur cette voie. Pour l’instant, outre Bjarne Vidarsson, le jeune frère du Lokerenois Arnar, qui est à l’essai chez nous, nous nous sommes d’ores et déjà assuré les services d’un autre jeune Islandais de grand talent : Rurik Gilason. Celui-ci a été confié aux bons soins des Trullemans, qui font office de famille d’accueil. Jadis, tous les jeunes qui venaient d’horizons lointains étaient automatiquement casés chez l’habitant, mais cette habitude s’est étiolée au fil du temps. S’il n’en avait été ainsi, qui sait si d’autres, qui n’ont pas répondu à l’attente, comme les Nigérians NiiLamptey ou James Obiorah n’auraient pas fait leur chemin chez nous. Une chose est sûre : nous tenons à nouveau à privilégier cette donne-là et sommes d’ailleurs à la recherche, pour le moment, d’autres familles susceptibles de nous venir en aide « .

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