Pourquoi Bölöni ?

Outre Peter Maes, un autre entraîneur avait rencontré Paul Gheysens : Frankie Vercauteren.  » J’ai aussi été approché par Waasland Beveren et par Saint-Trond mais cela ne m’intéressait pas « , dit-il.  » J’ai discuté avec l’Antwerp mais c’était très vague, ça me semblait plutôt informel. J’étais pourtant intéressé.  » Et à l’époque, il ne savait pas que Luciano D’Onofrio allait débarquer.

Ceux qui suivent le Standard savent que, si Roland Duchâtelet n’avait pas racheté le club en 2011, ce n’est pas José Riga mais Frankie Vercauteren que Luciano aurait choisi comme coach afin de protéger son frère.

Dominique et Luciano D’Onofrio étaient très différents l’un de l’autre. Tous deux avaient été marqués par la mort de leur père mais aussi de leur frère cadet, décédé dans un accident de voiture. Dominique avait fait son deuil en croquant la vie à pleines dents, Luciano était plus discret. En février 2016, Dominique a été victime d’une crise cardiaque fatale en Argentine.  » Lucien a été très touché « , dit Henri Depireux.  » Il s’est renfermé sur lui-même. J’ai même cru qu’il allait quitter la Belgique.  » Un autre proche déclare pourtant :  » Il a beaucoup voyagé entre le Portugal et la Floride mais il était plus souvent en Belgique qu’on le pensait.  »

Finalement, c’est Laszlo Bölöni (64 ans), considéré comme  » trop vieux  » par le président du Standard Bruno Venanzi, qui entraînera l’Antwerp. Luciano connaît bien le Roumain, un ami de Raymond Goethals qu’il a amené au Sporting Lisbonne et au Standard, où certains estiment qu’il a surtout profité du travail de Michel Preud’homme pour reconduire le titre mais où d’autres pensent qu’il a apporté un jeu plus soigné que son prédécesseur. Mais comme Tomislav Ivic, Bölöni, dont le noyau était beaucoup moins fort la deuxième saison, est rapidement passé à la trappe. Comme souvent au cours des dix dernières années, d’ailleurs. Il a tenu plus longtemps à Rennes et surtout à Nancy mais c’était il y a une éternité.

En réunissant ces deux sexagénaires au Bosuil, l’Antwerp a créé l’événement. Le Roumain est dur, distant et exigeant. À Liège, ses séances d’entraînement étaient parfois interminables. Reste à voir si ses méthodes sont toujours suffisamment modernes.

Paul Gheysens, lui, va continuer à construire. Il estime qu’Anvers et sa région représentent un potentiel d’un million de spectateurs et rêve d’un stade de 50.000 places. Pas au Bosuil mais à l’endroit que la ville choisira et sur lequel l’Antwerp et le Beerschot pourront se mettre d’accord.

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