Pourquoi lui ?

Prix du Fair-play 2007, Prix du Fair-play 2008 : voici les raisons qui font que Frédéric Herpoel (34 ans en août) est devenu l’automatique favori pour ce trophée depuis le retrait de Pär Zetterberg :

1. Fred dit ce qu’il pense et ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Après des années passées dans l’ombre (numéro 2, 3 ou 4) chez les Diables Rouges, il avait autrefois pris une décision forte : l’équipe belge se passerait de lui aussi longtemps qu’ AiméAnthuenis en serait le sélectionneur. Presque tous les gardiens belges se seraient mis à genoux pour goûter simplement au noyau des Diables et accumuler des sélections sur leur carte de visite ; très peu pour lui.

2. Fred sait recadrer ses (ex-)dirigeants.

Il a mal digéré que la direction de Gand joue avec ses pieds, lors de l’été 2007, après avoir été l’emblème de ce club pendant une éternité. Ivan De Witte et Michel Louwagie ont voulu le faire passer pour un joueur trop gourmand financièrement, il a répliqué en les traitant de menteurs. Pour lui, pas question de s’écraser sous prétexte que ça lui aurait peut-être permis de conserver une étiquette de gentleman et de trouver plus facilement un nouveau club.

3. Fred défend toujours ses bons copains et n’épargne pas ses mauvais.

A Gand, il était le capitaine réceptacle de toutes les plaintes. Les demandes compliquées à formuler à la direction, c’était pour lui. Il ne s’est jamais dérobé. En arrivant à Mons, il est vite devenu le patron d’un vestiaire fort en gueule. De nouveau, il a défendu ses coéquipiers quand il estimait que c’était nécessaire. A côté de cela, il n’a pas ménagé dans la presse ceux qui – selon lui – jouaient avec l’avenir du club en D1 : la direction et certains joueurs.

4. Fred reste bon.

C’est évidemment un paramètre indispensable. Une clinche sympathique n’a aucune chance de recevoir le trophée. Herpoel combine ce qu’il faut combiner : des valeurs morales, de la sportivité (les sorties à la Stijn Stijnen, ce n’est pas son truc) mais aussi un excellent niveau. Aujourd’hui, son club est assuré d’en reprendre pour une saison de plus en première division – notamment – parce que Herpoel a fait ce qu’il fallait faire dans son rectangle. Sans jamais en rajouter. Plus sobre que lui, ça n’existe peut-être pas dans notre championnat.

par pierre danvoye

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