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Rayan Cherki – club: Lyon

L’attaquant français d’origine algérienne, âgé de 17 ans, doit se contenter des matches de Coupe pour tenter de convaincre son coach, Rudi Garcia. Il l’a fait contre Sochaux, en marquant deux buts et en délivrant un assist.

Se faire une place au détriment de Memphis Depay, Karl Toko Ekambi et Tino Kadewere est tout sauf évident. Rayan Cherki peut en témoigner. Toutefois, l’attaquant, droitier, a fait ce que le staff attendait de lui durant les 25 minutes de jeu qui lui ont été accordées à Marseille (1-1): il a pressé devant et a fait preuve de créativité, alors que Lyon était en infériorité numérique, suite à l’exclusion de Paqueta à la 70e. Ses passes et ses actions ont apporté une réelle plus-value au jeu lyonnais, dans les trente derniers mètres.

Rudi Garcia estime qu’il travaille trop peu en perte de balle pour préserver le résultat.

Le potentiel de Cherki, formé par Lyon depuis 2010, n’a jamais suscité le moindre doute, mais cette saison, Rudi Garcia ne l’a titularisé qu’à trois reprises: contre Nîmes (0-0, le 18 septembre), Lorient (1-1, le 27 septembre) et à Angers (1-0, le 22 novembre). L’équipe a été trop faible et il lui a été difficile de se distinguer. « Le plus dur est de tempérer mon impatience », a-t-il récemment confié, interrogé sur la parcimonie avec laquelle on lui alloue du temps de jeu. « Je dois attendre le bon moment et être prêt. »

Garcia estime que les joueurs dotés de son profil travaillent trop peu en perte de balle pour préserver le résultat. C’est pour ça qu’il n’a pas fait monter Cherki au jeu pour défendre son avantage de 1-0 contre Rennes. Par contre, en Coupe de France, contre le FC Sochaux (5-2), pensionnaire de Ligue 2, le talent a prouvé qu’il avait progressé, en marquant deux buts et en délivrant une passe décisive. « Il m’a vraiment impressionné, car sa technique est excellente », a ensuite déclaré Chris Bedia (ex-Charleroi et Zulte Waregem). « Malgré son jeune âge, il n’a pas semblé souffrir de la pression. » L’entraîneur visiteur, Omar Daf, a également été impressionné par l’impact de Cherki sur le jeu. « Je n’ai pas vraiment été surpris, mais sa lecture du jeu est quand même exceptionnelle. Il a fait la différence à lui seul. » Son propre entraîneur a préféré s’abstenir de tout jugement précoce. « Il a joué simplement et a frappé dans la zone de vérité. »

Cherki est sous contrat jusqu’en 2023, mais Lyon discute d’une prolongation. À suivre.

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