Pourquoi ce match a déçu

Le match opposant Jacky Mathijssen à ses anciens élèves n’a jamais atteint un niveau digne d’une affiche. Peu de rythme, peu d’occasions, peu de prouesses techniques, bref un match à oublier au plus vite, certainement pour les Carolos, battus injustement dans le temps additionnel.

Le système de jeu identique de chaque côté

John Collins et Mathijssen ont opté pour un 4-4-2 avec un positionnement de chaque poste quasiment équivalent au rôle dévolu au joueur d’en face occupant la même place. Stijn Stijnen et Bertrand Laquait dirigeaient une défense à 4 avec de droite à gauche Karel Geraerts, Jeroen Simaeys, Antolin Alcaraz et Michael Klukowski, d’un côté ; Frank Defays, Mahamoudou Kere, Torben Joneleit et Mohamed Chakouri de l’autre. Le duo d’attaque brugeois était formé par Joseph AkpalaWesley Sonck et le carolo par Habib HabibouIlombe Mboyo remplacé à la 52e par Geoffrey Mujangi Bia.

Dans l’entrejeu, les entraîneurs avaient décidé de jouer sans véritable soutien d’attaque avec sur les flancs, Nabil Dirar et Jonathan Blondel à Bruges et Fabien Camus et Christophe Grégoire à Charleroi. Dans l’axe, il y avait la présence de la double paire Marc-André KruskaVadis Odjidja pour Bruges et Adlène Guédioura-Abdelmajid Oulmers pour Charleroi. Ces quatre joueurs ont plutôt évolué en tant que récupérateurs et constructeurs plutôt que comme infiltreurs et distributeurs, ce qui a donné très peu de fluidité aux mouvements offensifs des deux équipes.

Le manque de jeu par les flancs

Avec les quatre arrières latéraux qui se sont cantonnés principalement dans le rôle défensif, les solutions de dédoublement n’ont quasiment jamais existé, à charge des demis d’aile de trouver les solutions pour déborder et amener le danger dans les 16 mètres. Les quatre demis axiaux sont véritablement restés scotchés dans l’axe du jeu et les quatre attaquants étaient beaucoup trop statiques et n’offraient pas non plus des solutions en n’appelant presque jamais dans la diagonale.

Tout le poids des infiltrations latérales reposait dès lors sur quatre joueurs dont Blondel et Camus ne sont pas de véritables joueurs de côté mais plutôt des axiaux ! A une seule reprise, par Dirar à la 30e, un centre a véritablement trouvé preneur en la personne d’Akpala qui a ouvert le score. L’attaquant brugeois a bénéficié probablement de la blessure de Laquait (agressé involontairement par Sonck sous l’£il impassible d’un arbitre luxembourgeois remplacé peu après l’heure de jeu pour une gêne au mollet ?) qui, à 100 %, aurait peut-être détourné la tête de son ancien coéquipier. Le substitut Cyprien Baguette a très bien fait son travail jusqu’à la 92e minute, moment où il s’est troué sur un coup franc latéral de Klukowski et la tête gagnante de Simaeys.

Les changements tardifs

Les deux entraîneurs ont décidé à 10 minutes de la fin d’injecter du sang neuf dans leur équipe. Si c’était déjà le dernier changement possible pour Collins avec la montée de Cyril Théréau pour Habibou, les entrées d’ Elrio Van Heerden et de Mohamed Dahmane étaient les premières modifications dans une composition d’équipe qui ne tournait pas à plein régime. D’où cette surprise de voir Mathijssen réagir aussi tard pour amener des éléments frais offensifs. Pas facile de faire la différence en 10 minutes ! Le coach carolo a réalisé sa permutation au même moment, c’est-à-dire sur un corner défensif, timing discutable pour faire un changement. D’autant plus discutable quand on demande à Théréau une prise en charge en marquage dans les 16 mètres. Celui-ci est monté au sprint pour arriver… trop tard, le corner ayant déjà été botté. Imaginez la réaction d’ Abbas Bayat si l’homme devant être surveillé par le Français avait marqué sur cette phase !

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