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Matthias Stockmans
Matthias Stockmans Matthias Stockmans is redacteur van Sport/Voetbalmagazine.

Dès samedi, dix clubs de D1 vont se battre pour les quatre places en playoffs.

Spirou Basket Charleroi

Charleroi est-il plus fort cette saison ?

Savo Vucevic : Je ne pense pas. Nous avons perdu des joueurs expérimentés û Potter, Huggins et Kuzmanovic û, mais nous compensons leur départ par notre potentiel athlétique. En défense, avec Krupalija, Mbenga et Riddick, nous avons beaucoup de présence. Il m’appartient d’obtenir un meilleur rendement offensif. Nous avons enrôlé deux joueurs qui ont une marge de progression, le jeune Krupalija et Savovic. Ils viennent tous deux du basket américain.

Vous avez acquis Scooter Barry, que vous avez connu à Cholet, comme distributeur. Aleksander Subara vous a rendu de grands services dans les playoffs mais est de nouveau parti. Vous le regrettez ?

Nous avons sciemment opté pour Barry, un routinier qui peut aider Roel Moors. Celui-ci doit encore progresser et être en mesure de contrôler un match. Enrôler ou conserver un distributeur de l’élite n’avait pas de sens car ça aurait freiné Moors. Scooter Barry accepte le rôle qui lui est dévolu.

Dexia Mons-Hainaut

L’année dernière, vous avez dit qu’avec Potter, vous seriez prêt pour l’élite. Vous l’avez…

Yves Defraigne : Nous allons conserver le même système de jeu, basé sur un joueur inside très fort, George Evans, entouré d’éléments rapides et capables de marquer de loin. Je pense à Jim Potter, Wouter De Wilde et Bernd Volcic. Potter apporte une plus-value annuelle de 17 points et de huit rebonds à son équipe.

Quelles leçons tirez-vous des derniers playoffs, décevants ?

Nous avons vécu une superbe campagne, mais je regrette la débâcle de la fin, qui laisse un goût amer, surtout que la presse y a fait un large écho. On a oublié que deux piliers de l’équipe, Jaumin et Evans, jouaient en étant blessés. Mieux valait sans doute ne pas atteindre la finale, sinon, la barre eût été plus haut encore cette année.

Que peut-on espérer de Mons ?

Nous visons le top-quatre. Ça se jouera entre six équipes : Liège, Pepinster, Bree, Ostende, Charleroi et nous. Le fait d’affronter quatre fois chaque équipe constitue un péril. On risque de sous-estimer encore plus les formations moindres. En plus, les équipes qui disputent la Coupe d’Europe seront sous pression. Liège n’est pas européen. C’est un avantage en championnat.

Telindus Ostende

Ostende est-il mieux armé ?

Eddy Casteels : Nous avons été privés de Mark Dickel et de Raitis Grafs pendant la préparation. Je peux donc difficilement juger la force exacte de mon équipe. Nous nous battrons à chaque match, comme d’habitude. J’ai un groupe jeune et doté d’une bonne mentalité. Ce n’est que maintenant que nous allons voir le vrai Tony Dorsey, un homme qui entraîne les autres et conseille les jeunes.

Biggs est une grosse perte car il cimentait l’équipe, sur le terrain et en dehors.

Certainement. Nous avons fait notre possible pour le conserver, en respectant nos marges budgétaires. Christophe Beghin devient capitaine. Il a gagné en maturité. Il est capable de porter l’équipe dans les moments difficiles. Il est le numéro un en Belgique, actuellement.

Go Pass Pepinster

Pepinster est-il en mesure de rééditer sa dernière campagne ?

Niksa Bavcevic : Le problème, c’est que toutes les équipes se focalisent sur nous, alors que la saison passée, nous pouvions nous fixer sur certains matches. Tout dépendra des blessures. Nous jouons en Coupe ULEB, en Coupe de Belgique, en Coupe des Plats Pays et en championnat. Ça fait une cinquantaine de matches. Ce sera difficile avec un noyau de neuf professionnels.

Selon vous, une place en finale comme l’an passé n’est plus envisageable ?

La Belgique est la seule en Europe à disputer 36 matches de championnat et à disputer les playoffs à quatre. That’s ridiculous. Pepinster faisait partie des adversaires de cette formule.

Quelle est la force de votre équipe ?

Nous avons gardé cinq joueurs clefs, ce qui assure la continuité. S’y ajoutent l’expérience d’Erik van der Sluis et de Gerben Van Dorpe et le développement des jeunes. Notre seule déception est la perte des frères Massot, de Christiansen et Ruzic. Nous pouvons quand même servir de modèle aux club dotés d’un petit budget. Ronny Bayer m’a fait le plus beau compliment en disant vouloir réaliser avec Anvers ce que Pepinster a fait.

Quatro Basketball Bree

Bree a vécu un été bizarre. Vous avez été viré, Joe Whelton, qui vous remplaçait, est parti au bout d’un mois et vous avez été repris…

Paul Vervaeck : Avant de revenir, j’ai demandé un délai de réflexion de deux semaines car j’étais tenté par l’étranger. Dans la mesure où la direction comprend qu’elle a pris une décision trop rapide, sous le coup de l’émotion, et que Bree ne peut s’améliorer sans cesse, je considère que je prends un nouveau départ dans une nouvelle équipe. Les joueurs m’ont toujours soutenu, en plus.

La saison passée a été décevante. Qu’allez-vous changer ?

Le groupe a retrouvé sa motivation. Yves Dupont a perdu dix kilos. Récemment, Wim Vanhaele me disait : – Nous devons nous racheter. Tout le monde est affûté, y compris Melvin Watson, blessé la saison passée. Il est en forme, ce qui réduit le risque de blessures. Il est essentiel dans ma philosophie du basket, tout comme Herbert Baert et Bogdan Popescu. Nous serons plus agressifs cette année. Notre budget a été réduit, comme nos ambitions. Dans nos transferts, nous avons misé sur l’homogénéité. C’est réussi. Nous serons entre le top-cinq et les quatre derniers.

Basket Grand Louvain

Louvain a une équipe jeune et inexpérimentée. Est-elle prête pour la D1 ?

Kris De Pauw : Nous avons un large noyau de 14 hommes, dont cinq juniors. Sur les neuf autres, seuls trois ont déjà évolué en D1. Donc, nous sommes les moins expérimentés de la D1. Nous devrons compenser ce handicap par l’enthousiasme et le talent. Ne vous y trompez pas : ce n’est pas parce que beaucoup de joueurs viennent de D2 qu’ils ne sont pas doués. Je compte beaucoup sur Butch Tshomba, Corey Williams et Gary Terclavers. Nous avons enfin trouvé le bon Américain, en la personne de Wayne Wallace. Ces hommes doivent devenir mes leaders. Ils le savent.

Suite à sa fusion avec INS Wilsele, Louvain prend un nouveau départ. Il est synonyme d’attentes élevées.

La direction a signifié que nous vivions une saison de transition. Nous repartons de zéro. Nous n’avons pas les moyens de former une grande équipe. Comme Wevelgem, le RB Anvers et Vilvorde, nous allons jouer les places de six à dix. Nous avons besoin de temps pour affûter notre équipe. Durant la préparation, nous n’avons pu nous mesurer à des adversaires de haut niveau. Le début de championnat est donc une nébuleuse.

Euphony BC Liège

Biggs a été le transfert de l’été. Qu’attendez-vous de lui ?

Giovanni Bozzi : Ce qu’il a fait à Ostende. Ralph Biggs est une bénédiction pour une équipe. Travailler avec lui est agréable. Il est collectif et est toujours de bonne humeur. Il n’a pas tout le temps besoin du ballon pour bien jouer. C’est important pour l’équipe telle que je la conçois.

La pression n’est-elle pas énorme, suite aux investissements ?

Elle existe mais je la trouve positive. Nous avons un objectif. Nous serons déçus si nous n’atteignons pas le top-quatre. Cependant, Charleroi est le mieux placé. Nous avons huit nouveaux. Heureusement, nous compensons ce manque d’automatismes par notre expérience.

Liège est-il en bonne voie pour devenir un Charleroi bis ?

Non, non. Un Liège Un ! Il serait fantastique pour moi de refaire le parcours accompli avec Charleroi à l’époque. Liège mérite une grande équipe. Nous avons effectué un pas dans la bonne direction avec la nouvelle salle et la nouvelle équipe mais ce n’est pas fini.

Eurolines Vilvorde

Votre transfert le plus important est d’avoir gardé vos Américains, Wesley et Fenn.

Philippe Hoornaert : C’était notre priorité. Pour cela, il fallait payer plus que l’an dernier alors que notre budget n’avait pas augmenté. Nous avons consacré moins d’argent à l’encadrement et nous avons dû laisser partir Jan Hiel et Thierry Van Moer, deux monuments de Vilvorde que j’aurais aimé conserver. Mc Swain est parti aussi mais je pense avoir une bonne alternative au départ de Maio, grâce à Bogdan Brkic.

Vilvorde est obligé de parier sur la jeunesse ?

Oui, mais nous avons des talents. Nous avons transféré Philip Mouddi, qui peut devenir une valeur sûre en D1. Nous avons conservé des espoirs comme Souverijns et Cobbaut. Avec Djoubi, le centre camerounais, nous avons trois joueurs de grande taille, ce qui résout un problème.

RB Anvers

Vous avez tenu parole en optant pour des Belges. Avec quelles ambitions ?

Ronny Bayer : Nous ne serons pas champions. Nous n’avons pas les moyens d’encadrer notre noyau belge de deux Américains. Nous voulons surtout faire mieux que l’an dernier, malgré une légère diminution du budget. Personnellement, je place la barre un rien plus haut. Je veux des résultats d’ici décembre.

Le RB doit miser sur des exploits ?

Le championnat est divisé en deux, avec Mons, Liège, Ostende et Charleroi en tête. Le reste suit de loin, en espérant créer quelques surprises. C’est possible puisqu’on va jouer deux matches par semaine dès mars. Il y aura plus de chances qu’une grande équipe nous sous-estime. J’ai beaucoup de jeunes joueurs qui doivent saisir leur chance cette saison : Rotsaert, Tshomba, Bellin, Desloovere. Ça doit suffire, avec l’expérience de Pieter Loridon.

BT Power Wevelgem

Wevelgem a beaucoup de jeunes talents belges. Est-ce suffisant pour la D1 ?

Tony Van den Bosch : Absolument. Blanc ou noir, belge ou étranger, ça ne fait pas grande différence. C’est le talent qu’il faut voir. La saison passée n’a pas été fantastique et nous avions des étrangers. Je suis content des transferts. Je n’ai vraiment pas à me plaindre du travail de la direction.

L’année dernière, Wevelgem était moribond. Et cette saison ?

Il faut d’abord sortir de ce trou. Wevelgem doit devenir un enfer pour ses adversaires, un peu comme quand j’étais à Houthalen puis à Alost. Ça doit être possible ici aussi.

Vos collègues vous pointent comme candidat à la relégation.

Nous manquons d’expérience mais nous avons du talent et de l’enthousiasme à revendre. Je compte sur les frères Van de Keere, sur Lichosjewdsky et Kitieu. L’avenir dira qui a raison. La logique et le sport ne font pas toujours bon ménage. L’année dernière, après la défaite du RBA contre Pepinster lors de la première journée, Marcel Colla a dit que nous avions été battus par un candidat à la relégation. Voyez à quelle place Pepinster a fini ! Nous pouvons faire mieux que la saison passée, de toute façon. Nous n’atteindrons pas le top-quatre mais en dessous, tout est possible.

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