« Preud’homme a bien distillé les coups « 

Le technicien principautaire liégeois vote MPH qui a su, selon lui, relever un défi et retrouver le monstre du Lock Ness liégeois : le titre.

L’avis de Robert Waseige, Lauréat en 1985, 1993 et 1994

Amateur de cinéma, Robert Waseige sait mieux que personne que la D1 est un immense western où les pistoleros, les cow-boys, les colons et les indiens se croisent durant une saison sur les routes du Far-West. C’est peut-être pour cela qu’il fait référence à un vieux film avec Johnny Hallyday pour cerner l’action de MPH à Sclessin Corral : Le Spécialiste.

 » A mes yeux, Michel Preud’homme est le candidat numéro 1 pour l’élection de l’Entraîneur de l’année « , affirme Robert Waseige.  » Ce serait sans aucun doute un deuxième sacre mérité pour le T1 du Standard après l’obtention du titre. C’était un fameux défi car la récompense suprême s’était éloignée de Sclessin depuis belle lurette. Le titre était devenu le monstre du Loch Ness liégeois depuis 1983. Il a souvent été aperçu au loin mais personne n’avait pu le capturer. Preud’homme a réussi à le faire alors que ce n’était pas un mince défi. Le Standard a vécu dans une harmonie intéressante qui a uni le vestiaire et les bureaux. Cette saison, toutes les têtes étaient alignées dans la même direction. L’équilibre de groupe obtenu par le T1 et son staff a constitué un gros facteur de succès. Tous les secteurs de l’équipe ont largement répondu à l’attente « .

La défense a été une composante incontournable : la rigueur de cette ligne n’a pas souvent été prise en défaut. Au centre de la pelouse, j’ai découvert un jeu sérieux, appliqué tout en étant très créatif. Or, les médians du Standard sont jeunes. Ils ont bien mûri : c’est intéressant et encourageant dans le contexte belge. L’attaque a présenté des atouts complémentaires : la facilité de Dieumerci Mbokani, la présence d’Igor de Camargo dans le trafic aérien, la vitesse de Milan Jovanovic. MPH a bien distillé ses coups avec cet excellent trio à géométrie variable. J’ai été épaté par le brio de Jovanovic. On oublie parfois que l’avant serbe a joué une grande partie de la saison en souffrant d’une pubalgie. Je sais ce que cela représente comme douleur lancinante : j’avais aussi été victime de ce très gros pépin physique durant ma carrière de joueur, à une époque où ce n’était pas opérable. Preud’homme a parfaitement maîtrisé ce problème. Il savait que la conquête du titre passait entre autres par le report de l’opération de Jova. L’entraîneur du Stan- dard s’est distingué par son approche technique, tactique, physique, mentale…

Je retiens aussi les brillants débuts de Glen De Boeck : le jeu du Cercle Bruges a enjolivé le programme de la D1 durant deux tiers de la saison.

Ariel Jacobs est un homme de métier : je n’ai pas été étonné par la qualité de son travail à Anderlecht. Il a magnifiquement redressé la barre.

Albert Cartier est un grand professionnel lui aussi. Sauver Mons, c’est un exploit même si l’effectif détenait des qualités qui s’étaient étiolées.

Harm Van Velthoven est un champion de l’ombre très peu connu dans le sud du pays. Or, le T1 du Germinal Beerschot a déjà fait ses preuves dans plusieurs clubs : lui aussi est un homme de métier « . l

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