RAJKO TOROMAN

Il fut pendant deux ans l’entraîneur de Wevelgem. Cette saison, il a succédé à Ton Boot comme coach d’Amsterdam.

Pouvez-vous comparer le championnat de Belgique avec le championnat des Pays-Bas?

Le championnat de Belgique est sans doute meilleur en profondeur. Le public est plus nombreux dans les salles, les clubs disposent de plus gros budgets. Mais aux Pays-Bas, certains clubs commencent à se structurer, à rassembler des fonds et à nourrir des ambitions plus importantes. C’est le cas d’Amsterdam, mais aussi de Nimègue qui réalise de très bons résultats en Coupe FIBA, et dans une moindre mesure, d’Almere.

Pensez-vous que la création d’une Bénéligue, regroupant les clubs des deux pays, serait une bonne solution?

Certainement. En ce qui me concerne, je choisirais huit clubs belges et quatre clubs néerlandais. Cela permettrait d’organiser un championnat d’un bon niveau, avec une douzaine d’équipes très compétitives, qui passionnerait le public et attirerait de nouveaux sponsors…

Beaucoup de Belges estiment que les clubs néerlandais sont trop faibles pour créer une compétition équilibrée.

Regardez les résultats d’Amsterdam à Charleroi en Coupe ULEB et de Nimègue contre Bree en Coupe FIBA.

Amsterdam crée la surprise en Coupe ULEB, c’est vrai…

C’est peut-être une surprise pour les observateurs extérieurs. De notre côté, nous étions conscients de notre valeur. Mais c’est vrai: j’avais eu à Cholet la même réaction qu’à Charleroi. Les Français pensaient voir débarquer Frank de Boer, ils ignoraient qu’il y avait aussi des basketteurs aux Pays-Bas. Au coup de sifflet final, qui scellait leur défaite, ils tiraient une drôle de tête. Je suis évidemment très satisfait de notre parcours. Nous avons gagné à Cholet et à Charleroi, nous avons perdu de cinq points contre Zadar et après prolongation contre Lleida. L’équipe est bien équilibrée. Ce n’est pas pour rien qu’Amsterdam a été champion quatre années d’affilée sous la houlette de Ton Boot.

Qui émergera de votre groupe?

Zadar a pris la tête du classement après quelques matches, mais sans pour autant signer des victoires très probantes. En fait, c’est un groupe très équilibré, au sein duquel les six équipes se tiennent de très près. Les scores serrés en attestent. Désigner un favori à mi-parcours est très difficile.

Quel stade de la compétition Charleroi peut-il espérer atteindre?

C’est une très bonne équipe, que je ne peux pas juger sur la contre-performance de la semaine dernière. Elle peut avoir son mot à dire, mais encore une fois: cela se jouera sur des détails.

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