QU’EST-CE QU’UNE ÉQUIPE OFFENSIVE ?

Quand peut-on dire qu’une équipe joue offensivement ? Autrement dit, existe-t-il des critères qui permettent d’affirmer qu’une équipe tente de s’imposer ?

Un entraîneur qui aligne une équipe avec un seul attaquant de pointe est souvent critiqué. Celui qui aligne cinq défenseurs a du mal à échapper au même blâme. Les analyses caricaturales habituelles parlent alors de réalisme, de manque de prise de responsabilité, voire de négativisme par rapport au jeu. S’il y a vindicte, il faudrait quand même qu’elle soit la plus objective possible afin de respecter les joueurs et leur entraîneur ! Peut-on faire assez d’observations suffisamment impartiales pour mesurer si oui ou non une équipe et donc son coach jouent le jeu ? Nous pensons que oui. Les cinq clés d’observation suivantes permettent de déclarer une équipe comme offensive lorsqu’elles se trouvent réunies dans une rencontre.

Sélection équilibrée

L’analyse de la sélection d’un entraîneur révèle toujours une partie de ses intentions préalables au match. Une équipe bien équilibrée est toujours la preuve d’une approche conquérante. Aligner dès le départ cinq à six joueurs à vocation offensive, c’est montrer clairement qu’on a l’intention d’attaquer. Le nombre d’avants de formation ne peut à lui seul décider d’une équipe offensive ou non. Notons toutefois que cinq ou, à tout le moins, quatre joueurs de tempérament défensif restent néanmoins incontournables pour garder une organisation défensive minimale en toutes circonstances !

Présences devant le but

La zone de vérité est la surface dans laquelle un joueur peut concrétiser au but en une touche, avec des chances réelles de succès : c’est donc le rectangle et une surface en demi-lune à l’entrée de celui-ci. Le nombre de joueurs qui viennent dans cette zone, soit en pénétration individuelle, soit en sollicitation d’un assist en profondeur, soit à la réception d’un centre, est une autre révélation des intentions offensives d’une équipe. Autrement dit, deux, trois et même plus de joueurs doivent être régulièrement catapultés devant le but adverse.

Joueurs devant la balle

Chaque fois qu’une équipe perd la balle est un instant dangereux puisqu’elle doit dresser le plus rapidement possible un barrage entre la balle et le but qu’elle défend. Elle s’organise pour éviter d’encaisser un goal et pour récupérer le cuir. Par prudence, beaucoup de formations gardent un maximum de joueurs derrière le ballon, c’est-à-dire entre le but à défendre et le cuir. Mais une équipe qui se veut offensive doit prendre un minimum de risques. Elle doit présenter au contraire plusieurs joueurs au-delà du ballon, soit vers les flancs, soit dans la profondeur. Le cas échéant, ces joueurs mettront évidemment plus de temps à se reconvertir défensivement !

Joueurs qui sortent

Une autre caractéristique d’une formation conquérante est le nombre de joueurs qui sortent régulièrement de l’échelon précédent. Des médians qui s’infiltrent à la PaulScholes ou des arrières qui jaillissent à la Roberto Carlos sont des preuves vivantes d’un tempérament avant tout offensif. Les aligner et ne pas les freiner, c’est plaider pour un spectacle tourné vers l’offensive.

Bloc assez haut

Les entraîneurs ont pour habitude de définir une ligne virtuelle en deçà de laquelle le bloc défensif doit tenter de ne pas reculer. On a pour habitude de dresser le barrage à une certaine hauteur. Certaines équipes se regroupent devant leur rectangle, d’autres un peu en retrait par rapport à la ligne médiane. Quelques téméraires au top niveau tentent même de rester dans le camp adverse. Il est vrai que se vouloir offensif implique de pouvoir attaquer immédiatement et donc de se reconvertir offensivement très rapidement. Une formation offensive dresse normalement son bloc défensif un peu en deçà de la ligne médiane.

Pas de conclusion hâtive

Si les intentions d’avant match sont facilement décelables, il n’en est pas de même des quatre autres ! En effet, l’adversaire peut empêcher une équipe de pénétrer et d’arriver devant le but. Il peut aussi la forcer à défendre plus bas que prévu et donc annihiler les sollicitations de joueurs dans la profondeur. C’est le rapport de forces en présence qui décide. Il faut donc toujours se méfier de tirer des conclusions trop hâtives !

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