Putting for dough

Après avoir parlé des drivers et de leur côté showtime dans le dernier numéro, voici la suite promise avec une réflexion sur l’efficacité de ces longs putters modernes. Car c’est sur les greens que tout se joue :  » On putte pour l’argent « , dit le dicton.

Lorsque l’Américain Keegan Bradley a remporté l’USPGA, le 4e tournoi du grand chelem de golf, en août dernier, il est devenu le premier joueur à s’adjuger un majeur muni d’un long putter. De plus en plus de joueurs utilisent les longs putters sur le circuit professionnel et ils le regrettent rarement. Cette année, Adam Scott, Martin Laird, Brendan Steele ou Bill Haas sont sortis victorieux de tournois prestigieux avec un long putter. De quoi susciter l’envie de certains pros de l’adopter. Récemment, l’Américain Phil Mickelson s’y est essayé.

Le long putter se distingue d’un putter conventionnel par sa longueur (de 48 à 52 inches au lieu de 32 à 36 inches). Il existe trois variantes : le belly putter, le long putter et le broomstick putter. Atypique par sa conception et son aspect et interpellant par son non-conformisme, son utilisation a été sujette à de nombreuses interrogations, notamment au regard des règles.

Maniement

Là où un putter conventionnel n’est en contact qu’avec les seules mains du joueur, un long putter opèrera un appui avec une autre partie du corps. Selon le type de long putter utilisé, il pourra s’agir du nombril, de l’estomac, du thorax, du menton,… Cette connexion entre le shaft (le manche du putter) et une autre partie du corps que les mains reste encore controversée et combattue par certains qui y voient un avantage substantiel dans l’exécution d’un putt.

Le long putter est reconnu pour faciliter le mouvement de pendule, si important au putting, et pour garantir un stroke (toucher) ferme et solide. Ils sont souvent conseillés aux joueurs qui ont une action des mains très prononcées et qui sont victimes de  » yips « . Dans ce dernier cas, étant sous pression, ces joueurs ne parviennent pas à maîtriser leurs nerfs et leurs poignets leur jouent souvent des mauvais tours en se dérobant à l’impact. En appuyant le long putter sur une partie de son corps, le joueur trouvera une nouvelle stabilité dans son mouvement, un nouveau contrôle sur la balle et, par là, une nouvelle confiance pour enquiller ses putts.

PAR PHILIPPE DANLOYE

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