» Pour savoir si j’ai le niveau du Real, il faut que j’y aille… « 

En pleine rééducation, l’ancien médian du Standard revient sur les sujets brûlants. Entre les Diables Rouges et l’intérêt du Real.

Marouane Fellaini est en Belgique pour faire sa rééducation. Pour la deuxième année d’affilée, le récupérateur belge va passer un printemps blanc. Sans compétition. L’occasion pour Sport/Foot Magazine, dans une brasserie avec vue sur le stade du Heysel, d’étudier avec lui le championnat anglais, son avenir, les rumeurs sur le Real Madrid, les Diables Rouges, la presse people et le championnat belge.

Comment va ta cheville ?

Ça va. J’ai pu commencer ma rééducation lundi et j’en ai pour deux mois. Par rapport à la saison dernière, c’est une inflammation du tendon de l’autre cheville qui a mal tourné. Si j’avais pris deux semaines de repos, cette inflammation se serait calmée mais j’ai fait un mauvais choix en décidant de disputer le match contre Sunderland. C’est ennuyeux car je me blesse chaque fois que je suis au top de ma forme. Mais tant pis, cela fait partie des risques.

Ton père a déclaré que c’était de la faute de David Moyes…

Tout le monde est un peu fautif. Moi en premier puisque j’ai voulu jouer. Mais je ne crois pas que j’étais à 100 %. Mon père n’a pas vraiment voulu dire cela. Il n’ira jamais à l’encontre de mon club, qui me respecte et qui me paie, ni contre le manager qui a confiance en moi et qui m’a donné ma chance.

Certains n’hésitent pas à mettre en cause ton type de jeu…

C’est clair que la compétition anglaise est un championnat plus physique. Quand je revois mon contact avec Sotirios Kyrgiakos, lorsque je me blesse la saison dernière contre Liverpool, je me dis que la prochaine fois je sauterai. Pourquoi risquer autant pour un ballon alors que dix autres suivront ( il rit). Avant, j’avais plutôt tendance à aller dans le duel et à me dire que j’avais 50 % de repartir avec le ballon. J’aurai tiré des enseignements de mes deux blessures. De un, quand il y a un tackle dangereux, ne mets pas ton pied. Et de deux, quand tu es blessé, ne joue pas.

On va donc avoir un Fellaini moins kamikaze ?

Non, non, je continuerai à y aller franco et à mettre le pied. Je ne changerai jamais mon jeu. Je suis milieu récupérateur ! Je suis là pour récupérer les ballons et les projeter vers l’avant.

Est-ce que ces deux blessures en deux ans signifient que tu es un joueur fragile ?

Je sais que je ne suis pas fragile. C’est une question de malchance. J’ai mis le pied et il y a eu contact.

Tu connais tes statistiques en championnat ?

En cartes jaunes ? 12 la première année, 6 la deuxième et 3 cette saison. Cela veut dire que j’ai davantage de maturité. Je sens plus le jeu. Je sais quand mettre le pied et quand faire la faute. Je sais aussi quand je vais récupérer le ballon et quand je n’ai aucune chance ( il rit).

Avec 21 cartes jaunes, tu es 296e de l’histoire de la Premier League…

Qui a le record ? Lee Bowyer !

Et avec 191 fautes, tu pointes au 125e rang !

Ah, c’est mieux, ça ( Il rit). Qui est premier ?

Kevin Davies.

Celui de Bolton ? Lui. Il abuse. Il fait sans cesse des fautes.

 » Wilmots va te faire ch… en te harcelant sans cesse. Il cherche sans cesse la perfection « 

Que penses-tu des deux derniers matches des Diables que tu as ratés ?

Cela ne m’a pas surpris. Je savais qu’il y avait des qualités dans le groupe. Néanmoins, l’Autriche n’a rien montré. On avait besoin de cette victoire pour encore continuer à croire à une qualification et on a réussi. Puis, on a confirmé contre l’Azerbaïdjan qui n’a pas su faire trois passes d’affilée. Maintenant, il faut espérer que la Turquie joue mal aussi…

Quels sont les enseignements des deux dernières rencontres ?

Tout le monde se bat pour tout le monde. Il y a une envie de gagner. Mais on a aussi un entraîneur et Marc Wilmots qui savent faire redescendre les joueurs sur terre, et les faire dégonfler. On a battu l’Autriche et l’Azerbaïdjan mais on n’a encore rien fait. Le vrai test aura lieu le 3 juin, contre la Turquie. Ce sera une finale.

Wilmots est sans cesse derrière les joueurs…

Il cherche sans cesse la perfection et à retirer le maximum des joueurs. Il va te faire chier en te harcelant sans cesse mais il a raison. Leekens est plus posé. C’est davantage le boss. Il voit qui est prêt ou pas à l’entraînement et il choisit l’équipe.

Le fait que Hazard ne joue pas…

( en coupant la question) Pour moi, c’est le plus grand talent en Belgique. Pourquoi il ne joue pas ? Parce qu’il n’y a pas d’incontournables. Ok, il fait de superbes prestations et il est le meilleur joueur de Ligue 1, alors on s’attend à ce qu’il soit titulaire. Cela m’a surpris qu’il ne le soit pas mais Chadli a très bien fait son boulot. Je l’avais côtoyé dans la Réserve du Standard. Je savais que c’était un dribbleur, un bon frappeur. C’est un choix mais tout le monde sait que Hazard sera très important pour l’équipe. Tout le monde connaît ses qualités. Il les a montrées pendant 20 minutes contre l’Azerbaïdjan. Pour moi, il n’y a pas de cas Hazard.

C’est une façon de montrer que personne n’est intouchable ?

Mais personne n’est intouchable ! Il y a des leaders, OK, mais si tu ne prestes pas, on t’enlève.

Cela signifierait que Hazard ne preste pas ?

Non, non. Avec ses qualités, il peut jouer partout. Mais le coach a fait un choix, une sorte de coup de poker qui a fonctionné. On ne peut rien lui reprocher. Rien. Leekens a peut-être envoyé un signal pour dire – On est un groupe de 25 et les 25 peuvent jouer.

Quels sont les points forts de cette équipe ?

En défense et dans l’entrejeu, on a des joueurs du top. On est costaud. En attaque, on a de bons joueurs mais on n’a pas encore de grand nom. Lukaku, Vossen et Ogunjimi n’ont pas encore évolué à l’étranger.

L’attaque et les flancs défensifs, points faibles de ce noyau ?

C’est vrai que Vertonghen n’est pas un vrai back gauche et qu’à droite, on change à chaque match. Mais Alderweireld a fait son boulot. Ciman aussi.

Récemment, tu as affirmé ne pas être un leader de cette équipe…

Ce n’est pas moi qui vais crier dans un vestiaire. Sur le terrain, si j’ai quelque chose à dire, je le dirai mais il y a d’autres joueurs qui ont plus de gueule pour être leader, des gens comme Kompany, Vermaelen, Van Buyten ou Vertonghen.

 » Quitter la Belgique pour être directement titulaire à Chelsea, l’Inter ou Milan AC, c’est très, très compliqué « 

De cette équipe, qui fera la plus belle carrière ?

Beaucoup de joueurs sont déjà dans de très bons clubs. Kompany à Manchester City, ce n’est pas rien. C’est l’équipe la plus riche, qui transfère les meilleurs joueurs. Tu ne sais pas aller plus haut. Vermaelen à Arsenal, c’est également le top. Et puis, d’autres jeunes joueurs doivent encore franchir des paliers.

Si tu dois parier sur le prochain gros transfert, tu mises sur qui ?

Hazard. Dembélé.

Et ceux qui évoluent en Belgique ?

Directement dans un club du top, pour eux, cela va être difficile. Je ne donne des conseils à personne car chacun a sa carrière et fait ce qu’il veut, mais je pense qu’aller directement à Chelsea, l’Inter ou Milan AC dans la peau de titulaire, c’est très, très compliqué. Si quelqu’un y arrive, chapeau !

Tu as choisi la voie d’un club du subtop européen (Everton). Si le Real Madrid s’était présenté, tu aurais refusé ?

Des propositions comme celles-là, tu ne peux pas refuser. Car elles n’arrivent qu’une fois dans ta vie. Mais d’un autre côté, tu risques de ne pas jouer…

Comment vois-tu ton évolution à Everton ?

Quand vous venez de Belgique, pour une première expérience à l’étranger, ce n’est jamais évident. Tu ne connais personne, on te regarde bizarrement, les gens se demandent – C’est qui ce petit (sic) qui vient de Belgique, d’un petit pays, qui a coûté 18 millions d’euros, qu’on ne connaît pas et qui va venir nous prendre notre place. Ici, on m’avait vu jouer contre Liverpool avec le Standard mais ça se limitait là. Or, je suis arrivé le jeudi car je revenais de l’équipe nationale et le samedi, j’étais titulaire. Le coach m’a fait confiance directement. J’ai dû trouver mes marques, m’habituer au rythme et aux contacts de la Premier League. Je suis monté en puissance.

As-tu l’impression d’avoir déjà marqué l’histoire du club ?

Mon transfert a fait parler de moi. Comme la finale de la Cup en 2009. Je sais qu’on m’apprécie mais je n’aurai marqué l’histoire d’Everton que si je remporte un trophée. Or, je n’ai jamais rien gagné à Everton. On a atteint une finale mais on l’a perdue 2-1.

Mais Everton n’est peut-être pas l’équipe la plus indiquée pour remporter des titres…

Franchement, on a les joueurs. Everton est un des meilleurs blocs-équipe. Mais, on commence toujours mal la saison, on accumule les blessés. Pour le moment, on compte sept blessés.

Malgré tout, c’est compliqué de rivaliser avec le Top-6…

On doit franchir un palier. Tous les grands clubs ont de l’argent et achètent les meilleurs. C’est donc normal que ces clubs luttent pour un titre. Everton essaye de rivaliser en respectant une limite budgétaire. Cette année, on n’a rien acheté et au contraire, on a dû laisser partir Steven Pienaar et Yakubu.

Mais comment un joueur ambitieux perçoit-il cette politique ?

Je râle mais je me dis aussi qu’on a les joueurs pour gagner quelque chose mais qu’il nous manque ce brin de chance pour franchir un palier. Chaque fois qu’on joue contre un top-club, on le met en difficulté. On a joué contre City et on a gagné. On a battu Tottenham ; on a mis en difficulté Arsenal ; on est revenu à 3-3 dans le temps additionnel contre United alors qu’on était encore menés 3-1 à la 90e minute. On a éliminé Chelsea en Cup. Il nous manque cette mentalité parfois contre les petites équipes. Peut-être qu’il nous faudrait un joueur de classe mondiale ou un noyau plus élargi. Contre Aston Villa, notre banc se composait des joueurs de l’équipe réserve ! OK, Tim Cahill, Mikel Arteta, Louis Saha, Jack Rodwell et moi étions blessés mais bon, cela veut quand même dire quelque chose. Avec Everton, j’ai terminé 5e, 7e et cette année, on est encore 7e. Sur le plan de la régularité, on n’est pas au niveau de Manchester United. Même si quand on joue contre eux, on les emmerde bien.

Everton a envoyé un message fort en disant qu’il voulait te prolonger…

J’aime franchement bien Everton. Je suis comme chez moi là-bas. Il me reste deux ans de contrat. Je sais qu’ils veulent me prolonger mais j’attends. Je n’ai encore reçu aucune proposition.

Pour prolonger, il va te falloir des garanties ?

Bien sûr ! J’aimerais qu’on ait une équipe pour jouer la Coupe d’Europe. Pas nécessairement la Ligue des Champions même si cela demeure mon rêve. Il y a des joueurs belges qui ont déjà goûté à cette compétition. Moi, jamais. J’aimerais disputer la Ligue des Champions ou l’Europa League avec l’objectif de la gagner. Comme tout le monde, j’aimerais avoir autour de moi de bons joueurs et gagner des trophées.

Ton père aurait dit qu’Everton devenait trop petit pour toi…

Quand j’entends cela, cela m’énerve. Comme je l’ai dit plus haut, mon père n’irait jamais à l’encontre du club. Je suis son fils : il ne va pas me pousser à me disputer avec mon club. Ce serait un manque de respect pour Everton que d’affirmer que ce club est trop petit pour moi.

 » Quand je suis au top, je peux dominer l’entrejeu. « 

Pourtant, c’est une réalité. On a l’impression qu’Everton devient trop petit puisqu’on parle de l’intérêt de Chelsea, Manchester United et du Real Madrid…

Je sais que je me suis beaucoup amélioré en Angleterre. Je le vois. Quand je suis au top, je peux dominer l’entrejeu. Suis-je capable de passer un palier ? Peut-être, si un grand club vient me chercher. Si personne ne se manifeste, c’est que je n’en suis pas encore capable.

Si Chelsea ou le Real viennent, te sens-tu capable d’y jouer ?

Oui. Oui. Si un club comme cela vient, je pars. C’est normal. Tout le monde agirait de la sorte. Pour savoir si j’ai le niveau pour de tels clubs, il faut que j’y aille pour m’en rendre compte ( Il rit). Quand je joue contre Arsenal ou City, je vois que je ne me laisse pas faire.

Et le club qui te fait rêver ?

Je n’ai jamais été fan d’un club en particulier. Moi, ce qui me motive, c’est de jouer pour un titre. Les trophées génèrent une certaine ambiance. Moi, je la sens quand je vais à Manchester United ou à Chelsea. Même l’adversaire s’adapte à cette ambiance. Quand tu joues contre un grand club, tu sais que tu vas devoir te bouger les c… si tu ne veux pas être ridicule.

Et il y a des clubs qui ne te parlent pas ?

Des grands clubs ? Non. Je suis ouvert à tout.

Même Liverpool ?

Non, par respect pour Everton. Aller dans le club ennemi, ça ne se fait pas.

Qu’est-ce qui te permet de faire un bon match ?

Rien de précis. Je ne suis pas le genre de joueurs à me dire – Aujourd’hui, je le sens bien, je vais casser la baraque. Moi, je me donne à fond à tous les matches. Je suis un joueur d’équipe. Et puis, parfois, je suis un peu émoussé mais je ne le choisis pas.

Steve Round, l’entraîneur adjoint d’Everton, a déclaré récemment à ton sujet :  » Il est en train de s’établir comme pion important. Le niveau de ses performances ne cesse d’augmenter. Nous le constatons tous les jours. Il a une force incroyable et apporte une énorme présence dans l’entrejeu.  » Qu’en penses-tu ?

C’est flatteur. Moi, je donne le maximum. Si ça marche, tant mieux et si pas, ce sera pour le prochain match. Ici, tu n’as pas le choix. Le rythme est infernal pendant 90 minutes. En Belgique, quand tu gagnes 2-0 à la mi-temps, le match est plié.

De ton expérience anglaise, que retiens-tu ?

Dans la société, tout le monde est fan d’un club. Les femmes vont au stade. Sur le terrain, les Anglais se donnent à fond. Ils n’abandonnent jamais. Contre Chelsea, notre back droit et capitaine, Phil Neville se retourne, la donne au gardien mais ne voit pas Anelka qui file vers le but. Penalty. But 1-0. Après un truc pareil, ça doit être mort. Lui, il nous a remotivés. Il a continué à nous pousser. Score final : 1-1. Unbelievable. Dans d’autres championnats, quand tu commets une telle erreur, ton match est terminé. Pas ici. Pour le moment, je regarde beaucoup de matches à la télévision. Récemment, j’ai regardé Birmingham-Bolton, quart de finale de la Cup. Ce n’était pas un grand match mais il y avait du suspense, des beaux buts et des retournements de situation. Aucune des deux équipes n’a voulu abandonner. A la fin, c’était 2-3. Juste après, j’ai regardé Standard-Germinal Beerschot (1-0) et je me suis demandé pourquoi personne ne tentait rien. Même chose à Getafe-Valence (2-4). Après cinq minutes, Getafe était mené 0-1. Tu sentais qu’ils avaient déjà abdiqué. Ils se passaient la balle latéralement. Mais pourquoi ils ne l’envoyaient pas devant ? Récemment, on a battu City, chez eux. A l’heure de jeu, on a joué à dix et pourtant on s’est battus, on a couru et on a réussi à garder le score. On y a cru et on a joué pour gagner. Après cela, quand tu rentres au vestiaire, tu es content. Parce que tu as gagné mais aussi parce que tu as tout donné.

 » Il m’a fallu deux ans pour comprendre les play-offs « 

Le meilleur match d’Everton cette saison ?

Contre United, à domicile. Les supporters n’y croyaient plus. Deux buts à remonter à la 90e minute. Et pourtant, on l’a fait. Une ambiance de dingue ! Il y a aussi le match de Cup contre Chelsea. Mais dix jours plus tard, on était sorti par Reading, club de D2.

Quel est le meilleur joueur d’Everton cette saison ?

Leighton Baines. Il fait une saison de fou. Il joue tous les matches et à tous les entraînements, il est là. C’est le meilleur back gauche d’Angleterre. Voire d’Europe.

Quelle est la différence entre David Moyes et tes entraîneurs précédents ?

Boskamp a fait long feu au Standard mais il m’a lancé. Je ne sais pas si c’est la direction qui lui a dit de me lancer ou s’il l’a fait de sa propre initiative, mais il a eu le courage de me mettre dans le onze. Preud’homme m’a fait confiance en me parlant beaucoup. Moi, je n’étais pas très fan des entraînements. Il y a des joueurs d’entraînements et des joueurs de matches. Moi, je faisais plutôt partie de la deuxième catégorie. Je ne me donnais pas à fond, je sprintais à 70 %. Preud’homme m’a appris à m’entraîner. Bölöni, je ne l’ai pas connu beaucoup mais il parlait comme un jeune homme. Contre Liverpool, il nous a motivés comme personne. On est rentré sur le terrain et on pensait qu’on allait les tuer. Moyes, c’est Moyes. Quand tu le vois, tu penses qu’il est strict. Il l’est mais il peut aussi être cool.

Qui sera champion ?

Je ne sais pas. United ne joue pas bien mais il gagne. J’ai vu leur match contre West Ham. En une mi-temps, ils ont plié le match. Chelsea connait une saison bizarre. On les croyait partis pour tout renverser et ils se sont écroulés. Cependant, en achetant du lourd avec Fernando Torres et David Luiz, ils ont montré qu’ils n’étaient pas morts.

Qui a le plus beau jeu ?

Arsenal, mais ils ne sont pas assez tueurs dans la finition.

Tu suis les problèmes du championnat belge ?

Il m’a fallu deux ans pour comprendre les play-offs. Pour les expliquer à un Anglais, tu dois te lever tôt. Avant, on jouait deux fois contre Bruges, deux fois contre Anderlecht. Tout le monde attendait ces deux rencontres. Maintenant, tu joues quatre fois contre ces équipes. Alors, si tu perds, tu te dis que ce n’est pas grave, tu gagneras le prochain. Ce n’est pas bon…

Charleroi, ton ancien club, aux portes de la D2, ça te fait quoi ?

Je ne suis resté qu’un an là-bas. C’est un club bizarre. On ne sait jamais ce qui va se passer. Il y a eu cinq entraîneurs et aucune stabilité.

Qui joue le mieux en Belgique ?

Gand, j’aime bien. Anderlecht n’a pas bien joué contre le Standard mais les dirigeants doivent arrêter de tout remettre sur Boussoufa. Pourquoi l’ont-ils vendu alors ? C’est eux qui l’ont voulu !

Le Standard et son équipe réserve ?

On parle d’équipe B. Pourquoi ? Ce ne sont pas des titulaires mais ils font partie du noyau. Les titulaires auraient fait mieux ? Moi, je n’ai jamais battu Anderlecht 1-3.

Et que penses-tu du Standard ?

Ils ont eu des hauts et des bas. Mais ils sont toujours en phase de reconstruction. Pour moi, l’équipe du Standard qui a poussé Liverpool dans les cordes était très forte. Peut-être qu’on ne retrouvera plus une équipe aussi forte au Standard ! Entre cette équipe et l’équipe actuelle, il n’y a pas photo. Attention, je ne dis pas que le Standard est mauvais, hein. Vous essayez de me mettre en difficulté ( Il rit). Quand tu vois Mangala, Witsel, Defour, Carcela, il y a beaucoup de talent mais il doit encore mûrir….

PAR STÉPHANE VANDE VELDE – PHOTOS: REPORTERS/ GOUVERNEUR

 » En défense et dans l’entrejeu, on a des joueurs du top chez les Diables. En attaque, on n’a pas encore de grand nom. « 

 » C’est un manque de respect pour Everton que d’affirmer que ce club est trop petit pour moi. « 

 » En Belgique, quand tu gagnes 2-0 à la mi-temps, le match est plié. « 

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