PRÉSENCE BELGE AU TIRAGE DE L’EURO

Jean-Marie Pfaff, l’amuseur public.

Lisbonne avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir dimanche dernier le tirage au sort de l’EURO 2004 au Pavillon Atlantique sur le site ayant servi à l’exposition universelle de 1998. Les Diables Rouges, on le sait, ne figuraient pas dans l’urne. Et, comme pour mieux remuer le couteau dans la plaie, ce sont la Bulgarie et la Croatie qui ont entamé la présentation des 16 pays qualifiés ; l’ordre alphabétique anglais repoussant l’Allemagne ( Germany) et l’Angleterre ( England) plus loin.

Gilberto Mandail, le président de la fédération portugaise et de la S.A. EURO 2004, faisait-il référence aux Diables Rouges lorsqu’il signala que les bénéfices étaient déjà supérieurs aux prévisions malgré l’absence de quelques pays sur lesquels on comptait.

Gerhard Aigner, secrétaire général de l’UEFA qui dirigeait son dernier tirage au sort, ne semblait pas trop affecté par l’absence de la Belgique puisqu’il s’est réjoui de la présence de tous les anciens vainqueurs du tournoi. Les mains innocentes d’ Eusebio, Hugo Viana et Laurent Blanc ont composé les groupes suivants :

A. Portugal, Grèce, Espagne et Russie ;

B. France, Angleterre, Suisse et Croatie ;

C. Suède, Bulgarie, Danemark et Italie ;

D. Tchéquie, Lettonie, Allemagne et Pays-Bas.

Une présence belge était toutefois très remarquée : celle de l’inévitable Jean-MariePfaff, invité à participer à un débat en compagnie d’Eusebio et de Jürgen Klinsmann. L’ineffable Jean-Marie a diverti l’assemblée avec quelques observations pertinentes, du style :  » Allemagne-Hollande ? Ouille, ouille, ouille !  » Il a parfois dévié du sujet comme quand il répondait suite à une question sur l’équipe de France :  » Lorsque je jouais à Beveren, il y avait dix Belges et un étranger. Aujourd’hui, il y a dix Ivoiriens  » ou encore  » De mon temps, on faisait toujours ce que l’entraîneur demandait. Aujourd’hui, un joueur qui tousse un peu à l’entraînement s’empresse de rentrer à la maison « .

Mais comme il n’a rien perdu de sa diplomatie, lorsque l’animateur anglais du débat lui a demandé quel était son favori, il a répondu l’Angleterre. Jürgen Klinsmann voit plutôt la Tchéquie. Quant à Eusebio, il hésite entre cette même Tchéquie, la France ou les Pays-Bas.

Et le Portugal dans tout cela ?  » Le premier match contre la Grèce sera important « , poursuit Eusebio,  » L’équipe est constituée d’un bon mélange entre des joueurs expérimentés et une nouvelle génération. Le Portugal a aussi un grand coach, Luiz Felipe Scolari, et comme il a la chance d’organiser le championnat chez lui, il peut réussir le meilleur résultat de son histoire « . Soit deux fois demi-finaliste. (D. Devos)

Propos recueillis par Pierre Danvoye

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire