POLITIQUE CAROLO

 » Il faudra démontrer qu’on est responsable si le sporting descend !  » (Ingrid Colicis)

 » Si on descend en D2, on sera fataliste. On actera. Ce ne sera qu’une catastrophe de plus dans la liste des catastrophes « , explique froidement l’échevine des Sports, Ingrid Colicis (PS).

A Charleroi, les affaires sont passées par là. Fini d’utiliser l’argent public pour venir au secours des clubs sportifs. Le message doit être clair !  » Je me rends compte que c’est un discours froid et détaché mais je ne peux pas faire autrement. On peut difficilement les faire gagner. « 

Aucune crainte donc de se voir montrer du doigt par les supporters (et donc les électeurs) suite aux nombreuses disputes entre le club et la Ville, et suite à l’affaire de la bâche.  » Ceux qui pensent que c’est de notre faute sont à côté de leurs pompes. Je les ai défendus dans l’histoire de la bâche car je trouve la décision profondément injuste « , ajoute Colicis.  » On a les électeurs qu’on mérite et ceux qui ne sont pas d’accord avec moi ne voteront pas pour moi. Mais j’aimerais qu’on arrive à me démontrer que c’est de notre faute si le Sporting descend. « 

Au collège aussi, on dénonce la perte d’identité du club.  » En 2000 et 2004, il n’y avait pas ce désamour et j’espère qu’on comprendra que ce club a besoin d’identification et d’ambition « , explique l’échevin de la Culture et du Tourisme, Antoine Tanzilli (CDH).  » Je pense que revenir au Sporting des années 70 est un v£u pieux et irréalisable mais l’attachement aux couleurs demeure important. Je constate qu’il reste des joueurs emblématiques dans tous les clubs. Pas à Charleroi. Et je ne parle pas de joueurs régionaux. Prenons le cas du basket : André Riddick, de nationalité américaine, est considéré par les Carolos comme un des leurs.  »

Cependant, on refuse de parler d’un impact négatif en cas de descente en D2.  » Certes, Charleroi disparaitrait de la carte du football qui compte mais penser que Charleroi pourrait en souffrir signifierait que la Ville n’a que cela à offrir « , dit Tanzilli.  » Par contre, à l’instar du titre à Liège, si le club redémarrait en même temps que la ville, là, on remarquerait un impact positif sur Charleroi. « 

Même en cas de descente, le projet du nouveau stade ne sera pas remis en cause.  » On voudrait que les Zèbres restent en D1 sinon on aura du mal à justifier la construction d’un stade de 150 millions d’euros mais en cas de descente, on passera en force « , explique Colicis.  » Cela nous inciterait à un maximum de prudence au niveau de la capacité mais il faut construire un stade en fonction des besoins d’une ville. Et est-ce qu’une ville de plus de 200.000 habitants a besoin d’un stade ? Oui ! « , conclut Tanzilli.

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