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Qui d’autre qu’Hamilton ?

Dimanche, à deux courses de la fin, Lewis Hamilton a été sacré champion du monde. Mais plus personne ne s’en étonne.

Ce qui devait être la saison de Ferrari et de Sebastian Vettel s’est achevé en triomphe pour Mercedes et Lewis Hamilton. Les cartes étaient abattues depuis un moment. L’Allemand jouait sa saison au 16e GP, à Sotchi.  » Do or die « , écrivait la rédaction en ligne de la BBC. Vettel a craqué. Une fois de plus. Hamilton a enfoncé un clou de plus dans son cercueil mais sans sombrer dans l’euphorie :  » Je ne tiens la coupe que d’une main.  »

Le Britannique a dû se remémorer 2007, sa première saison. Au volant d’une McLaren, il comptait quatre points d’avance sur Fernando Alonso et sept sur Kimi Räikkönen avant le début du dernier GP de la saison, au Brésil. Le Finlandais s’était imposé, Hamilton n’étant que septième. Il avait perdu le titre mondial d’un point. En 2010, à Abu Dhabi, Alonso avait aussi lâché un titre quasi assuré lors du dernier grand prix. Vettel avait emporté le premier de ses quatre sacres mondiaux, à 23 ans et 134 jours.

Cette saison, Hamilton n’a cessé de répéter qu’il ne se laisserait plus aller à des pronostics.  » L’essentiel, c’est que je ne me suis jamais senti aussi sain, heureux et fort.  » Les résultats lui donnent raison. Au terme de l’été, il a été invincible au volant de sa Mercedes. Vettel a tout juste fait illusion en s’imposant au GP de Belgique mais Hamilton a été intouchable dans les quatre courses suivantes : victoire à Monza, le jardin de Ferrari, à Singapour, en Russie et au Japon. Ses concurrents ont été réduits au rang de spectateurs.  » Lewis est hors-catégorie. Je ne l’ai jamais vu piloter aussi bien « , a déclaré Daniel Ricciardo (Red Bull), traduisant son impuissance.

L’explication d’Hamilton ?  » Je retire plus de la voiture que ce que nous pensions, y compris les ingénieurs et les techniciens. C’est la tâche d’un pilote de F1. Nous avons fusionné. J’ai été critiqué à la fin de la saison passée. L’écurie trouvait que j’aurais pu retirer davantage de la voiture dans certaines courses. Ces critiques ont été dures à encaisser, surtout que je venais d’être champion du monde, mais au lieu de me défendre, j’ai retroussé mes manches. C’est la seule façon de progresser en équipe. J’ai le sentiment d’être devenu un joueur d’équipe plus constructif depuis quelques années. L’équipe me lance des défis et nous cherchons ensemble des solutions.  »

La force de l’écurie qui domine le grid depuis 2014 se traduit par quatre titres mondiaux pour Hamilton et un pour Nico Rosberg (2016) et cinq titres consécutifs en constructeurs. Mercedes se profile encore plus comme une équipe au sein de laquelle les rapports entre les deux pilotes sont clairs. Valtteri Bottas s’est incliné.  » Valtteri n’aime pas être appelé le wingman idéal mais il obéit aux ordres. C’est aussi ce qui fait notre force.  »

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