Qu’elle est triste, cette Coupe de Belgique !

Voir aussi peu de monde dans les stades pour les matches de Coupe, c’est habituel mais ça fait mal au ventre. On a encore atteint des sommets la semaine dernière. Il y a 20 ans, Jacques De Nolf, qui était un des patrons du Club Bruges, avait déjà dit :  » Pour que la Coupe soit rentable, il faut jouer la finale et la perdre.  » Ahurissant mais exact. Et entre-temps, rien n’a changé. Qu’est-ce qu’il faut pour que les clubs comprennent que c’est une façon de sauver une saison ? Pour que les joueurs saisissent que c’est un beau lot de consolation et une ligne sur le CV ? Au Club, en tout cas, on n’a pas capté. Là-bas, on sait que c’est cuit en championnat mais on n’arrive même pas à éliminer le Cercle alors qu’on n’est quand même plus si éloigné de la finale. Aujourd’hui, quand on regarde le tableau, on comprend que cette édition de la Coupe risque encore une fois de ne pas rester dans les mémoires. Anderlecht, Gand, Genk ou Zulte Waregem ira en finale : très bien. Mais l’autre finaliste est moins séduisant… Ce sera le Cercle, Courtrai, Saint-Trond ou Ostende.

À VOIR AUSSI Gand rate sa pub pour son stade

La Gantoise s’est qualifiée dans la douleur pour les quarts de la Coupe mais c’est le seul bon moment depuis l’arrivée de Bob Peeters. La direction misait énormément sur cette saison, elle voulait séduire les foules en prévision de la campagne d’abonnements pour son futur stade. Ça ne pourrait pas se passer plus mal. L’équipe est maintenant à huit points de la sixième place, ça sent mauvais.

Le vrai retour de l’Ajax

L’Ajax se replace dans la course au titre grâce à sa victoire contre le PSV et j’ai l’impression de revoir progressivement le club qui avait autrefois enchanté l’Europe : c’est le retour du beau jeu, d’un foot offensif, frivole et dominant avec plusieurs joueurs formés sur place. Frank de Boer fait un travail fantastique et il y a aussi la griffe de Johan Cruijff dans la coulisse. C’est lui qui décide des nouvelles orientations. Un jeu élégant avec des joueurs du cru, ça fait penser au FC Barcelone, ce n’est pas un hasard. L’Ajax a aussi rapatrié des anciens de la maison pour entraîner des équipes de jeunes. Et le prochain directeur, c’est Edwin van der Sar. Je préfère de loin tout cela à la façon de travailler du PSV : DickAdvocaat est aux commandes et l’équipe est formée par une grande majorité de joueurs achetés.

À VOIR AUSSI Mourinho a encore dérapé

Autant j’apprécie José Mourinho comme entraîneur, autant il continue à m’énerver comme homme. Il a encore fait fort le week-end dernier. Il avait promis qu’il monterait seul sur le terrain avant le derby contre l’Atletico pour permettre aux supporters mécontents du Real de le huer. Il l’a fait. Une provocation de plus. Il y a des coaches qui feraient n’importe quoi pour mettre le public dans leur poche. Lui, il est dans l’excès inverse. Je peux comprendre son raisonnement. Vu que le Real est en crise de résultats, il s’est dit que les sifflets balancés sur lui avant le match permettraient d’avoir moins de huées dirigées vers ses joueurs pendant la rencontre ! Il va très loin dans ses analyses et ses calculs ! Mais les joueurs du Real sont quand même suffisamment adultes et bien payés pour encaisser les réactions de leur public. Ils n’ont pas besoin d’un Mourinho qui les surprotège.

Les melons carolos, ça doit cesser

Charleroi est dans l’ascenseur. Sur la base de ce que cette équipe a montré dans les derniers matches, elle est de moins en moins menacée. Mais Yannick Ferrera ne doit rien lâcher, il doit garder le contrôle de son vestiaire. Il y a quelques gars bizarres là-bas. Ziguy Badibanga avait critiqué les entraînements, trop durs selon lui. Maintenant, c’est Mohammed Aoulad qui fait des gestes agressifs vers son coach et l’insulte. C’est inacceptable. Je peux comprendre que des joueurs soient frustrés, mais des réactions pareilles doivent être punies durement. Et j’ai un message pour ces jeunes : montrez quelque chose sur le terrain, prouvez que vous avez le niveau, après cela vous pourrez éventuellement un peu l’ouvrir, vous aurez enfin une petite crédibilité.

Beckham, tout ça à 37 ans !

David Beckham a encore mené Los Angeles au titre en Major League Soccer. C’est fantastique. Il y a cinq ans, on le disait en fin de carrière. Il est toujours là, sa popularité reste intacte et il a aidé à donner un fameux coup de boost à ce championnat qui tourne maintenant autour d’une moyenne de 18.000 spectateurs par match. Beckham aura fait deux carrières dans le foot et une troisième en dehors des terrains. Sa femme m’a toujours énervé, mais lui, je l’admire profondément… Partout où il est passé, il a fait le buzz. Il aura été à lui seul une vitrine luxueuse du foot anglais. Et c’est chouette de voir qu’il n’en a jamais assez, qu’il vise encore un petit défi pour terminer alors qu’il n’a plus trop besoin de ça !

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE DANVOYE

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