Le défenseur italien (32 ans) retrouve le stade de Mons.

Début juillet, il est revenu en Belgique disputer un championnat qu’il avait apprécié alors qu’il portait le maillot de Mons. Dans le fond, il ne s’y attendait pas vraiment même s’il était certain que ses prestations avec l’Albert avaient été remarquées. Alberto Malusci avait activement participé au sauvetage de Mons et s’y sentait tellement bien qu’il y serait resté. Alors que le staff technique et la direction du club hennuyer avaient déclaré que son comportement méritait d’être récompensé, il était reparti en Italie sans contrat en poche.

 » Déjà en juin, j’ai eu plusieurs touches avec des clubs italiens dont un de D2 mais également à l’étranger en Autriche et au Qatar « , explique Malusci.  » Mais je ne me suis pas emballé car les budgets en Italie sont réduits et, au début de l’été, les clubs réfléchissent à deux voire trois fois avant de proposer un contrat à un joueur. Début juillet, j’ai été contacté par le Brussels pour y rencontrer Emilio Ferrera. Il s’agissait plutôt d’une entrevue informelle car l’entraîneur savait tout de moi. Il m’a d’ailleurs vite fait comprendre ce qu’il attendait de moi et m’a invité à prendre part aux entraînements. Ces premières séances étaient très tactiques ce qui ne m’a pas surpris : il est juste de pratiquer de la sorte quand on mise tout sur le collectif. A la fin de la semaine, je paraphais un contrat de deux ans « .

Un contrat de deux ans, c’est précisément ce que vous auriez espéré à Mons.

Alberto Malusci : Je n’ai rien exigé en ce sens. C’est le club qui me l’a directement proposé. Je perçois cela comme une grande preuve de confiance à une époque où l’on multiplie les contrats d’un an. Surtout vis-à-vis d’un joueur de 32 ans… Tout cela m’a fait oublier ma déception et m’incite à continuer sur la même voie car, pas de doute, si le Brussels est venu me chercher c’est parce qu’il a apprécié le travail que j’avais effectué sur le terrain pendant huit mois.

Il n’empêche que l’on vous voyait encore à Mons cette saison.

C’eût été la suite logique mais certaines personnes en ont décidé autrement. Tout compte fait, la malchance, celle qui a fait que l’on n’agisse pas avec moi de manière correcte, c’est ma chance. J’ai débarqué au Brussels, un club où je n’ai pas eu le moindre problème d’intégration. Le contact avec les supporters est également jovial. C’est un club jeune mais cela ne se ressent pas au niveau de l’organisation.

Le groupe croit en Ferrera

En juin, vous avez raconté vos déboires dans notre magazine : le président Dominique Leone était d’accord pour un contrat de deux ans alors que le duo Brio-Martorelli a prétendu que le big boss n’acceptait qu’un bail d’un an.

C’est sans doute leur faire trop d’honneur que de parler de ces deux hommes. Je ne comprends pas pourquoi ils me font assumer l’échec du renouvellement de mon contrat. Pourquoi ont-ils prétendu que mes exigences financières étaient démesurées ? J’ai demandé à avoir une entrevue avec eux et le président mais elle n’a jamais eu lieu. Je ne m’explique pas ce croque en jambe. Ils m’avaient fait venir en Belgique et n’avaient pas eu à se plaindre de moi. Cela me désole d’autant que tous ces problèmes viennent de personnes qui habitent à cinq minutes en voiture de chez moi, en Toscane.

Mais si le président était d’accord de vous offrir un contrat de deux ans à des conditions revues à la hausse, pourquoi n’a-t-il pas ordonné que l’on vous garde. Surtout quand il affirme qu’il a pris la politique des transferts en main ?

Je ne sais pas mais probablement qu’il s’est dit que si l’entraîneur ne m’alignait pas, il aurait fait un mauvais investissement.

Comme avec Mons, vous jouez également le maintien.

C’est clair mais je suis confiant. Ce qui nous a le plus manqué, jusqu’à présent, est ce brin de chance qui fait que le ballon entre dans le but adverse au lieu de rebondir on ne sait où. Nous préparons bien nos matches afin que sur le terrain nous soyons en mesure d’imposer notre jeu à des adversaires dont nous connaissons bien les caractéristiques.

Emilio Ferrera est réputé pour bien disséquer le jeu des adversaires.

Il pense au foot 24 heures sur 24 et est bien préparé. C’est important pour une équipe comme la nôtre qui manque d’expérience. Le groupe est derrière lui. Après trois mois de séances tactiques un peu plus brèves que celles que j’ai eues à Mons mais plus intenses, j’ai l’impression de jouer avec Sammy Greven et Christ Bruno depuis des années. J’ai avec eux la même entente qu’avec Roberto Mirri, que je connais depuis neuf ans et avec lequel un simple regard suffisait pour se comprendre.

Et les résultats ?

Il saute aux yeux que l’on doit concrétiser le travail que l’on abat. On doit être plus performants devant le but. Quand je vois la façon dont on travaille à l’entraînement et en match, je me dis que ce groupe ne peut que s’améliorer et que les buts doivent forcément finir par arriver. Et puis nous nous sommes retrouvés deux fois en infériorité numérique et il ne faut pas se faire trop d’illusions quand on joue à dix.

Pas de ranc£ur : cela use nerveusement

Dans quel état d’esprit avez-vous entamé la compétition ?

Je suis moins tendu que l’année dernière. Quand je suis arrivé en Belgique, je me demandais ce qui m’attendait. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est pour cette raison que j’affirme que ce groupe possède les qualités nécessaires pour s’en sortir.

Comment jugez-vous vos propres prestations ?

Je ne pense pas avoir démérité lors des quatre premières journées, c’est-à-dire jusqu’au moment où j’ai contracté une infection qui m’a mis sur le flanc. Le dimanche 5 septembre, je suis revenu d’Italie où j’avais pu me rendre en raison de la trêve prévue pour les équipes nationales. J’étais fiévreux au moment de prendre l’avion du retour mais je me suis dit que cela allait passer et que le lendemain matin je pourrais m’entraîner normalement. Mais au lieu de cela, je n’ai pas dormi avec une fièvre à 40. J’ai appelé l’entraîneur qui m’a directement envoyé le médecin. Celui-ci n’a pas hésité et m’a envoyé à l’hôpital Parc Léopold où je suis resté jusqu’au lundi suivant pour y soigner un staphylocoque qui m’avait infecté un pied. J’ai dû prendre des médicaments qui m’ont sonné. J’ai repris les entraînements le mardi et le samedi au GBA j’étais sur le banc. Logique, je n’étais qu’à 60 % de mes possibilités.

Votre prochain objectif ?

Retrouver le rythme qui était le mien début septembre et retrouver ma place de titulaire.

Etre titulaire contre Mons, donc.

Cette rencontre me tient à c£ur. Cela va me faire plaisir de retrouver mes équipiers de la saison dernière même s’ils ne sont plus très nombreux, le président Leone, le directeur général Alain Lommers et les supporters. Mais je n’éprouve aucune ranc£ur : il vaut mieux que je conserve mon énergie afin de donner le meilleur de moi-même sur le terrain.

Nicolas Ribaudo

 » Les efforts fournis pendant huit mois à Mons, c’était MA CARTE DE VISITE  »

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