REGI VAN ACKER

L’entraîneur du Casino Bregenz a applaudi à la victoire de l’Austria Vienne au Sturm Graz, en demi-finales de la Coupe d’Autriche. Regi Van Acker est ainsi assuré d’un billet pour l’Intertoto.

L’équipe ne tourne plus rond depuis le début du second tour. A quoi est-ce dû ?

Regi Van Acker : Nous avons un noyau trop réduit. 19 joueurs sont sous contrat, dont sept ont moins de 21 ans. Avant la trêve hivernale, grâce à l’équipe nationale, nous disposions d’une semaine de récupération après quatre ou cinq matches de championnat. Maintenant, nous vivons des semaines anglaises, sans bénéficier du moindre repos. Nous avons eu trois ou quatre blessés et quelques suspensions, difficiles à pallier. C’est l’origine de nos problèmes. Nous avons perdu deux joueurs alors que la plupart des équipes se sont renforcées.

Est-ce décevant ?

Je suis d’un naturel réaliste, comme tout le monde ici. On peut parler de demi-miracle en observant notre parcours. L’Austria Vienne travaille avec un budget de 25 millions d’euros. Nous n’en avons que trois. C’est la première fois qu’une équipe du Vorarlberg va aussi loin. Beaucoup de jeunes ont obtenu leur chance et ont éclos. J’espère que la saison prochaine, nous pourrons poursuivre sur notre lancée. Il serait stupide de nous reposer sur nos lauriers. Björn Otto Bragstad met fin à sa carrière et Serkan Aslan est transféré en Allemagne.

La Coupe Intertoto vous permettra-t-elle d’acquérir de l’expérience ?

Le président n’était pas très chaud mais les joueurs en rêvaient. Je trouve ça chouette. Cette Coupe peut effectivement leur apporter une certaine expérience. C’est aussi intéressant dans la mesure où le championnat reprend le 14 juillet : nous ne devrons pas reprendre l’entraînement beaucoup plus tôt que prévu. Nous recommençons à la mi-juin. Je n’aime pas les matches amicaux face à des équipes régionales dépourvues de valeur. La saison passée, nous avons rencontré Hertha BSC, le FC Cologne, le Sparta Prague, le FC Bâle. Des matches relevés sont les meilleurs tests.

Vous n’avez toujours pas de nouveau président ?

Non. Cela a provoqué quelques turbulences mais le président actuel est resté en poste. Il a 74 ans et continue à se battre pour le club. Nous avons déjà notre licence, ce qui nous rassure. Nous avons renoncé à notre collaboration commerciale avec Star Factory, la firme de Didier Frenay. Pour boucler le budget, il faudra être créatif.

Etes-vous satisfait de l’apport de Gunther Schepens et Denis Dasoul ?

De Gunther certainement. Il marque et délivre des assists, il est apprécié ici. Il constitue un transfert réussi. Ces dernières semaines, il a même joué malgré une côte cassée. Dasoul est encore jeune. Il n’a guère évolué dans l’axe de la défense car j’y ai deux éléments chevronnés. Il lui reste deux ans de contrat. Nous devons observer son évolution.

Vous voudriez aussi Marc Schaessens ?

En Jan Ove Pedersen, nous perdons un médian expérimenté. Marc serait son successeur idéal mais il faut encore trouver un accord financier. J’ai cependant bon espoir.

par Frédéric Vanheule

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