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Le nouveau – Vincent Janssen

On pourrait penser à une taxe dont il faudrait obligatoirement s’acquitter en franchissant vers le sud la frontière qui sépare les Plats Pays. Elle raconte l’histoire d’attaquants qui font trembler les filets d’Eredivisie, puis s’essoufflent quand ils tentent d’en faire de même sur les pelouses de Pro League. Ni Bjorn Vleminckx, ni Cyriel Dessers ne sont redevenus prophètes en leur pays après avoir été sacrés meilleur buteur chez nos voisins du nord. Si son titre sous le maillot d’Heerenveen ne datait pas d’hier, Bas Dost n’est pas non plus parvenu à dompter le Taureau d’or du championnat belge. En retraversant l’Atlantique pour poser ses valises au Bosuil, Vincent Janssen tentera de faire mentir ce qui commence à ressembler à une loi tacite du football noir-jaune-rouge.

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Sur le papier, le CV de celui qui a porté à 17 reprises le maillot oranje de sa sélection (avec sept buts à la clé) a de quoi séduire: 31 matches de Premier League, cinq de Ligue des Champions, un titre de champion du Mexique et quatre buts dans la fournaise stambouliote de Fenerbahçe. Tout ça, ou presque, est né d’une saison hors-normes sous le maillot d’AZ Alkmaar, bouclée à 27 buts entre l’été 2015 et le printemps 2016, avec ce fameux titre de meilleur buteur à la clé. Derrière ce brillant vernis, le périple de Vincent Janssen sur les pelouses mondiales est pourtant bien moins reluisant. De 32 buts toutes compétitions confondues en 2015-2016, le Batave est passé à 36, seulement, lors des six saisons suivantes, ne parvenant jamais à justifier les 22 millions d’euros déboursés par Tottenham pour s’offrir ses services. Parti tenter sa chance au Mexique, Janssen a élargi son palmarès sans jamais devenir le buteur attitré espéré par les patrons du club de Monterrey. À seulement 28 ans, son transfert vers l’Antwerp ressemble déjà à une dernière chance de remettre à l’endroit une carrière qui semble avoir atteint son sommet bien plus tôt qu’attendu. Pour Mark van Bommel, le casse-tête tiendra en une question: une machine à marquer peut-elle subitement redémarrer après six années au grenier?

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Anecdotes

1 Coup de vieux

Dès les premières foulées de l’été, Nainggolan raconte à un assistant qu’il a affronté Van Bommel dans le Calcio. Avoir joué contre votre coach, c’est généralement le signe que votre carrière approche de son crépuscule. Le Ninja a une blessure à effacer pour prouver le contraire.

2 Sacré pari

Alors que la fin de la publicité pour les sociétés de paris s’annonce dans le secteur sportif, l’Antwerp a choisi l’agence Betfirst pour remplacer Ghelamco sur l’avant de son maillot. Un choix osé de part et d’autre, le club ayant été lâché par de nombreux sponsors suite à la nomination d’Overmars.

3 Dessoleil s’éclipse

Coup dur pour le Carolo: après quelques séances d’entraînement, Van Bommel a décidé de ne pas lui offrir de billet pour le stage en Autriche. Un an après son transfert à trois millions, le Zèbre a trébuché sur le palier suivant de sa carrière.

Le talent – Arthur Vermeeren

Au bout de play-offs traversés dans un rôle de figurant, c’est à plusieurs milliers de kilomètres du Bosuil que les fans du Great Old trouvent une dernière raison d’égayer leur printemps. Disputé en Israël, l’EURO des moins de 17 ans accueille la Belgique dans son groupe C, et les jeunes Diables s’alignent avec le fleuron d’une formation anversoise pourtant au point mort depuis de longues années. Devant la défense, à l’ombre d’un secteur offensif surpeuplé de techniciens, le jeune Arthur Vermeeren se révèle.

Arthur Vermeeren
Arthur Vermeeren© photonews

En plus d’un physique affûté et d’une technique sobre, le milieu de terrain affiche surtout une lecture des évènements au-dessus de la moyenne. Des atouts qui ont convaincu les têtes pensantes du matricule 1 de l’intégrer au noyau professionnel pour la préparation de cette nouvelle saison. Dans un secteur de jeu où la concurrence est féroce, son dynamisme pourrait néanmoins faire la différence face à des coéquipiers parfois vieillissants. La dose d’expérience acquise sera quoi qu’il arrive au rendez-vous.

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3 questions à Alex Czerniatynski

En cinq saisons au Bosuil, Czernia y a planté soixantes roses.

Quel est votre meilleur souvenir à l’Antwerp?

La Coupe de Belgique en 1992 face à la grande équipe de Malines fait partie des souvenirs que je n’oublierai jamais. Puis l’Antwerp est actuellement le dernier club belge à avoir disputé une finale de Coupe d’Europe (la Coupe d’Europe des vainqueurs des Coupes en 1993, ndlr). J’ai joué une finale avec Anderlecht, mais on disposait d’une des meilleures équipes du championnat. Donc arriver en finale avec l’Antwerp fait partie des moments magnifiques vécus au sein du club.

Vous avez été marqué par un coach en particulier?

Walter Meeuws. Après son échec en équipe nationale, les supporters n’avaient pas beaucoup d’estime pour Walter, mais c’est quelqu’un avec qui j’ai eu un super contact. Il m’a donné énormément de confiance à l’Antwerp et c’était plus un père pour l’équipe qu’un entraîneur. Il est toujours resté soudé au groupe, même après la défaite 2-8 à domicile contre Ekeren. En récompense il a pu gagner la Coupe de Belgique avec nous et jouer la finale de la Coupe d’Europe à Wembley face à Parme. Humainement, c’est quelqu’un d’extraordinaire.

Qu’attendez-vous de l’Antwerp pour cette saison?

De jouer le plus vite possible le top 1 ou top 2. Je ne peux pas imaginer qu’après dix journées, le club se retrouve en milieu du classement. Le président a énormément d’ambitions pour son équipe. Paul Gheysens n’est pas là pour faire du show. Il est là pour obtenir des résultats. Je crois que c’est aussi le souhait de tous les supporters anversois. Se retrouver dans les premiers.

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