Remballé

Eriksson n’a pas tenu longtemps à City.

Thaksin Shinawatra n’a guère eu de patience envers Sven-Göran Eriksson, pourtant considéré comme un sauveur quand Manchester City l’a embauché l’été dernier. Le Suédois et son équipe ont signé un bon premier tour : en novembre, City émargeait au top trois et à mi-parcours, il était cinquième. Il a ensuite entamé une lente mais inéluctable glissade vers le subtop. Ces derniers mois, il n’a guère gagné. Le propriétaire thaïlandais de City, qui entretenait de nombreux contacts avec Eriksson au début, ne lui a plus guère parlé, l’estimant responsable du cours des choses. La semaine dernière, il lui a annoncé la fin de leur collaboration, malgré un contrat valable deux ans encore. Eriksson avait senti le vent tourner. Il avait préparé une liste de transferts mais le club n’y avait pas donné suite.

A cinq semaines du début du championnat, Shinawatra a embauché Eriksson, sans emploi depuis un an, depuis que la Fédération anglaise l’avait limogé du poste de sélectionneur. Ensemble, ils ont établi un plan quinquennal destiné à propulser City parmi l’élite absolue. Le club a réalisé un investissement de 70 millions d’euros pour huit footballeurs en été, puis deux en janvier. Pas davantage, malgré la demande de l’entraîneur. Le propriétaire de City a un problème : la Thaïlande a gelé ses avoirs en attendant un procès pour corruption. Avant de se tourner vers le football, Shinawatra était Premier ministre de son pays.

Les observateurs anglais ont été surpris par la nouvelle. Ils nourrissaient quelques doutes lors de l’engagement d’Eriksson (60 ans), compte tenu de ses médiocres prestations avec l’équipe nationale et les caprices de forme de City. Pourtant, au premier tour, City a surpris ses détracteurs. Trois transferts, Martin Petrov, Elano et Vedran Corluka, ont été de francs succès tandis que le développement de MicahRichards, devenu international, a été spectaculaire. Deux victoires dans le derby contre United, c’est aussi bienvenu. Eriksson n’a échoué que sur le plan offensif. Rolando Bianchi, qui avait coûté : 12 millions d’euros, est rentré en Italie en janvier, Geovanni n’a pas réussi non plus mais était libre de transfert. Emile Mpenza n’a plus reçu sa chance et finalement, Benjani a dû sauver les meubles. Cependant, au second tour, son rendement a faibli également.

CRISTIANO RONALDO, qui a marqué samedi son 40e but de la saison, a été élu Joueur de l’Année par ses pairs. L’avant de Manchester United se succède à lui-même. CescFabregas (Arsenal) est Jeune Pro de l’Année. Le Portugais a avoué n’avoir pas voté pour lui-même mais pour Emmanuel Adebayor (Arsenal).

RYAN GIGGS peut égaler le record de Bobby Charlton, qui avait disputé 758 matches pour Manchester United, s’il joue contre Wigan le week-end prochain. Agé de 34 ans, le Gallois peut s’emparer du record s’il prend part à la finale de la Ligue des Champions à Moscou.

KEITH EDELMAN a quitté son poste de directeur d’Arsenal. Il était un des moteurs des récents contrats de sponsoring et du déménagement vers le nouveau stade. Il n’était pas en bons termes avec Arsène Wenger, qui va peut-être obtenir plus d’argent pour enrôler des vedettes établies au lieu de jeunes talents. Arsenal n’a plus rien gagné depuis trois ans.

READING a suspendu Emerse Fae et Ibrahima Sonko, qui refusaient de jouer avec la réserve.

DANIEL DE RIDDER s’est encore plaint de trop peu jouer à Birmingham. En fait, l’attaquant, transféré de Celta de Vigo l’été dernier, n’a plus été aligné depuis janvier. Selon la direction, le Néerlandais n’a pas le niveau du football britannique.

VERDICTS. Le championnat régulier de D2 est achevé. West Brom est champion et monte en Premier League, en compagnie de Stoke City. Hull, Bristol City, Crystal Palace et Watford disputent les playoffs pour le troisième ticket montant. Colchester, Scunthorpe et Leicester City sont rétrogradés.

PETER T’KINT

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire