Real Madrid est obligé de gagner le clasico

Samedi prochain, à 18 heures, le monde va s’arrêter de tourner pendant 90 minutes, le temps du clasico Barcelone-Real Madrid. Si la capitale catalane et son nouvel entraîneur, Tata Martino, appréhendent le choc avec sérénité, Carlo Ancelotti ne manque pas de maux de tête depuis le début de la saison. L’Italien, recruté par le président Florentino Perez pour ses qualités de conciliateur, bien utiles après le passage de José Mourinho, ne parvient pas à lancer son équipe sur les bons rails. Ancelotti est accablé par des problèmes de toutes natures. Dans le but, le nouvel entraîneur, confronté à la concurrence entre Diego Lopez et Iker Casillas, a d’abord préféré Lopez mais après quelques semaines, il a dû trouver un compromis, Casillas menaçant de s’en aller alors qu’il est le préféré du public. Donc, San Iker joue en Ligue des Champions tandis que Lopez se charge des matches de championnat. Ce n’est pas mal vu car les supporters du Real rêvent de remporter une dixième coupe aux grandes oreilles.

Le 2 septembre, un nouveau problème a surgi : Mesut Özil a été transféré in extremis à Arsenal, pour 50 millions d’euros. Le transfert a été accueilli avec stupéfaction par le vestiaire du Real. L’arrière Sergio Ramos a déclaré :  » Özil fait la différence. Si j’avais mon mot à dire au Real, il serait un des derniers à pouvoir partir.  » Mourinho lui-même a décrit son ancien médian comme  » le meilleur numéro dix du monde.  » A juste titre. Les statistiques de son séjour dans la capitale ibérique donnent le tournis. En trois saisons et 159 rencontres au Real, il a délivré 73 assists et marqué 27 buts. Rien qu’en Primera Division, la saison passée, il a été l’auteur de treize passes décisives. À titre de comparaison, Isco, qui occupe sa place actuellement, a délivré un assist sous le maillot de Malaga la saison passée. Or, le principal problème d’Ancelotti cette saison consiste à démanteler les défenses adverses.

Nous vous entendons déjà vous enquérir de Gareth Bale, l’homme à cent millions, auteur de neuf assists à Tottenham la saison passée. La semaine dernière, John Toshack, l’entraîneur gallois, a confié à Marca  » qu’il avait un problème.  » Toshack est celui qui a offert ses premières minutes de jeu en équipe nationale à Bale. D’aucuns affirment que s’il n’a pas encore pu s’affirmer, c’est à cause d’un début de hernie. D’autres jugent que ce souci ne devrait pas handicaper un footballeur.  » En tout cas, quelque chose cloche « , poursuit Toshack.  » Bale est fort mentalement mais il est poursuivi par les blessures. Quand je l’entraînais, il ne souffrait pas du dos mais de la cheville.  » L’actuel sélectionneur du Pays de Galles, Chris Coleman, a ajouté de l’huile sur le feu.  » Il faut être fou pour attendre d’un joueur qu’il soit titulaire sans avoir réalisé une bonne préparation. Nous ne verrons le véritable Bale qu’après la Noël.  »

Quoi qu’il en soit, le Real ne peut plus se permettre de gaspiller trop de points d’ici là. Les deux dernières saisons, le Real n’a perdu que onze points en championnat. Il a enlevé le titre 2012 en s’adjugeant 100 points en 38 matches. La saison passée, Barcelone a imité cet exploit. Pour prétendre au titre espagnol, il faut donc perdre très peu de plumes. En résumé, le Real est obligé de remporter ce clasico.

PAR STEVE VAN HERPE

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