» Prendre du plaisir  » (Patrick Remy)

A Caen, GrégoryDufer travaillera sous la houlette de l’ancien entraîneur français de Gand, PatrickRemy. Dans quel rôle évoluera-t-il ?  » J’ai l’habitude de faire évoluer mon équipe avec deux ailiers spécifiques, en soutien des deux attaquants « , explique le coach.  » C’est, en fait, un 4-4-2 très offensif qui, en possession du ballon, se convertit en 4-1-3-2. Grégory conviendra parfaitement dans ce rôle sur le flanc droit. C’est un joueur technique, et ce qui ne gâte rien, il est encore jeune. Je l’ai découvert lorsque j’entraînais Gand, mais une personne de notre club s’occupe également de visionner les joueurs d’outre-Quiévrain et a consciencieusement rassemblé les statistiques au sujet de notre nouveau transfuge. On sait que Grégory a continué à progresser et on avait fait de sa venue une priorité. Je suis persuadé qu’il pourra nous rendre de grands services. Forcément, à Caen, on n’a pas les moyens du PSG ou de Marseille pour transférer des joueurs. On doit donc aller chercher ailleurs que dans les grands championnats. On cherche encore un demi défensif, un numéro 6. On avait aussi l’intention d’engager un numéro 8 offensif, mais avec la venue de Grégory, ce n’est plus indispensable car il peut également remplir ce rôle « .

De retour en Ligue 1, Caen ne visera forcément pas les premiers rôles mais voudra néanmoins se montrer ambitieux sans se fixer d’objectifs précis.  » Je ne suis pas du genre à annoncer qu’on visera le 8e ou la 15e place « , poursuit Patrick Remy.  » J’ai plutôt l’habitude de prendre match par match, et on verra bien où cela nous mènera. Les plus belles théories sont régulièrement battues en brèche par la réalité du terrain. On jouera les matches le mieux possible, et c’est tout. Si on les gagne, c’est très bien. Si on les perd, on remettra l’ouvrage sur le métier en essayant de corriger ce qui n’a pas marché. Le reste, c’est de la littérature. Ma philosophie, c’est plutôt de donner du plaisir aux joueurs. Mais, le plaisir, on ne le trouve pas en perdant dix fois 1-0. On prend le plaisir dans la victoire, pas dans la défaite « .

Caen essayait de rejoindre l’élite depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui lui a permis d’enfin réussir cette année ?  » Je l’ignore. Je n’ai pas de recette miracle. Au départ de la saison, on ne m’avait mis aucune pression. Chacun savait que la série comportait quelques grosses cylindrées comme Le Havre, Sedan, Châteauroux ou Lorient. Au bout de cinq matches, on ne parlait pas du tout de la montée. C’est bien simple : Caen était… dernier. Mais on a terminé avec la deuxième meilleure attaque et la deuxième meilleure défense. On a aussi la deuxième meilleure assistance, derrière St-Etienne, avec une moyenne de 11.000 spectateurs. Le stade, d’une capacité de 22.000 places, a fait le plein à quatre reprises. Ce n’est pas un public particulièrement chaud, mais fidèle, et qui a été gâté en voyant de nombreux buts. On espère remplir encore davantage le stade en D1, en tablant sur 10.000 abonnés, et quelques belles affiches comme le PSG, Lens, Bordeaux ou Marseille devraient attirer les curieux. Il nous faudra un peu de chance pour réussir une belle saison, c’est sûr. Mais je ne me prends pas la tête pour essayer de savoir ce qui va se passer dans six mois. Le football est tellement aléatoire « .

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