Pourquoi il faut des juges de ligne à Roland-Garros

Roland-Garros n’utilise pas le système Hawk-Eye, contrairement à l’US Open. Pourquoi ?

Le Hawk-Eye est un système de caméras qui enregistrent minutieusement la trajectoire et l’endroit où atterrissent les balles. Il a été appliqué au tennis pour la première fois en 2006, à la Hopman Cup. Peu après, l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open l’ont adopté. Le système a même pris le contrôle des arbitres et des juges de ligne lors de la dernière édition de l’US Open, en septembre, à l’exception des deux principaux courts.

Roland-Garros n’utilise pas le Hawk-Eye. Ce sont toujours les arbitres qui, après un premier jugement émis par un juge de ligne, décident si la balle était sortie ou pas, sur base de l’empreinte laissée sur la terre battue. La marque est visible sur cette surface, ce qui n’est pas le cas sur un court en gazon ou en dur. La terre battue, poussiéreuse, est constamment balayée par le vent et piétinée par les joueurs. En plus, les lignes ressortent légèrement. Tout cela complique la tâche du Hawk-Eye, qui est donc moins précis. Cela pourrait conduire à des discussions sans fin si une marque nette se différenciait de la mesure du Hawk-Eye. Donc, jusqu’à présent, Roland-Garros préfère miser sur le coup d’oeil de l’arbitre, même s’il se trompe parfois de marque, ce qui déclenche d’autres discussions.

Les Parisiens utilisent quand même le système Hawk-Eye pour les retransmissions télévisées, même s’il n’est pas correct à 100%. Comme il n’est pas considéré comme un outil officiel, on installe moins de caméras que sur les courts en dur et les mesures sont donc beaucoup moins précises.

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