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Même si elle a été un écueil important sur la route du club vers la Coupe d’Europe en fin de saison dernière, la blessure d’Alejandro Pozuelo durant les play-offs 2 peut désormais être vue avec le sourire dans le Limbourg. Alors qu’il n’hésitait pas à affirmer ses envies de départ en privé, le maître à jouer espagnol a finalement prolongé son bail à la Luminus Arena, et permis à Genk de se présenter en début de saison comme un candidat crédible au podium, voire un outsider majeur dans la course au titre.

De l’équipe qui avait ébloui le pays dans la première partie de l’année 2017, seuls trois éléments ont disparu. Le prêt de Mathew Ryan a pris fin, l’option d’achat de Jean-Paul Boëtius n’a pas été levée, et les ennuis cardiaques de Thomas Foket ont lancé l’Atalanta sur la piste de Timoty Castagne, parti pour l’Italie. Parfois critiqué pour penser plus franchement à sa trésorerie qu’à son armoire à trophées, le club a pourtant conservé des joueurs comme Sander Berge ou Omar Colley, qui suscitaient beaucoup d’intérêt à l’étranger, et semble globalement renforcé par rapport au printemps dernier. Seul le poste de gardien, où Danny Vukovic peine à faire oublier son compatriote Ryan, pose encore des questions.

Genk n’a pas hésité à délier les cordons de la bourse pour attirer le prometteur MarcusIngvartsen, renforçant encore un secteur offensif qui effrayait déjà toutes les défenses du pays. Le talent déborde dans toutes les lignes, et la seule inconnue semble résider dans la capacité de l’équipe à gérer les moments plus difficiles dans une rencontre. Pour le reste, le plan de jeu d’Albert Stuivenberg est limpide, et non négociable. Le coach néerlandais ne compte pas ses heures dans les couloirs de la Luminus Arena, et personne à Genk n’imagine vivre une nouvelle saison conclue hors du top 6, surtout en l’absence de Coupe d’Europe. Le Racing a le calendrier, le talent et l’encadrement sportif parfaits pour frapper un grand coup. Leurs rivaux sont prévenus.

LES RENFORTS Danny Vukovic

À la recherche d’un nouveau gardien suite à la fin du prêt de Mathew Ryan, et réticent à installer dans les buts un Nordin Jackers pas encore assez déterminant, le club s’est tourné vers Danny Vukovic, un gardien australien expérimenté. Depuis son arrivée, l’Aussie est pourtant loin de rassurer : son jeu au pied est très délicat, ce qui est rapidement gênant pour une équipe de possession, et sa présence dans la surface n’est pas suffisante pour soulager sa défense. Dimitri De Condé n’a pas l’habitude de faire des erreurs de casting mais pour l’instant, Vukovic y ressemble…

Clinton Mata

Proclamé meilleur latéral droit du pays par de nombreux suiveurs, adoubé par Roberto Martinez très tôt la saison dernière pour ses prestations, l’international angolais semblait destiné à un avenir en mauve et blanc, tracé par son agent Mogi Bayat. Mais Clinton Mata, quirêvait ouvertement d’un transfert vers l’étranger, a finalement choisi de s’installer provisoirement à Genk, qui cherchait une alternative plus expérimentée au talentueux mais jeune Joakim Maehle. Habitué aux joutes belges et très difficile à dribbler, Mata sera un atout pour une équipe qui veut défendre avec ambition.

Joseph Aidoo

Tuyauté par l’ancien joueur de Genk Jesper Jansson, qui est aujourd’hui le directeur sportif d’Hammarby, Joseph Aidoo a décidé de poursuivre sa carrière à la Luminus Arena. Très convoité, ce jeune défenseur central ghanéen présente un CV qui a tout pour plaire au Racing : celui d’un défenseur africain déjà accoutumé à l’Europe par un séjour en Scandinavie. Avant lui, Kara Mbodj et Omar Colley avaient débarqué dans le Limbourg avec le même profil, et la réussite de leur intégration a convaincu Genk de réactiver la même filière pour renforcer son axe défensif.

Benson Manuel

La dernière perle sortie de l’Académie Jean-Marc Guillou de Tongerlo était très convoitée. Il faut dire que Benson Manuel y a mis du sien, en enchaînant les actions  » YouTube  » lors de play-offs 2 de feu sous le maillot du Lierse la saison dernière. Cité un peu partout hors de nos frontières, il a finalement opté pour une progression pas à pas, et un transfert à Genk. Dribbleur virevoltant, parfois brouillon mais toujours spectaculaire, il pourra désormais grandir dans le Limbourg, avant de tenter de s’offrir une place dans le onze de base pour affoler les défenses de Pro League.

Marcus Ingvartsen

Arrivé dans le Limbourg contre cinq millions d’euros, et donc avec l’étiquette de transfert entrant le plus cher de l’histoire du Racing, l’attaquant danois présente déjà un fameux pedigree. À tout juste 21 ans, il a quitté son pays avec un titre de meilleur buteur du championnat en poche, décroché grâce à ses 23 réalisations sous les couleurs de Nordsjaelland. Son profil, intéressant dans le jeu en combinaisons, permet à son entraîneur de l’installer seul en pointe, ou bien de l’associer à Ally Samatta ou Nikolaos Karelis, plus à l’aise quand ils peuvent tourner autour d’un pivot.

LES BUTEURS

Ally Samatta 3

Siebe Schrijvers 3

José Naranjo 1

Alejandro Pozuelo 1

Leandro Trossard 1

OUT

Janssens (MVV, Ned),

Susic (Maccabi Tel Aviv, Isr),

Naranjo (Leganés, Esp).

59,2

Genk ne négocie pas avec le ballon. Le Racing a une philosophie de jeu bien définie, et appliquée méthodiquement par son coach Albert Stuivenberg, qui n’est pas un disciple de Louis van Gaal pour rien. Les Limbourgeois affichent une possession de balle moyenne de 59,2 % après cinq rencontres, et s’installent systématiquement dans le camp adverse pour y développer leur football soigné.

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