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Primeur : le Tour de Lombardie avant le Mondial

Lors des 109 éditions précédentes, le Tour de Lombardie, qui se déroule samedi, avait toujours eu lieu après les championnats du monde. Cette année, c’est l’inverse.

Il Lombardia avait toujours lieu en octobre et clôturait la saison cycliste. La course se déroulait également après le Mondial. Jusqu’en 1994, on la courait même un mois plus tard, puisque le Mondial avait lieu fin août-début septembre. De 1995 à 2004, le Mondial a été déplacé au début du mois d’octobre puis, dès 2005, fin septembre. Le peloton rejoignait la Lombardie une (2012-2015), deux (2004) ou trois semaines (2005-2011) après. Le champion en titre ne tenait pas le rôle principal car depuis que Paolo Bettini a gagné le maillot arc-en-ciel en 2006, seul Cadel Evans a terminé parmi les dix premiers – en 2009.

Cette année, pour éviter la canicule du Qatar, le Mondial a été décalé au 16 octobre tandis que le Tour de Lombardie a conservé sa place habituelle début octobre, samedi et non plus le dimanche comme lors des trois dernières éditions.

Ce déplacement du Mondial n’est pas le seul piment de la classique des feuilles mortes : elle fête ses 110 ans. Comme les autres années, lieux de départ et d’arrivée changent. Cette fois, les coureurs prennent le départ à Côme pour arriver à Bergame, 245 kilomètres plus loin, sur la célèbre montée en pavés qui mène à la ville haute. Le passage traditionnel au lieu de pèlerinage de la Madonna del Ghisallo est donc en début de course et on ne franchit pas le redoutable Muro di Sormano.

A l’occasion de cette 110e édition, le directeur de course Mauro Vegni a intégré deux nouvelles ascensions en finale : le Sant’Antonio Abbandonato et le Miragolo San Salvatore. Résultat : une course ardue avec un dénivelé de 4.400 mètres, dont 3.000 dans les 115 derniers kilomètres. En 2015 et en 2014, ce dénivelé n’était que de 3.500 et 3.400 mètres.

Le Tour de Lombardie est à nouveau la dernière course du Trittico di Autunno, le triptyque automnal italien, qui commence ce mercredi avec Milan-Turin et se poursuit demain avec le Gran Piemonte. Ces deux courses sont également organisées par RSC Sport et s’appuient sur une longue tradition. Milan-Turin fête même ses 140 ans. C’est la course d’un jour la plus ancienne du calendrier. Elle n’en est qu’à sa 97e édition car après la première, en 1876, gagnée par Paolo Magretti devant… sept autres participants, elle n’a plus eu lieu jusqu’en 1892. Elle a connu quelques absences au début du 20e siècle ainsi que de 2008 à 2011, suite à une dispute entre le propriétaire, RSC Sport, et le comité d’organisation Associazione Ciclistica Arona.

Le Gran Piemonte fête sa centième édition demain. Lui aussi a connu des interruptions -la première édition date de 1906, comme en 2013 et 2014, à cause de problèmes de finances et d’organisation. L’année dernière, la semi-classique a fêté son retour en tant que deuxième volet du triptyque et a vu la victoire de Jan Bakelants. Ce n’est pas un hasard car c’est une course faite pour les puncheurs tandis que Milan-Turin et Il Lombardia conviennent mieux aux grimpeurs.

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