Que vaut le Panathinaikos?

Largué en championnat et évincé de la Coupe de Belgique, Anderlecht peut-il espérer sauver partiellement sa saison par le biais d’une qualification européenne au détriment du Panathinaïkos, l’adversaire qui se dressera sur sa route, ce jeudi 20 à Athènes et une semaine plus tard au Parc Astrid, en huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA? Pas sûr. Car l’équipe athénienne, qui mène actuellement le bal en compétition grecque, apparaît comme un os beaucoup plus dur à croquer, pour les Sportingmen, que ne l’étaient les Girondins au tour précédent. Si, au même titre que les Bordelais, le Panathinaïkos ne se signale pas par une grosse production offensive (26 buts en 17matches), sa défense, en revanche, se révèle un bastion inexpugnable comme en témoignent ses 12 goals encaissés.

Ce n’est pas par hasard qu’on la surnomme le mur d’Athènes. Elle est articulée autour des joueurs suivantsen 4-4-2:

Antonis NIKOPOLIDIS. Gardien, souverain dans le trafic aérien et doté de bons réflexes sur sa ligne, quoiqu’il semble plus vulnérable sur sa gauche;

Yourkas SEITARIDIS. Back droit, doté d’une belle technique et d’une vitesse de course très appréciable. Monte souvent en ligne d’où il distille des services calibrés;

René HENRIKSEN. La clé de voûte de la défense, au placement toujours judicieux et à la technique sans faille. Danois.

Sotaris KYRGIAKOS. Stopper, imbattable dans les airs et sec. Surnommé la « montagne humaine » en Grèce.

Panayotis FISSAS. Back gauche. Intrinsèquement le moins doué techniquement de la défense, mais compense cette lacune par un bon jeu de position et une hargne jamais démentie.

Jan MICHAELSEN. Médian droit et deuxième Danois de l’équipe. Un navetteur infatigable, habile à la fois dans les échanges courts et longs et armé d’un bon tir;

Angelos BASINAS. Capitaine et milieu défensif au souffle et au mordant inépuisables. Récupérateur attitré, il est aussi capable d’alerter un partenaire à 30 mètres. Spécialiste sur phases arrêtées;

Giorgios KARAGOUNIS. La plaque tournante: une activité de tous les instants et une lecture du jeu sans pareille. Courtisé par l’Inter Milan;

Joonas KOLKKA. Une ancienne connaissance du RSCA qui avait déjà rencontré le latéral gauche finlandais en Ligue des Champions, face au PSV. Accélérations foudroyantes et aux centres précis.

A l’attaque, trois hommes se disputent le plus souvent les deux dernières places à pourvoir dans le onze de base:

Nikos LIBEROPOULOS. La valeur la plus sûre, ces dernières semaines, puisqu’il marque comme à la parade (9 buts en championnat pour le moment). Un beau gabarit, avec une bonne technique et une appréciable couverture de balle, mais desservi en vitesse pure;

Emmanuel OLISADEBE. International polonais d’origine nigériane. Court plus vite que son ombre, ce qui lui fait perdre parfois le ballon de vue. Une précipitation qui explique aussi, par moments, son déchet en zone de vérité;

Michalis KONSTANTINOU. Jugé trop onéreux par les Mauves, autrefois. Puissant, rapide, élancé, il est à l’aise au sol comme dans les airs.

C’est en 4-4-2 que le Panathinaikos devrait se présenter au Parc Astrid. En fonction du résultat, son coach, Sergio Markarian, pourrait se prononcer pour une approche plus offensive au retour, en 4-3-1-2 avec Liberopoulos et Olisadebe en pointe, soutenus par Konstantinou. Dans ce cas, Michaelsen ferait les frais du choix de son coach.

( Avec la collaboration de Costas Fitsadonakis du quotidien Derbysport à Athènes).

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