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Radja pour contrer la Juve

Pour revenir au premier plan, l’Inter multiplie les bons coups sur le marché estival. Avec Radja Nainggolan en cerise sur le gâteau.

L’histoire bleue et noire de Radja Nainggolan aurait pu démarrer bien plus tôt. Au coeur de l’hiver 2014, déjà, quand le Ninja avait finalement opté pour la Roma, un premier flirt avait eu lieu entre le Diable rouge et l’Inter, tout juste repris par un Erick Thohir qui partageait avec Radja des origines indonésiennes.

Quatre ans plus tard, Radja prend finalement la route de Milan, contre une vingtaine de millions d’euros et le voyage en sens inverse de Davide Santon et du jeune espoir Nicolo Zaniolo, un joueur qui cadre bien plus avec la politique de transferts de Monchi.

L’Espagnol aime acquérir des jeunes talents à prix cassés, et réaliser des plus-values importantes après les avoir vus briller pendant quelques saisons. Les arrivées de Justin Kluivert ou de Bryan Cristante vont dans ce sens, et le départ de Nainggolan, trentenaire installé dans un secteur où la Louve croit beaucoup en les qualités de Lorenzo Pellegrini (22 ans), confirme cette politique.

De retour en Ligue des Champions, après une longue traversée du désert successive à son titre européen de 2010, l’Inter a sauté sur l’occasion pour soigner l’une de ses carences principales. Portés par les buts de Mauro Icardi et une défense de fer symbolisée par l’éclosion de Milan Skriniar, les Nerazzurri ont installé un jeu posé, mais en manque cruel de changements de rythme pour transformer la possession en occasions fréquentes.

Le talent de Borja Valero s’exprime surtout au ralenti, et seuls les débordements d’ Ivan Perisic semblaient permettre aux Interistes de changer de vitesse en approchant de la zone de vérité adverse.

Au sein d’un championnat dominé, ces dernières saisons, par les milieux de terrain au physique exubérant ( Paul Pogba, Arturo Vidal ou, plus récemment, Sami Khedira et Blaise Matuidi), les qualités et l’énergie de Radja Nainggolan peuvent être un atout majeur pour se mêler à la course au titre. Luciano Spalletti, qui a tiré le meilleur du Ninja lors de leur expérience commune dans la Ville Éternelle, se réjouit déjà à l’idée d’installer le Belge dans le dos d’Icardi.

À Rome, c’est en effet le coach italien qui a mis la carrière de Nainggolan sous les projecteurs, en le rapprochant du rectangle adverse, dans le dos d’ Edin Dzeko. Plus loin de sa propre moitié de terrain, où son hyperactivité peut parfois faire plus de tort que de bien, Radja a surtout atteint les meilleures statistiques de sa carrière dans ce rôle de numéro 10 fait d’infiltrations et de frappes aux abords de la surface.

Sous la conduite de Spalletti, Nainggolan a inscrit 20 buts en 71 matches joués, alors qu’aucun de ses autres coaches ne l’a vu dépasser les dix réalisations.

Déjà armée par les arrivées de Stefan De Vrij, de l’expérimenté Kwadwo Asamoah (Juventus) et du grand espoir argentin Lautaro Martinez, l’Inter mène un mercato ambitieux avec l’objectif de concurrencer l’hégémonie nationale de la Vieille Dame tout en réussissant son retour sur la piste aux étoiles européennes.

Les noms de l’ailier brésilien Malcom (Bordeaux) et d’un autre Diable rouge, Mousa Dembélé, circulent avec insistance pour compléter un noyau de mieux en mieux armé pour entourer Mauro Icardi, resté à Milan pour y découvrir la Ligue des Champions.

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