QUATRE DOULOUREUX BUTS MAUVES

Voici pourquoi Genk n’est pas parvenu à revenir à égalité avec Anderlecht au classement général lors de la 21e journée.

Deux choses frappent en analysant la très large victoire d’Anderlecht par 4-1 :

1° un seul but sur cinq a été marqué sur une phase construite, par Kevin Vandenbergh

Pär Zetterberg est partie prenante dans les quatre buts de son équipe, tous réussis sur phase arrêtée. L’importance de ce dernier type d’action n’est plus à démontrer et Anderlecht a fait preuve, ce soir-là, d’une efficacité remarquable. Je ne reviendrai pas en détail sur les deuxième et troisième but inscrits par Zetterberg sur penalty et par Nicolas Frutos de la tête sur un coup franc excentré à gauche donné par le Suédois. Bob Peeters perd son duel face à l’Argentin sur cette phase et Jan Moons se loupe dans sa sortie.

J’ai décidé d’analyser les deux buts marqués par Bart Goor.

Schéma 1 : le premier but du match

Coup franc donné par Zetterberg à 30 mètres du but limbourgeois. On remarque que la défense de Genk est très basse (entre le point de penalty et le petit rectangle), que le joueur à 9 mètres du ballon ne sert pas à grand-chose, que Goor est complètement libre et peut reprendre rageusement du pied droit le ballon dégagé par la défense. On voit encore sur cette action l’importance du deuxième ballon et que les joueurs de Genk sont sans réaction à ce moment précis.

Schéma 2 : le dernier but du match

La combinaison entre Zetterberg et Goor est évidemment superbe, mais l’absence d’un joueur à droite du mur qui sert à fermer le flanc est très surprenante. Celui-ci aurait empêché ce type de combinaison. Un mur à 4 joueurs est par contre logique vu l’emplacement de la faute. Ce qui l’est beaucoup moins, mais qui n’a pas d’influence sur le but, c’est la présence des deux joueurs les plus grands (Peeters et Soley Seyfo) du côté intérieur du mur, trajectoire où le gardien a le plus de facilités pour intervenir.

De plus, les trois défenseurs devant le gardien sont en infériorité numérique (3 contre 4) et auraient pu se positionner tous plus haut que le point de penalty (même remarque que lors du premier but). Sur ce genre de coup franc axial, le retour des 10 joueurs de champ est quasiment indispensable et dans ce cas précis, ils ne sont que 8 à être partie prenante.

Conclusion

Bravo aux Anderlechtois pour avoir profité des lacunes adverses. Mais le fait pour Genk d’encaisser quatre goals sur coup de pied arrêté n’est pas très étonnant car l’organisation défensive sur ces actions était loin d’être parfaite. On l’avait déjà mis en évidence dans notre rubrique du 1er février.

Étienne Delangre

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