Pourquoi le niveau des Diables fut insuffisant

Que dire de positif de la prestation de nos Diables face à la Slovénie ? Excepté le résultat et le fait d’avoir miraculeusement conservé le zéro derrière, le niveau de jeu de la Belgique fut nettement insuffisant. Notre équipe nationale a confirmé, une fois encore, que les amicaux, ce n’est pas vraiment son truc. Le match a été disputé sur un rythme de sénateur et le nombre de possibilités de but fut extrêmement réduit. Pire : les occasions créées sur des phases construites furent quasiment inexistantes.

Pas de construction

Les deux buts inscrits par Daniel Van Buyten font suite à des phases arrêtées :

-le premier après un corner de Steven Defour repoussé par la défense slovène. Le ballon est revenu à Jan Vertonghen qui a remis en arrière vers Timmy Simons. Le capitaine a balancé vers le grand rectangle où Moussa Dembélé a réussi à prolonger de la tête vers Big Dan. La sortie complètement manquée du gardien adverse lui a permis de placer une volée dans le but vide.

-le deuxième résulte d’une rentrée en touche de Maarten Martens qui trouve Igor de Camargo esseulé face à une défense très distraite, talonnade du naturalisé vers Tom De Sutter qui met une frappe contrée sur le piquet : le ballon revient vers la tête plongeante du défenseur du Bayern.

Les autres occasions résultent d’efforts individuels de Vertonghen (frappe du droit), de Dembélé après un relais avec de Camargo, parti à la limite du hors-jeu et qui tergiverse.

Manque de percussion des flancs

Dans un système en 4-4-2, les flancs étaient dédoublés mais ne comportaient aucun véritable joueur offensif de couloir. A droite, la paire Anthony Vanden BorreAxel Witsel faisait montre d’une grande complémentarité tactique défensive en se couvrant très bien mutuellement. Offensivement, le joueur de Genoa venait de trop loin et le Standardman, comme chacun sait, préfère rentrer vers l’axe que de s’exprimer sur un côté. Sur l’autre flanc, Thomas Vermaelen-Dembélé auraient pu faire preuve de percussion mais tous les deux évoluaient dans un rôle différent par rapport à leur club.

Pour corser le tout, les défenseurs centraux et les médians axiaux ont très peu recherché la profondeur, ce qui explique le manque de verticalité du jeu des Belges ainsi que le peu d’occasions et de tirs au but créés. La conservation du ballon en première mi-temps ne fut pas mauvaise mais était beaucoup trop latérale. La possession de balle et l’emprise sur le jeu se sont réduites en deuxième mi-temps et, paradoxalement, c’est durant cette période que nos joueurs se sont procuré quelques petites chances de but.

Manque de mobilité des attaquants

De Camargo, associé successivement à Kevin Mirallas, Dembele et De Sutter, a beaucoup travaillé : il peut être crédité d’une appréciation correcte pour une première sélection. Son style de jeu convient particulièrement bien à un joueur mobile à ses côtés et Mirallas était certainement le meilleur choix par rapport à ces caractéristiques. Las, le Stéphanois est passé au travers de sa mi-temps et c’est toute l’efficacité des Diables qui s’en est ressentie.

A leur décharge, les attaquants ont souvent été livrés à eux-mêmes et le peu de débordements par les flancs ainsi que le manque de soutien axial de la deuxième ligne n’ont certainement pas aidé les attaquants à prester.

Conclusion

Le manque de mouvement de nos joueurs durant ce match a fait penser qu’il n’était pas utile d’animer les schémas par des flèches expliquant les lignes de course de chaque individualité. Les supporters de la Belgique signeraient des deux mains pour le même résultat fin du mois prochain contre la Bosnie en qualifications de la Coupe du Monde, mais il faudra élever son niveau de jeu. L’apport de Marouane Fellaini, Vincent Kompany voire Wesley Sonck pourra peut-être augmenter la valeur intrinsèque de notre formation représentative.

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