« Pour porter le maillot de Malines, il faut jouer avec tout son coeur »

Sport/Foot Magazine rencontre chaque semaine un ambassadeur de SCOOORE ! Il évoque sa passion pour le club qui lui est cher.

Depuis combien de temps êtes-vous supporter ? Jelle Lauwerys : Depuis l’âge de six ans, au début des années 90. Je n’ai malheureusement pas vécu les grands succès de la fin des années 80 et la plupart des vedettes étaient déjà parties. Il restait Michel Preud’homme, qui est d’emblée devenu mon idole, d’autant plus que j’étais moi-même gardien.

Qu’attend le public malinois de son équipe ?

Un engagement total. Pour porter le maillot du YRFC Malines, il faut jouer avec tout son coeur. Les premiers matches des PO2, la saison passée, ont été catastrophiques. Les joueurs étaient très déçus d’avoir raté de peu les PO1 et ils ont baissé les bras. Je regrette qu’ils aient perdu courage aussi vite. Nous étions également déçus mais nous n’en avons pas moins continué à les encourager avec fanatisme. Les joueurs les plus populaires sont ceux dans lesquels nous nous reconnaissons, comme Vleminckx avant et Cordaro pour l’heure. Ils se livrent à fond. Vleminckx vient encore voir des matches, en plus.

Qu’est-ce qui rend l’ambiance si unique  » Derrière les Casernes  » ?

Le fait que nous sommes un vrai club de tradition. À Malines, on grandit avec le football. Notre stade joue un rôle : il n’est pas très grand mais il est toujours bien rempli. Il faudrait le rénover mais nous n’avons pas besoin d’une arène ultra-moderne comme celle de Gand. Nous préférons rester Derrière les Casernes, là où s’est écrite notre histoire. Même si les fameuses casernes n’existent plus.

Vous souvenez-vous du sauvetage du club, il y a dix ans ?

J’avais alors seize ans et je ne pouvais imaginer que le club disparaisse. Un moment donné, il y avait des tirelires partout à l’entrée du stade. J’ai offert mon argent de poche pour contribuer au sauvetage de Malines. Ce que les supporters ont fait à l’époque est unique. Le Lierse et le Beerschot n’y sont pas parvenus, hein ! Une plaque commémorative rappelle, dans le stade, ces années difficiles.

Quel est l’impact du derby contre le Racing Malines, actuellement ?

Un Malinois a le choix entre le Racing ou le Kavé. Cela se transmet en fait de génération en génération. Le refrain Ons bomma die speelt bij de Racing reste donc un des chants les plus populaires. Je conserve de bons souvenirs de nos années en D3 et surtout des matches contre le Racing. Quand on se promenait dans la ville le jour du match, la tension était palpable. C’étaient des matches très agréables. Je crois qu’une fois, le derby s’est joué devant 20.000 supporters. Il est plutôt rare de voir autant de gens se déplacer pour un match de D3 en Belgique.

Êtes-vous de ceux qui ne portent jamais de vert, sous prétexte que c’est la couleur du Racing ?

J’essaie d’éviter cette couleur mais malheureusement, mon beau-père est supporter du Racing. Il y a peu, il n’a rien trouvé de mieux que d’offrir à mon fils un anorak à lignes vertes et blanches. Je n’ai pas autorisé mon gamin à l’enfiler très souvent.

PAR JENS D’HONDT – PHOTOS: IMAGEGLOBE

 » J’ai offert mon argent de poche pour contribuer au sauvetage du club. « 

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