Possible ou pas ?

Demain, à Anvers (qui accueille les quatre rencontres à domicile en ce mois d’août), nos internationaux entament leur campagne qualificative pour l’EURO 2011 organisé en Lituanie. Depuis 1993, ils courent désespérément derrière une qualif…

Possible

l Le tirage au sort s’est montré clément. La Géorgie, la Bulgarie, la Pologne et le Portugal sont des nations solides, mais aucun adversaire n’apparaît inabordable. La Belgique avait d’ailleurs battu le Portugal à deux reprises lors des repêchages, l’an passé. Pour aller à l’EURO 2011, il faudra terminer soit à la première place, soit à l’une des deux meilleures deuxièmes places (sur trois groupes de cinq équipes).

l Les résultats de l’an passé. En août 2009, les Belgian Lions avaient suscité l’enthousiasme en se hissant jusqu’en finale des repêchages, où ils battirent la France de TonyParker au match aller avant de succomber à Pau lors du retour. Il n’y a donc plus qu’une marche à franchir. Et comme l’équipe apparaît en progrès constant…

l L’unité du groupe. Il y a sept ans, lorsque JacquesLedure a repris le rôle de manager, plus personne ne croyait en l’équipe nationale. Il a trouvé en EddyCasteels et son adjoint Jacques Stas deux coaches aussi passionnés que lui. Ils passent leurs étés à multiplier les stages, les entraînements et les matches amicaux. A force de travail et de persévérance, ils ont façonné un groupe homogène qui s’apprécie. Mentalité d’abord : plutôt un guerrier qu’un garçon pétri de talent mais fainéant ! AxelHervelle, la star de l’équipe, est le premier à montrer l’exemple. Les Belgian Lions forment un club. Les liens sont devenus tellement forts que c’est dans le giron de l’équipe nationale – et à l’initiative principalement de JefVanderJonckheyd et de DomienLoubry – qu’a été créée, l’an passé, l’association ProBe qui vise à faire entendre la voix des joueurs belges dans un championnat belge très américanisé.

l L’enthousiasme de Marcus Faison. Casteels a longtemps été sceptique vis-à-vis des Américains qui ont obtenu un passeport belge après des années passées dans notre championnat. Le cas de RalphBiggs, contacté autrefois et qui avait répondu oui du bout des lèvres, l’avait refroidi. En plus, comme DidierMbenga et JonathanTabu étaient eux-mêmes naturalisés et la FIBA n’en autorisant qu’un, il n’y avait pas de place pour quelqu’un d’autre. Mais Mbenga n’est pas certain de venir et Tabu est désormais un Belge à part entière. Casteels a donc contacté Faison. Et le joueur a répondu avec tellement d’enthousiasme que le coach est fort tenté de le prendre avec lui.

l Tabu est Belge. Arrivé en Belgique à quatre ans mais naturalisé quelques mois après ses 16 ans (alors que la demande avait été introduite bien plus tôt), l’ancien distributeur de Charleroi (désormais à Cantù, 4e de la Lega italienne) est, depuis cette année, reconnu comme Belge à part entière par la FIBA. C’est un plus indéniable, même si ce n’est pas véritablement aux postes n°1 et n°2 que la Belgique avait besoin de renforts.

Pas possible

l Les blessures. Pour émerger, les Belgian Lions doivent pouvoir compter sur toutes leurs forces vives et éviter le moindre grain de sable. Or, on est loin du compte. TomasVandenSpiegel, blessé au poignet en début de préparation est out. Lors des matches amicaux, ChristopheBeghin (cheville) et MaximeDezeeuw (péroné) allaient également se blesser. C’est tout le secteur intérieur qui est touché. Hervelle – qui n’avait pas commencé la préparation avec le groupe – est rentré des Etats-Unis avec des douleurs au dos mais face à la Grande-Bretagne en amical, il était meilleur marqueur des Lions.

l Le cas Mbenga. Après avoir enfilé une deuxième bague de NBA avec les Lakers, le pivot belgo-congolais n’a toujours pas déterminé son avenir. Et sans club, pas d’assurance. Il devrait déclarer forfait pour la campagne actuelle. D’une certaine manière, cela ôte une épine du pied de Casteels qui ne devra pas choisir entre Faison et lui, mais c’est une énorme perte.

l L’imprécision à distance. Avec un secteur intérieur déficient, le jeu repose énormément sur les tirs extérieurs. C’est d’autant plus aléatoire que les adversaires le savent et s’adaptent : les ailiers éprouvent beaucoup de difficultés à se libérer.

l Des joueurs sans club. Le manager Ledure ironise en qualifiant les Belgian Lions d' » agence de placement  » : c’est l’équipe nationale qui aide les joueurs à trouver un club. Cela devrait encore être le cas. LionelBosco, Van der Jonckheyd, Dezeeuw et même Hervelle ne savent toujours pas où ils joueront, contrairement à Faison qui vient de signer à Ostende.

l Un réservoir étriqué. La Belgique reste un petit pays où les joueurs belges sont peu mis en valeur car le championnat est squatté par les Américains. Donc, les solutions ne sont pas nombreuses. Casteels a, dû appeler le Liégeois Kristof Ongenaet, qui n’a foulé le parquet que durant quelques minutes lors de la finale des playoffs. Et le grand Yannick Driesen, émigré à l’Estudiantes Madrid, a usé ses shorts sur les banquettes de la Liga… l

par daniel devos

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