Promo brillante

Marc Wilmots a fait appel à 21 joueurs pendant les qualifications (*). Trois footballeurs ont participé à la totalité des dix joutes. Sport / Foot Magazine analyse tous les joueurs entrés en action.

THIBAUT COURTOIS (21)

Minutes : 810 (100 %)

Titulaire : 9

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Dès son premier match, Thibaut Courtois a prouvé que les Diables Rouges pouvaient compter sur lui. Au Pays de Galles, en seconde mi-temps, il a écarté un coup franc très bien botté par Gareth Bale, devenu depuis le transfert le plus cher du monde. C’était un ballon bourré d’effets, digne de Cristiano Ronaldo. Pour le numéro 1 belge, c’était le début d’une longue série d’interventions décisives. Contre la Croatie, il a préservé le 1-2 face à Jelavic. En Serbie, alors que Marc Wilmots avait fait quelques mystères quant à l’identité du gardien titulaire, il a sorti trois arrêts sur les occasions de Tadic, Tosic et Stevanovic. Contre l’Ecosse à domicile, il a été attentif sur le coup franc de Commons, en Macédoine, il a évité à la Belgique d’être menée dès la première minute, en Croatie, il a préservé ses filets juste avant la mi-temps, etc. La semaine dernière, si Arsène Wenger a estimé que l’Atletico était en mesure d’enlever la Ligue des Champions, c’est aussi grâce aux qualités de Courtois. Un bon gardien prend des points et reconnaît ses erreurs. Il a encaissé son deuxième but contre la Serbie. Par la suite, il a reconnu que sa réaction tardive sur le coup franc de Kolarov était due à une erreur de jugement. À Zagreb, il a été battu une fois, sur un obus. Nul n’est infaillible.

TOBY ALDERWEIRELD (24)

Minutes : 630 (77,8 %)

Titulaire : 7

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Il a entamé la campagne comme réserve car Guillaume Gillet lui a été préféré à l’arrière droit. Il a été titularisé au troisième match, en Serbie, Gillet étant suspendu pour avoir pris deux avertissements en autant de matches. À Belgrade, il n’a pu endiguer la vague offensive serbe en début de partie et la vitesse de Markovic lui a posé problème. Par la suite, ses tacles ont été tranchants et il a bien maîtrisé la relance, donnant le ton pour le reste de sa campagne : il a gagné son duel contre Gillet sur le plan physique, grâce à de meilleurs atouts défensifs mais aussi à la précision de sa relance. Quand c’était possible, il a bien participé à la construction. Au fil du temps, il a de mieux en mieux trouvé Kevin De Bruyne sur le flanc droit.

VINCENT KOMPANY (27)

Minutes : 540 (66,7 %)

Titulaire : 6

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Les capitaines doivent donner le ton. La veille du premier match de la campagne, Vincent Kompany a déclaré que la Belgique devait prendre un bon départ et il a donné l’exemple en expédiant de la tête un coup de coin de DriesMertens dans les filets gallois (0-1). Outre-Manche, il a défendu avec flair et autorité, des qualités qu’il n’allait plus cesser d’afficher. Il a certes été malheureux sur le but des Croates à Bruxelles mais il a souvent été un pilier de l’équipe. À Belgrade, où il fêtait sa 50e sélection, il a souffert en début de match, à l’image de toute l’équipe, mais ensuite, il a été un véritable roc. Il a encore marqué contre l’Ecosse ( » C’est mon plus beau but en équipe nationale « ), tout en signant un match impeccable sur le plan défensif. Blessé, il a dû faire l’impasse sur le déplacement en Macédoine mais il a retrouvé ses moyens à domicile, contre la phalange de Janevski. Malgré une prestation à nouveau parfaite sur le plan défensif contre la Serbie, il a peiné à achever le match, à cause d’une blessure au nez, encourue lors d’une collision avec le gardien Stojkovic. Fait à retenir : il est fréquemment blessé. Après la Macédoine, des soucis physiques l’ont également privé des matches contre l’Ecosse, la Croatie et le Pays de Galles.

GUILLAUME GILLET (29)

Minutes : 180 (22,2 %)

Titulaire : 2

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Il a atteint son apogée le mardi 11 septembre 2012. À la 45e, l’arrière droit est monté jusqu’au bord du rectangle adverse et a repris le ballon de volée, du droit. Il a ainsi permis à des Diables Rouges peu dangereux jusque-là d’égaliser contre la Croatie. C’était son premier but en équipe nationale et il a déversé toutes ses frustrations dans ce tir. Gillet, qui était titulaire à ce poste depuis cinq parties, n’était pas bien dans le match. Il a d’ailleurs reçu une stupide carte jaune après le repos, comme précédemment au Pays de Galles, où ses passes étaient plutôt malheureuses. Pour une attaque brutale sur Gillet, Collins a été exclu à Cardiff. Selon Marc Wilmots, ce fut un moment-charnière du match et il ne faut donc pas sous-estimer les mérites de Gillet. Cependant, cette double carte jaune lui a valu une suspension contre la Serbie et par la suite, il n’est plus revenu dans le onze de base.

THOMAS VERMAELEN (27)

Minutes : 540 (66,7 %)

Titulaire : 6

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Il a signé une brillante campagne sur le plan défensif. Sûr, il n’a pas commis la moindre erreur à Cardiff mais contre la Croatie, il n’a pu éviter la passe de Mandzukic, qui a permis à Perisic de marquer. Sa force dans les duels a constitué un atout contre la Serbie et l’Ecosse : ni Djuricic ni Fletcher n’ont pu le passer. Après le Nouvel-An, il a eu des problèmes à Arsenal mais il ne les a pas importés à Bruxelles puisqu’en mars, lors de la double confrontation face à la Macédoine, il a encore été brillant. Attention : nous parlons de son travail défensif car à Bruxelles, contre les Macédoniens, il a quelque peu abusé des longs ballons à la relance. Il jauge bien ses qualités et généralement, il se limite à des passes simples et courtes dans la construction du jeu. Par la suite, il s’est blessé et n’a pu être aligné ni contre la Serbie ni contre l’Ecosse. Faute de rythme, il a fait banquette en Croate.

DANIEL VAN BUYTEN (35)

Minutes : 360 (44,4 %)

Titulaire : 4

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Daniel Van Buyten est Mister super sub quand on a besoin de quelqu’un d’autre au coeur de la défense. Il s’acquitte parfaitement de cette tâche au Bayern et il excelle également en équipe nationale. En mars, il n’a pas commis d’erreur en Macédoine, alors qu’il remplaçait Kompany, même si son début de match a été difficile. Il a dégagé beaucoup de ballons de la tête tout en relançant le jeu avec sobriété. Suite à la blessure de Vermaelen, il a de nouveau été aligné contre la Serbie et il a neutralisé Mitrovic, qui effectuait ses débuts et qui a été transféré à Anderlecht depuis. Sobriété et sécurité sont les nouveaux mots-clefs de Big Dan, qui a été parfait contre l’Ecosse et contre la Croatie, avec un nouveau partenaire, Nicolas Lombaerts. Une superbe campagne.

SÉBASTIEN POCOGNOLI (26)

Minutes : 13 (1,6 %)

Titulaire : –

Remplacements : –

Entrées au jeu : 1

Un habitué de la sélection. Il a été repris dans plus de la moitié des matches qualificatifs mais il a été peu actif. En revanche, dans les matches amicaux contre les États-Unis et la France, il a bien joué, ce qui lui a permis d’entrer au jeu à Glasgow, dans le dernier quart d’heure, quand Lombaerts s’est blessé. Il s’est acquitté de sa tâche avec sobriété et sécurité. Il constitue une alternative fiable à l’arrière gauche.

NICOLAS LOMBAERTS (28)

Minutes : 167 (20,6 %)

Titulaire : 2

Remplacements : 1

Entrées au jeu : –

Durant cette campagne, il a déclaré qu’il ne souhaitait plus évoluer à l’arrière gauche, envisageant la suite de sa carrière au coeur de la défense, un poste qu’il occupe au Zenit. Du coup, il est devenu le numéro quatre de la hiérarchie et il doit prendre patience. Il n’est entré en action que deux fois pendant les qualifications : en Ecosse et en Croatie. Il s’est avéré une excellente alternative à Vermaelen. Il a livré une partie très convenable, à une nuance près : les Ecossais, qui n’avaient encore marqué que quatre buts, n’étaitent globalement pas très redoutables sur le plan offensif. Ce n’était donc pas un vrai test, contrairement à Zagreb, où il a très bien joué aux côtés d’un Daniel Van Buyten qui a parfaitement fait le ménage.

JAN VERTONGHEN (26)

Minutes : 810 (100 %)

Titulaire : 9

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Initialement, Marc Wilmots considérait le défenseur central comme un candidat à la succession de Timmy Simons mais il l’a finalement posté à l’arrière gauche. Ce n’est pas un hasard s’il a également joué à ces deux positions à Tottenham il y a un an. Il a dû relever d’emblée un défi : un duel contre Gareth Bale, l’ailier droit gallois dès la première journée. Il l’a neutralisé tout en marquant le 0-2 sur coup franc. Face à la Croatie, il s’est laissé surprendre dans le dos, sur le 0-1, mais ensuite, il s’est bien exprimé offensivement. En Serbie, alors que le travail défensif était crucial en début de partie, il a passé une soirée pénible face à Tosic mais il a fini par en prendre la mesure. La suite des qualifications a mis ses qualités en exergue : l’esprit de compétition, un esprit offensif, quelques petits problèmes défensifs, en Macédoine et en Croatie, par exemple. Contre l’Ecosse, il a été plutôt ailier qu’arrière. Il a délivré deux assists face à la Serbie – un par match. Il a conclu sa campagne avec le brassard de capitaine à Zagreb.

NACER CHADLI (24)

Minutes : 420 (51,8 %)

Titulaire : 4

Remplacements : –

Entrées au jeu : 3

Une blessure l’a privé des deux premiers rendez-vous. Il a ensuite joué un rôle crucial à Belgrade, où il a débuté sur le flanc avant de permuter avec EdenHazard après dix minutes. Ce changement a donné plus d’emprise au jeu des Diables dans la deuxième ligne et l’assist de Chadli a permis à De Bruyne d’inscrire le 0-2. En l’absence de Fellaini, il a été récompensé par une titularisation au centre contre l’Ecosse. Il a brillé en possession du ballon tout en trouvant des brèches entre les lignes. Ses deux tirs au but ont été interceptés de justesse par le gardien écossais. À Skopje, il a dû céder sa place à Fellaini mais au retour, il a brillamment remplacé Dembélé, conférant beaucoup de profondeur au jeu. Du coup, il a été retitularisé contre la Serbie. Le début a été pénible mais il s’est battu pour entrer dans le match. Comme à Belgrade, il a débuté sur le flanc gauche à Glasgow, cette fois en l’absence d’Hazard, et il a été excellent. À Zagreb, il est entré au jeu à gauche. En résumé, il peut évoluer sans problème à deux positions mais de là à évincer Hazard de l’équipe… C’est tout sauf évident.

MAROUANE FELLAINI (25)

Minutes : 433 (53,5 %)

Titulaire : 5

Remplacements : 2

Entrées au jeu : 1

Wilmots le considère comme un médian défensif mais il n’a pas la discipline de Witsel, son ancien coéquipier au Standard, et ne reste pas dans ce carcan tactique pendant 90 minutes. Il ne veut plus, comme c’était le cas à Everton, jouer dans le dos de l’avant-centre, dans le rôle d’un numéro dix alternatif. Fellaini, c’est un six ou un huit ! Cela a eu un impact sur sa campagne, en plus des blessures : il a été titulaire au Pays de Galles, où il a été moyen, il est entré au jeu contre la Croatie, alors qu’il a annoncé qu’il était fatigué, qu’il avait été préoccupé par son transfert et que Defour devait jouer contre Modric, ce qui ne s’est pas réalisé. Ensuite, il a été forfait contre la Serbie et l’Ecosse, pour des raisons médicales. En Macédoine, il a dominé les airs mais au match retour, il a fait banquette, à la suite d’un entretien avec Wilmots à propos du numéro dix. Il est redevenu titulaire en juin et en septembre, contre la Serbie et en Ecosse. Il s’est distingué dans les duels comme au sol. Il a marqué contre les Serbes. Il a réédité sa prestation en Croatie, multipliant les bonnes infiltrations et surgissant près du but à deux reprises.

MOUSSA DEMBÉLÉ (26)

Minutes : 442 (54,6 %)

Titulaire : 6

Remplacements : 4

Entrées au jeu : 3

En l’espace de quelques années, il est passé de l’avant à l’aile puis à l’entrejeu axial, le poste auquel Wilmots l’affecte désormais. Il a achevé la campagne avec le statut de réserve. À Cardiff, ses dribbles et ses changements de rythme ont apporté de l’imagination au triangle. Il a remis le couvert contre la Croatie, sans la même profondeur. Ça reste la grosse carence du joueur de Tottenham. Il colle littéralement au ballon mais nous voudrions tous qu’il joue plus en profondeur. Il a été particulièrement précieux en Serbie, roc dans la tempête, et à domicile contre l’Ecosse, deux matches au cours desquels il a été assisté par NacerChadli, à l’exception du tout début de partie à Belgrade. Au printemps, il a poursuivi sur sa lancée à Skopje mais il a été moins dominateur à domicile, cette fois aux côtés de De Bruyne, alors aligné au centre. Ce fut sa dernière titularisation mais il est entré au jeu contre la Serbie et l’Ecosse. Wilmots lui a respectivement préféré Chadli et Steven Defour. Conclusion : une bonne campagne en possession du ballon mais à la transition, il peut faire mieux. Il n’est plus numéro dix et n’est pas (encore) un six. Il est donc un huit et un concurrent direct de Fellaini.

AXEL WITSEL (24)

Minutes : 810 (100 %)

Titulaire : 9

Remplacements : –

Entrées au jeu : –

Le leader au-delà de la ligne médiane. C’est une trouvaille de Wilmots. Cela nuit peut-être aux qualités intrinsèques du Liégeois, qui peut beaucoup mieux que ce qu’on attend d’un numéro six, mais Axel Witsel est suffisamment discipliné pour ne pas sortir de son rôle, afin de ne pas mettre la défense en péril. Costaud, il possède largement les qualités requises pour endosser le rôle d’un régisseur. Fort dans les duels, constamment démarqué, il n’a été médiocre qu’en Macédoine : en première mi-temps, l’équipe a perdu beaucoup de ballons sur une surface sautillante et a laissé trop d’espaces à l’équipe locale. Le médian signe une brillante campagne, durant laquelle il s’est effacé au profit de l’équipe, ce qui lui vaut les louanges du sélectionneur. Avec Courtois et De Bruyne, il est un des piliers de l’équipe en route pour Rio.

KEVIN DE BRUYNE (22)

Minutes : 640 (79 %)

Titulaire : 7

Remplacements : 3

Entrées au jeu : 2

Bien entré au jeu à Cardiff, à l’heure, en remplacement de Dembélé, il a poursuivi sur sa lancée contre la Croatie, pendant un quart d’heure, à nouveau en remplacement de Dembélé. Il a été titularisé une première fois contre la Serbie et s’il a peiné au début, il a signé le match de sa vie dans les Balkans : il a délivré un assist à Christian Benteke puis a inscrit le 0-2. De Bruyne était lancé : très fort depuis la droite, contre l’Ecosse, il a encore délivré un assist. À Skopje, il a encore excellé et marqué un but. Contre la Macédoine, dans un rôle plus axial, il s’est encore distingué. Il a été le meilleur Diable contre la Serbie, avec un but et une passe décisive. A Glasgow ? Un assist. Il a livré son moins bon match à Zagreb. Faute de rythme ? Ses atouts sont une transition rapide et un jeu vertical très direct. En plus il joue avec un égal bonheur à gauche, à droite et dans l’axe. Avec trois buts et sept assists, il est impliqué dans sept des 17 buts marqués par les Diables Rouges jusqu’à vendredi.

DRIES MERTENS (26)

Minutes : 307 (38 %)

Titulaire : 4

Remplacements : 3

Entrées au jeu : 1

Il a été excellent dans le match amical contre les Pays-Bas, au début de la campagne, faisant basculer le cours du jeu. Il en a été récompensé par une titularisation à Cardiff, où il a réalisé de belles actions et délivré un assist, sur coup de coin. Même contre la Croatie, sans assist au bout, après un début difficile. Seuls ses derniers choix ont parfois été malheureux. Réserve contre la Serbie, il a remplacé Hazard, et s’est créé une bonne occasion mais l’a ratée. À nouveau, ses derniers choix ont manqué de précision. Rebelote après l’Ecosse, où il a été préféré à Hazard : de bonnes actions et des occasions ratées. Il a été titularisé contre la Macédoine mais sa première mi-temps a été médiocre et il a été remplacé. Par la suite, il n’a plus joué.

STEVEN DEFOUR (25)

Minutes : 239 (29,5 %)

Titulaire : 3

Remplacements : 3

Entrées au jeu : –

L’arme secrète de Marc Wilmots contre la Croatie. Si le sélectionneur l’a nié ensuite, c’était bien son intention initiale. Busé contre les Pays-Bas de Wesley Sneijder, finalistes du Mondial, Defour a dû neutraliser Luka Modric à Bruxelles. Celui-ci a tellement reculé que Defour s’est retrouvé libre en possession comme en perte de balle mais il n’en a guère profité. Il a disparu de la circulation mais pas du noyau pendant le reste de la campagne, victime de l’abondance de biens aux numéros six et huit (Witsel, Fellaini, Dembélé), d’autant que ses rivaux étaient plus solides et que Defour jouait peu à Porto. Une campagne anonyme jusqu’à ce que le chef se rappelle son existence en Ecosse et préfère Defour, de nouveau titulaire à Porto, à Dembélé. Il a réalisé de bonnes infiltrations à Glasgow et y a inscrit son deuxième but pour l’équipe nationale. Le premier datait de cinq ans, à Liège, contre l’Estonie. Il s’est acquitté à Zagreb de la même mission qu’à Bruxelles contre les Croates : il a neutralisé Modric. Il ne vise plus le numéro 6 mais le 8.

EDEN HAZARD (22)

Minutes : 575 (71 %)

Titulaire : 6

Remplacements : 1

Entrées au jeu : 2

 » Le problème d’Eden Hazard est que nous attendons trop de lui : nous voulons qu’il réalise quatre ou cinq actions dangereuses par match.  » Marc Degryse a eu cette remarque après le premier match, au Pays de Galles. Hazard a débuté sur l’aile… droite et a été bon dans ses actions comme dans ses passes courtes mais ses longs ballons ont été moins valables. Ce fut pareil contre la Croatie : des éclairs de classe mais ni buts ni assists. Puis il y a eu la Serbie. Avec un début catastrophique, il a été déporté sur le flanc gauche. Là, il a été confronté à Ivanovic. Par-dessus le marché, il y a eu son raté sur le 0-2. Résultat des courses, il a entamé le match face à l’Ecosse sur le banc mais il a remplacé Dembelé, blessé, au repos. Il a débuté en mode mineur dans un rôle central avant de s’épanouir sur le flanc. À Skopje, il a forcé un coup de réparation qu’il a converti lui-même et il a encore été décisif au retour, cette fois depuis l’aile droite. Il a retâté du banc contre la Serbie et n’était pas en bonne santé contre l’Ecosse mais à Zagreb, il a encore été brillant en première mi-temps, dans une équipe jouant le contre. Et il a beaucoup travaillé. Conclusion : dans un rôle central et libre, il n’a pas été bon mais il a excellé du flanc, essentiellement du gauche, tout en étant capable de tirer son épingle du jeu de la ligne droite, quand Wilmots lui préfère Mertens de l’autre côté.

KEVIN MIRALLAS (26)

Minutes : 249 (30,7 %)

Titulaire : 2

Remplacements : 2

Entrées au jeu : 6

La surprise du chef à Cardiff ? Une équipe sans avant-centre. Face aux défenseurs gallois lents et peu mobiles, Marc Wilmots a misé sur la vitesse et la profondeur. Kevin Mirallas, peu dangereux, a été remplacé à la mi-temps par Romelu Lukaku. Par la suite, le Liégeois a surtout collectionné les entrées au jeu : 10 minutes contre la Croatie, du flanc. Deux minutes contre la Serbie, toujours du flanc, avec le 0-3. Un peu plus d’une demi-heure contre l’Ecosse, une prestation qui lui a attiré de nombreux compliments, et une mi-temps contre la Macédoine, à la place de Mertens chaque fois. Il n’a jamais déçu, ce qui a incité Wilmots à le retitulariser contre la Serbie. Le spécialiste des actions s’est mué en joueur collectif, ce soir-là, abattant un énorme travail défensif. En Ecosse, une fois lancé au jeu, il a à nouveau plu, marquant le 0-2. Conclusion : un excellent extérieur, doté du sens du but, qui peut jeter un regard satisfait sur sa campagne, ponctuée de deux buts.

ILOMBE MBOYO (26)

Minutes : 3 (0,4 %)

Titulaire : –

Remplacements : –

Entrées au jeu : 1

Comme Benteke, il est né à Kinshasa et il a émigré en compagnie de sa famille. Il n’a eu qu’une part infime dans cette campagne : il est entré à la 87e, en remplacement de Benteke contre l’Ecosse puis il a eu une demi-heure pour faire ses preuves dans le match amical contre la Roumanie. Sans plus. Il fait un peu figure de vilain petit canard dans la sélection de Marc Wilmots, qui a généralement accordé leur chance à un cercle restreint de joueurs.

CHRISTIAN BENTEKE (22)

Minutes : 622 (76,8 %)

Titulaire : 7

Remplacements : 2

Entrées au jeu : –

Au début des qualifications, il restait sur un été agité, achevé par un départ controversé de Genk. Écarté du noyau à Cardiff, il a déçu lors de sa titularisation contre la Croatie, gâchant trois occasions franches et une moins nette. En revanche, sur une passe de Kevin De Bruyne, il a marqué un joli but en Serbie, la copie d’un but marqué pour Genk contre le Club Bruges. Comme quoi les automatismes acquis en club peuvent s’avérer utiles à un autre niveau. Depuis lors, il est le patron incontesté de l’attaque. Enfin, incontesté… il continue à rater beaucoup d’occasions et à souffler le chaud et le froid : bon contre l’Ecosse, il a été médiocre lors des deux parties contre la Macédoine et a raté des occasions contre la Serbie. Par contre, il a excellé à Glasgow, où il a permis à Mirallas d’inscrire le 0-2. Le Diable Rouge n’a pas encore le sens du but de l’avant d’Aston Villa mais il a gagné sa place au détriment de Lukaku, conservant mieux le ballon que son collègue.

ROMELU LUKAKU (20)

Minutes : 122 (15 %)

Titulaire : 1

Remplacements : 1

Entrées au jeu : 2

Quelle tournure aurait pris sa campagne s’il avait marqué lors de son entrée au jeu au Pays de Galles ? Blake a intercepté son heading, ses débuts à West Brom n’ont pas été brillants et Benteke, un rien plus âgé et donc en avance, a saisi sa chance. Lukaku, qui n’a encore que vingt ans, a donc été réduit au rôle de spectateur durant les qualifications. À ses 45 minutes à Cardiff ont succédé… dix minutes contre la Serbie. C’est tout. Il a reçu sa chance dans les matches amicaux mais il n’a pas progressé au niveau international et il donne trop l’impression d’avoir besoin de beaucoup d’espaces. Mais, rappelons-le, il est encore très jeune. Il a dû patienter jusqu’à Zagreb et la première indisponibilité de Benteke pour faire ses preuves. Avec quelle maestria ! Il a couronné le travail de l’équipe de deux buts, marqués grâce à son point fort : la vitesse en profondeur, la force. Il a encore une marge de progression dans la conservation du ballon quand il est tenu mais il ne cesse de se développer.

(*) Notre magazine a été clôturé lundi après-midi. Nos statistiques ne tiennent donc pas compte du match contre le Pays de Galles.

PAR PETER T’KINT – PHOTOS: IMAGEGLOBE

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