Pourquoi l’inspiration a manqué au Standard

Le Standard a de nouveau perdu la première place du championnat suite à sa défaite à Charleroi. Comme pressenti, le meilleur élément de la semaine dernière contre Genk, Benjamin Nicaise, est retourné s’asseoir sur le banc suite au retour du capitaine suspendu Steven Defour. Et on peut dire que l’agressivité du Français dans l’entrejeu a énormément manqué aux Rouches, qui ont trouvé à qui parler dans ce domaine avec Abdelmajid Oulmers et surtout AdlèneGuédioura.

Le 4-3-3 de Bölöni trop prévisible

Le coach roumain est resté fidèle à son schéma tactique des dernières semaines qui lui avait permis, excepté le duel au sommet contre Anderlecht, de gagner tous les matches du second tour. L’état du terrain a toutefois beaucoup gêné les Rouches qui n’ont jamais réellement pu construire leur jeu par les flancs : leur force depuis le début de saison. Ils se sont alors rabattus sur le jeu long et ont gagné quelques duels mais ont été complètement absents sur les deuxièmes ballons.

Les joueurs offensifs ont été inefficaces devant le but et une défense carolo devant un Bertrand Laquait souverain a fait le reste pour préserver le but marqué par Oulmers. Le système du Standard a manqué de variété et ce ne sont pas les deux changements très tardifs dans les cinq dernières minutes qui ont changé la donne. Difficile en si peu de temps pour Leon Benko et Réginal Goreux d’apporter un plus à cette équipe en panne d’inspiration.

Le 4-4-2 de Collins avec un pressing constant

Devant Laquait, l’entraîneur écossais alignait une défense à quatre : l’excellent Frank Defays toujours bien placé, le duo central très solide Mahamoudou Kere-Torben Joneleit et le très efficace Mohamed Chakouri. Dans l’entrejeu, Guédioura et Oulmers constituaient la paire axiale avec à droite Fabien Camus et à gauche ChristopheGrégoire, très proche de son meilleur niveau. Habib Habibou et Ilombe Mboyo ont mis constamment la pression sur la paire Oguchi OnyewuTomislav Mikulic. Habibou est chaque fois redescendu dans le milieu du jeu en perte de balle pour participer au pressing continuel réalisé par les Carolos sur le porteur du ballon. Toujours à deux voire à trois, comme des chiens sur un os, ils ont empêché les Standardmen de faire circuler le ballon sur une surface très sautillante.

Dès que les Zèbres perdaient le cuir, ils passaient en 4-5-1 avec des joueurs de flancs rentrant très forts vers l’axe et verrouillant ainsi le jeu et empêchant le trio Defour- Axel Witsel-Igor de Camargo de donner sa pleine mesure. Les Carolos ont donné une leçon à des champions ayant commis trois fois plus de fautes.

La grosse réussite des Carolos

Il aura manqué un peu d’ingrédients dans tous les domaines pour permettre au Standard de conserver le leadership. Il a donné peu d’occasions à l’équipe adverse mais a quand même encaissé sur une frappe lointaine. Cela représente donc un énorme pourcentage de réussite pour l’adversaire, ce qui n’est pas du tout le même constat dans l’autre moitié de terrain, où les tentatives de de Camargo, Dieumerci Mbokani, Christian Benteke et Onyewu ont toutes été annihilées soit par Laquait, Defays ou Oulmers. Et de Camargo a vendangé une énorme occasion en canardant au-dessus.

Sur les phases arrêtées, les Rouches ont mal négocié aussi bien les coups francs axiaux que les latéraux, les corners et les rentrées en touche. Dans la construction du jeu, les joueurs de Sclessin ont également manqué de sel et ils ont manqué de présence sur les ballons mal dégagés par la défense adverse. Et pour couronner le tout, le banc n’a pas été très utilisé et n’a donc pas apporté ce qu’un entraîneur attend de ses substituts quand il est mené au score.

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