Qu’ont en commun les Diables Rouges et Toni Kroos ?

Ils excellent tous en packing, un terme relativement nouveau dans les statistiques.

En 2015, les Allemands Stefan Reinartz (29), qui s’est produit pour le Bayer Leverkusen et l’Eintracht Francfort avant de mettre un terme prématuré à sa carrière, et Jens Hegeler (30), actif à Bristol City, en Championship, se trouvaient mésestimés. Ils jouaient tous deux à un poste peu valorisé, celui de médian défensif. Car quand on parle statistiques, on pense avant tout aux buts et aux assists. Les attaquants et les médians offensifs sont donc sous les feux de la rampe. Reinartz et Hegeler ont voulu mesurer ce en quoi ils excellent : stopper leurs adversaires et lancer une attaque.

 » Stefan n’est pas un dribbleur spectaculaire mais il possède un excellent passing. Malheureusement, on ne l’analysait pas comme il l’aurait voulu. On ne peut pas taxer onze footballeurs sur trois buts « , explique Lucas Keppler au New York Times. Keppler est le managing director d’Impect, la société fondée par Reinartz et Hegeler. Impect collecte les données packing de différentes compétitions et les vend à des clubs de football ainsi qu’à la chaîne allemande ARD.

Que représente le packing ? Les joueurs obtiennent des points pour chaque mouvement – un dribble, une passe, un long ballon…- qui permet de passer un adversaire. Si le mouvement commence avec cinq adversaires entre le ballon et le but et s’achève avec deux, le joueur gagne trois points. Celui qui bénéficie de la passe gagne aussi des points.

Impect a ainsi calculé qu’aucune nation n’avait passé autant de défenseurs lors du dernier Mondial que la Belgique. Toni Kroos est le meilleur joueur en packing des dernières saisons. Il  » passe  » en moyenne 79 adversaires par match.

L’année passée, le terme packing est apparu de plus en plus souvent dans les blogs et les discussions. La prochaine fois, vous saurez donc de quoi il s’agit.

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