Portrait Kim Clijsters & Lleyton Hewitt

Ils sont rarement ensemble. Elle: Kim Clijsters, Belge, quatrième mondiale, récent vainqueur des Masters. Lui: Lleyton Hewitt, Australien, numéro un mondial, récent vainqueur des Masters. Espérons qu’ils vivent le même succès sur le plan personnel. Sur le court de la vie, rien n’égale le double mixte.

Lleyton au sujet de Kim: « Sa présence accroît l’importance de mes plus grandes victoires. La savoir près de moi me rend plus fort. Savoir que je peux partager ces moments avec elle me console des sacrifices consentis, quand nos tournois respectifs nous éloignent l’un de l’autre. C’est pour ça aussi que j’aime tellement les Grands Chelems. Ils nous réunissent. Nous essayons de nous encourager mutuellement et d’aider l’autre à atteindre ses objectifs. Nous nous sommes rencontrés il y a trois ans, durant l’Open d’Australie. Depuis lors, ma vision du tennis et de la vie en général a profondément changé. Notre relation rend nos expériences plus profondes. Je suis convaincu que chaque jour, Kim contribue à faire de moi un meilleur joueur et un meilleur homme. Je ne peux pas vraiment expliquer la nature de son influence mais je la ressens bel et bien ».

Kim au sujet de Lleyton : « Nous ne sommes pas souvent ensemble mais c’est justement ce qui confère cette intensité à ces moments ». L’année dernière, on lui a demandé qui elle préférait voir en finale de Roland Garros, d’elle ou de Lleyton. « Plutôt Lleyton. Je n’aime pas le voir malheureux ».

Il y a trois ans, en Australie, Kim a demandé à Lleyton un autographe pour sa soeur cadette, Elke. Quelques jours plus tard, ils se sont à nouveau croisés dans les coulisses du Melbourne Park et ont entamé une conversation. Au fil de celle-ci,Lleyton a invité Kim à une soirée en l’honneur de Patrick Rafter. Peu de temps après, elle a avoué: « Je me sens vraiment bien avec lui ».

A Bree, ce ne fut pas l’euphorie, au début. Son père, Lei : « Quand nous avons compris, Lleyton et Kim étaient déjà très liés ». Sa famille a pris ça avec plus ou moins de philosophie. Ce qui l’énervait, c’est que, quand Kim était chez Lleyton, elle oubliait fréquemment de téléphoner à la maison. Depuis, les Clijsters ont accepté la situation: le coeur de Kim a déménagé à Adélaïde. Ce n’est pas un problème. « C’est sa vie », explique Lei. « Et les Hewitt sont des gens très bien ».

L’intéressée a démenti sur tous les tons les rumeurs, en provenance d’Australie, selon lesquelles elle aurait introduit une demande de naturalisation. La démarche ne serait pourtant pas dénuée de logique. « La petite fiancée de l’Australie ». En tant qu’amie du chouchou numéro un d’Australie, elle a déclenché une Kimmania. Sa spontanéité et son accessibilité ne sont pas étrangères à sa popularité. Ses qualités la différencient de Lleyton, plus carré, parfois même irritant. Kim vole à son secours: « C’est à cause de son winning spirit. En dehors des courts, il est très courtois, mais un peu timide ».

Le tennis est leur point commun, comme leurs yeux bleus et leurs cheveux blonds. Mais le tennis est peut-être un terrain délicat. Quand Lei Clijsters a approché Jason Stoltenberg pour remplacer Carl Maes, l’Australie n’a pas apprécié. Stoltenberg était en effet le coach de Lleyton. Le père Clijsters: « Lleyton avait raison. Nous ne pouvons pas demander à Stoltenberg de travailler avec Kim le jour où Lleyton joue. Imaginez qu’il soit éliminé: je ne voudrais pas avoir ça sur la conscience ».

La chasse au couple tennistique du moment est ouverte. Dès qu’ils séjournent ensemble quelque part, une meute de photographes et de cameramen campe dans le jardin. Lei : « Ils jettent des cailloux dans la piscine pour détourner l’attention des paparazzi avant de filer en toute hâte par une porte dérobée ».

Le tennis reste au centre de leur vie. Ce pourrait être un inconvénient mais ils le tournent à leur avantage. Lleyton: « Nous connaissons tous deux les exigences de ce sport. Nous savons de quoi il s’agit. Il est important de savoir par quoi l’autre passe. éa nous aide ». Mais le jeu n’accapare pas leur vie. Kim: « Dès que je le peux, j’assiste à ses matches et il fait de même pour moi. Mais lorsque nous sommes ensemble, nous ne parlons guère de tennis ».

Quand ils sont éloignés, quatre coups de téléphone par jour, c’est le minimum absolu.

Ben Herremans

Quatre coups de téléphone par jour au minimum

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