Redevenir n° 10

Guillaume Gillet n’apprécie que modérément le poste d’arrière droit et continue à le considérer comme une solution transitoire.  » J’espère toujours que Georges Leekens m’offrira, un jour, la possibilité de m’exprimer à mon poste de prédilection, au centre de l’entrejeu « , reconnaît-il. Gillet s’est installé à l’arrière droit suite à la blessure de Sandy Martens, lui aussi un ancien attaquant reconverti en arrière latéral, mais Leekens devait avoir une petite idée derrière la tête depuis longtemps, car le Liégeois avait déjà été essayé à ce poste durant la période de préparation.  » Lors d’un match amical à Waasland, plus précisément « , se souvient-il.  » Lorsque j’ai vu la disposition de l’équipe au tableau, avec mon nom à l’arrière droit, j’ai rétorqué : – Coach, il y a une erreur ! J’étais fâché, j’ai commencé le match en râlant, mais cela s’est très bien passé. Après la rencontre, le coach est venu me féliciter en me demandant : – Tu as compris, maintenant, pourquoi que je t’ai fait joué là ? Pour tout dire, je n’avais toujours pas compris, mais le fait est qu’à partir de ce moment, j’ai aussi occupé ce poste lors des petits matches d’entraînement « .

C’est lors d’un match de Coupe de Belgique, gagné 1-2 à Tirlemont, que Gillet a intégré l’équipe Première.  » C’était bien vu de Leekens de me lancer dans un match de Coupe contre une équipe de D2, une série que je connaissais comme ma poche. Cela pouvait me mettre en confiance et c’est ce qui s’est produit. A partir de ce moment-là, je n’ai plus quitté le 11 de base. Il était temps, car je commençais à m’impatienter. Je n’avais jamais été habitué à m’asseoir sur le petit banc et j’ai souvent ressenti des fourmis dans les jambes en début de saison. L’équipe ne tournait pas et je voyais que les joueurs évoluant à ma place – je veux dire : la place de milieu infiltreur, où j’espérais évoluer – se cherchaient un peu. Je me disais que je pouvais faire aussi bien qu’eux « .

L’arrivée d’ AlinStoica fut un nouveau coup sur la tête.  » C’est un joueur fantastique, je suis le premier à l’admettre, mais au départ, je l’ai considéré comme un concurrent supplémentaire pour la place que je revendiquais. Je me disais que Leekens faisait tout pour me mettre des bâtons dans les roues. Aujourd’hui, je m’entends bien avec Alin qui m’apprend beaucoup à l’entraînement, mais j’espère tout de même qu’il ne s’éternisera pas à Gand et qu’il… libérera la place « .

Pourtant, selon certains observateurs, ce serait surtout à l’arrière droit qu’il y aurait une place à prendre… chez les Diables Rouges. Ils verraient bien Gillet à ce poste.  » Il ne faut pas aller trop vite « , estime l’intéressé.  » Pour faire carrière à l’arrière droit, j’ai encore beaucoup à apprendre. Me sélectionner à ce poste en équipe nationale ne serait pas me rendre un bon service. Cela dit, devenir international, peu importe à quel poste, serai tout de même un aboutissement « .

Comme le serait un éventuel transfert à l’étranger. Le problème, là aussi, c’est que les scouts voient désormais Gillet à l’£uvre comme arrière droit et ignorent tout, probablement, de sa période comme n°10.  » Certains se souviennent encore que j’avais inscrit 16 buts en D2 la saison dernière, mais effectivement, cela semble déjà enfoui très loin dans un petit coin de leur mémoire. Avant de réaliser un beau transfert, je préfère attendre un peu… le temps d’avoir récupéré ma place de prédilection « .

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