Puertos et altos ensoleillés

Seeldraeyers roule mieux qu’au Giro 2009.

K evin Seeldraeyers (24 ans) a retrouvé ses jambes de grimpeur sur les puertos et les altos ensoleillés d’Espagne. Dimanche dernier, l’Anversois luttait pour la victoire parmi les leaders du classement jusqu’à quelques hectomètres du sommet de La Covatilla.  » Cela fait du bien. Certainement après la guigne de ces derniers mois et ma très mauvaise année 2010 « .

Il y a deux ans, Seeldraeyers terminait encore le Giro avec le maillot blanc de meilleur jeune sur les épaules. Les connaisseurs comme Lucien Van Impe lui promettaient même un meilleur avenir que Jurgen Van den Broeck comme spécialiste des tours. Mais jusqu’à la semaine dernière, Sele eut du mal à concrétiser ces espoirs et à égaler son niveau du Tour d’Italie 2009. On lui colla une étiquette de sportif pas assez pro et Patrick Lefevere, son directeur, lui reprocha même son manque de conscience professionnelle.

 » Pourtant depuis l’an dernier, je travaille plus pour mon sport qu’en 2009 « , affirme le coureur de Quick Step.  » Ce n’est pas que je n’étais pas sérieux, mais lors du Tour d’Italie il y a deux ans, tout allait de soi. Des chutes et une maladie m’ont ensuite empêché de rééditer cette bonne perf. Au printemps, je m’étais bien préparé au Giro lorsqu’une infection des voies respiratoires a tout annihilé. J’ai donc préféré ne pas afficher d’ambitions au classement de cette Vuelta. Je voulais prendre les choses au jour le jour.  »

Jusqu’à présent, le poids plume originaire de Boom roule très bien sur les routes espagnoles.  » Mieux même qu’au Giro 2009. La base de mes prestations se situe lors d’un stage d’altitude à Livigno, en Italie. Cette saison, je retravaille avec DannyStevens, qui était mon entraîneur chez les Espoirs, alors que l’an dernier j’ai tenté en vain de m’en sortir tout seul.  »

Seeldraeyers abat donc ses dernières cartes de la saison lors de la Vuelta. Son contrat chez Quick-Step, où il devint pro en 2007, se termine cette année.  » Le Tour d’Espagne est ma dernière chance de montrer ce que je vaux. Ces derniers mois je me suis fais du mouron car les résultats ne suivaient pas. Je n’étais pas le plus heureux. L’incertitude au sujet de mon contrat ajoutait du stress. Ce n’est qu’après la Vuelta que je déciderai de mon avenir. Ma préférence va à une équipe qui a de l’expérience avec des coureurs de tours. En ce moment, je me concentre sur ma course. Je veux rester le plus longtemps possible avec les meilleurs en montagne et je vise une place parmi les quinze premiers au classement, même si j’espère secrètement terminer dans le top 10.  »

Seeldraeyers n’a évidemment pas d’ambition pour le Mondial, sur le parcours très plat de Copenhague. Mais pour lui, entrer dans l’hiver après avoir montré de belles choses à la Vuelta, ce serait déjà très bien.  » Je sais ce qu’il me reste à faire. Travailler tant et plus mon contre-la-montre et mon explosivité dans les cols. Samedi dernier, sur ce mur très pentu avant l’arrivée, j’ai presque perdu 30 secondes sur Joaquim Rodríguez. C’est trop sur une si petite montée.  »

BENEDICT VANCLOOSTER

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